jeudi 1 octobre 2009

Comment anticiper les changements climatiques dans le NPDC? (2)

4) Comment repenser les villes?


- nous avons vu, précédemment, ce qu'induisait l'évolution de la mobilité: il faudra certainement "densifier" les villes, c'est à dire construire à la verticale plutôt qu'à l'horizontale, en utilisant les friches ou en reconstruisant tout ou partie des quartiers. Nous avons également vu comment il faut se préparer au retour des commerces en centre-ville, et de ce fait, réaménager les périphéries des villes et leur redonner une dimension, sinon agricole, au moins naturelle.

- densification certes, mais également renaturalisation (trame verte) impliquant des cheminements piétons, des jardins ouvriers et des parcs, afin non seulement d'assurer la libre circulation faunistique et floristique (pour garantir l'évolution de la biodiversité, dont nous sommes tous garants), mais aussi la santé de nos concitoyens, sans parler du sentiment de bien-être....

On voit bien que cette évolution obligée nous détermine dans certaines décisions: il ne paraît, par exemple, pas nécessaire de faire passer le tram par Auchan, centre commercial qui pourrait, à terme, disparaître...


5) Quel sera l'impact des changements climatiques sur l'emploi?

Toutes les études montrent que même un changement climatique modéré affectera durablement l'activité économique et l'emploi. Par exemple, à la fin du pétrole succédera une ère d'énergies alternatives, et donc de nouveaux métiers et de nouvelles qualifications. Ce qui entraînera reconversion, formation, mobilité, etc... Il faudra anticiper tout cela.
Comment l'échelon local peut-il participer à ce qui pourrait être une opportunité extraordinaire? Comment attirer localement ce potentiel d'emplois? Quelles structures pour accueillir les nouveaux travailleurs? Quelles formations initiales? Quelles formations professionnalisantes? Comment facilite-t-on les reconversions? Pouvons-nous être en pointe dans ce domaine?

Aux intercommunalités et au monde économique de réfléchir très rapidement aux opportunités qui s'offrent afin que les maires puissent s'organiser en conséquence...

A titre d'exemple, si l'on pense que nous devons nous lancer dans le secteur des économies d'énergie et/ou dans les énergies renouvelables (mais on pourrait bien sûr imaginer un autre créneau: le transport collectif, ou les métiers de l'art, ou la recherche...), pour devenir une Silicon Valley, dans ce domaine, et que l'on identifie 100 000 nouveaux emplois dans les 10 prochaines années, dans le Bassin Minier (on a le droit de fantasmer, n'est-ce pas?), il est évident que les villes vont devoir s'y préparer: logements, loisirs, transports, enseignement, commerces...

6) Il faut imaginer une nouvelle gouvernance


Toutes les réflexions précédentes (j'insiste: ce sont bien des pistes de réflexion) nous entraînent à nous poser 2 types de question:

- cette évolution (on pourrait presque parler de révolution) ne pourra pas se faire sans que la population participe à la réflexion, mais aussi à la mise en place et au suivi des décisions. Or nous savons qu'entre des élus "tout puissants", pensant être les seuls dépositaires de la compétence, et une population dont la culture reste marquée par l'obéissance aux chefs (même décriés) et l'assistanat, ce ne sera pas facile de faire évoluer les esprits...Ce n'est pas en se cantonnant dans des structures-alibis de concertation (conseils de quartiers, de développement, des sages ou des jeunes) même si elles ont certainement permis de faire évoluer certaines mentalités, que l'on accompagnera les formidables opportunités nées de la contrainte climatique. Il faut casser les murs élus/administrés: il faut former les 2 à cette culture de l'enrichissement mutuel pour avancer mieux, au bénéfice de tous. Ce n'est pas rogner les pouvoirs de l'élu que de dire cela, c'est ennoblir sa fonction; ce n'est pas contraindre les citoyens, c'est les impliquer, pour qu'ils ne puissent gémir ensuite sur l'incapacité des élus.
Il y a des méthodes pour accéder à cette coopération: nous y reviendrons

- il y a une autre interrogation à prendre en compte: quelle évolution de la répartition des compétences entre les intercommunalités et les villes? Aux premières les infrastructures (y compris les écoles et les services techniques?), aux secondes, la proximité (le social, par ex?) et le rôle de relais entre le citoyen et l'administration?

- enfin, il nous faudra bien nous poser la question de savoir s'il ne serait pas plus efficace de réunir les 3 agglomérations coexistantes de Lens à Douai, les 2 villes étant distantes d'une trentaine de kilomètres, pour une population de pas loin de 500 000 habitants (soit la taille requise pour une Communauté Urbaine ou pour une éventuelle Métropole, projet dans les petits papiers du gouvernement). Non seulement pour des questions de taille et d'efficacité, mais pour peser face à Lille Métropole ou à l'Eurométropole... Nos élus sauront-ils dépasser leurs intérêts de potentats locaux pour intégrer l'intérêt général: il me semble que certains y soient prêts...

21 commentaires:

  1. voilà le point portat sur la gouvernance bien engagé: Ce n'est pas la première fois qu'estdéveloppé l'idée de rassembler les communautés d'agglomération de lens Lievin, d'Hénin Carvin et de Douai. Cela permettrait de dépasser la taille critique des 500 000 habitants pour bénéficier des crédits nécessaires au fonctionnement d'un communaité urbaine couvrant une toute la partie centrale de l'ancien bassin minier. Curieusement, Nice a commencé cette révolution, au point de recréer aujourd'hui par le territoire de sa communauté urbaine, l'ancien Comté d'avant son rattachement à la France.
    Il est certain quepour n'observer que l'aspect organisation administrative, notre secteur d'Hénin continue à accentuer son retard. Je crois que les représentants de l'Etat seraient bien inspirés d'imposer cette nouvelle organisation qui disposerait ainsi d'une vue d'ensemble sur les problématiques singulières de notre secteur. cesmproblématiques serait traitées de façon coordonnées etnon pas disparates: l'exemple le plus criant demeure les transports, réglés d'une façon à Douai et dont le mode n'est pas encore décidé sur le secteur d'Hénin.
    Le travail mené il y a maintenant 7ans pour rassembler les autorités organisatrices de transport sous forme de syndicat mixte devrait âtres poursuivi et amplifié danstous les domaines relevant ds compétences d'une communauté urbaine.
    Les exécutifs actuels des communautés d'agglomération accepteront-ils de se sacrifier dans ce qui apparait comme étant l'avenir de la région et l'intérêt de sa population ?
    cimares

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  2. "une population dont la culture reste marquée par l'obéissance aux chefs (même décriés) et l'assistanat."
    J'adore le regard porté sur la population.

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  3. Vu ce jour, sur le blog de David Noel
    l'aveu de sa traitrise!!

    Pourquoi ce monsieur contactait-il
    Policanté et Mouton alors que Mme Policanté assistait aux B.M ???

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  4. le rassemblement des communautés d'agglomération ne concerne t'il pas aussi le Béthunois?
    euralens n'en n'est t'il pas le prémice, aujourd'hui à propos du Louvre lens et demain avec la métropolisation ?

    t et m

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  5. A Anonyme de 10H12.

    C'est un sujet très documenté: études et recherches ont depuis longtemps décrit ce phénomène d'allégeance, de soumission à des entreprises capitalistes minières, sidérurgiques et textiles (bien exprimé dans Germinal). Cette culture fataliste a perduré avec les Houillères qui subvenaient à tout...

    Même s'il s'agit d'un raccourci un peu abrupt, on peut dire que le PS et le PC ont prospéré en canalisant les peurs et les revendications. D'où le clientélisme encore visible dans les municipalités communistes et socialistes, avec des"systèmes" en place, que l'on sent prêts à imploser ou plutôt à sombrer, avec son lot de caciques: féodaux, quand il s'agit de mairies, roitelets quand il s'agit des organisations.
    Beaucoup en profitent, mais vous savez qui en pâtit...

    C'est un sujet...explosif parce que de plus en plus de monde en prend conscience...

    A Tintin et Milou:

    Oui, Artois Comm devrait en faire partie. Mais le Maire de Béthune a fait preuve de réticences en se déclarant plutôt attiré par...l' Audomarois. Le Maire de Bruay Labuissière n'est pas d'accord.
    Je pense que la raison (comme c'est le cas pour le syndicat mixte des transports ou le Louvre Lens)finira par l'emporter. Mais il ne faut pas attendre pour y aller!

    Il y a également l'anomalie CCNE (Noeux), enclave ne faisant pas partie d'Artois Comm, et qu'aucun Préfet n'a voulu trancher, qui est plus la volonté de pouvoir d'un autocrate aigri.
    Et il vaudrait mieux que ce rapprochement de plus de 700 000 habitants soit décidé par les élus, qu'imposé par le Préfet!

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  6. à t et m
    Je n'ai pas inclus dans mon analyse Bethune et Bruay, non seulement pour les raisons politiques bien décrites ci dessus, mais surtout parce que géographiquement, j'ai souaité m'en tenir à la partie centrale de l'ex bassin minier. Parallèlement je n'ai pas non plus intégré Valenciennes.
    La partie "extérieure" reste soumise à d'autres logiques rappelées: l'audomarois d'un coté, le transfrontalier de l'autre.
    Enfin, ceux qui ont travaillé sur le sujet savent que la vitesse commerciale des transports en commun a baissé a partir du moment où Bethune est venue s'intégrer au syndicat mixte des transports, tout simplement parce que le tissus urbain est dans cette zone beaucoup plus disparate et lache que dans la zone centrale.
    Nombre de questions sont ainsi tout a fait identiques et peuvent être traitées de façon semblable dans la partie centrale, ce qui justifie la cohérence Douai Hénin Lens.
    cimares

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  7. auchan fait parti d'hénin et j'y bosse et le tram ca serait pas mal (sous réserve des horaires de fonctionnement)

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  8. je suis d'accord avec l'anonyme de 20H42 alain malgré tout le respect que je te dois.
    Le tram ne doit t'il pas desservir les services public mais aussi les principaux employeurs du territoire.
    Nous devons absolument faire en sorte que les emplois créés sur le territoire d'hénin carvin profitent aux gens du territoire.
    bien entendu il n'est pas question de jouer la "préférence locale" car cela serait discriminatoire mais de former, de faciliter les moyens de transport...pour nos jeunes (et moins jeunes)

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  9. t et m s'excuse de balancer une évidence. C'est votre caddy ou quoi ?
    Le tram doit desservir les entreprises du secteur. Pour Auchan, minimum c'est 4H00 du matin pour le pgc. Je ne vous parle même pas de la période des fêtes de Noel ou en patisserie boulangerie.

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  10. anonyme de 23h14
    1 je ne t'autorise pas à m'excuser en mon nom
    2 je ne comprend pas l'histoire du caddy....
    3 à auchan, tous les salariés commencent à 4????????
    t et m

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  11. Monsieur Noel accuse le coup!!

    il est incapable de répondre aux questions simples!
    ok il refuse de reverser des indemnités au groupe majoritaire pour les reserver au PC , soit
    mais alors pourquoi attaquer ses
    colistiers ?

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  12. "malgré tout le respect que je te dois." c'est quoi ça ???? c'est pas s'excuser de balancer une évidence !!!!
    Un caddy c'est un type qui porte le sac d'un golfeur et qui a beaucoup de respect pour son golfeur.
    4h00 du matin c'est pour le PGC (c'est un secteur du magasin). Produits de grande consommation, ça veut dire. Et oui au pgc ils commencent à 4h00 sauf les chefs. Et au saisonnier aussi ils commencent souvent à 4h00.

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  13. ne t'ennerve pas ainsi 23h42 tu risques l'avc
    "malgré tout le respect que je te dois" et une formule assertive et non de soumission comme tu le sembles l'entendre....
    plutôt que de t'ennerver dis moi,
    le tramway il doit desservir quoi?

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  14. Le tramway devrait desservir les poches des élus !

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  15. inutile de se fatiguer
    bonne nuit
    t et m

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  16. Alain.
    Tu a évoqué Auchan pour ce qui concerne le passage du tram, ce qui a déclenché quelques réflexions.
    Si je suis de ceux qui estiment que le tram ne doit pas desservir directement Auchan, je pense que le groupement de commerces des deux zones devrait mettre en place une navette faisant le tour des deux zones commerciales. Cette navette passerait naturellement devant l'arrêt de tram, là où l'autorité publique aura décidé de le faire passer...
    L'inconvénient, c'est que nous sommes là où nous sommes, et que je n'ai jamais connu de résistance très développée à l'égard de la puissance du groupe Muliez. A dire vrai, je n'ai jamais rencontré beaucoup de résistance à l'egard de toute entreprise; constatant que celles-ci savent facilement s'y prendre avec les élus décideurs et qu'une velleité de résistance est vite compensée.
    En clair, notre région n' a pas su imposer un urbanisme commercial...mais a-t-elle su imposer un urbanisme tout court?
    Alors, on peut espérer que le tram ne desservira pas Auchan... mais lequel d'entre nous ose croire que les "politiques" d'Auchan laisseront faire, et que les "politiques" locaux résisteront à la pression ?
    Les paris sont ouverts et je souhaite me tromper.
    Mais ce n'est pas une raison pour laisser faire!
    Une fois encore,je prendrai la comparaison avec ce qui se fait à Nice: la première ligne de tramway ne dessert pas les hypermarchés mais les commerces du centre ville. Et Auchan n'est guère dans les priorités de desserte...Et pourtant les élus niçois n'ont guère la réputation d'être opposés aux petits arrangements entre hommes d'affaires.
    cimares

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  17. euh pour nice c'est faux
    le centre commercial carrefour est 100/200m du tram
    je parle pas de nantes aussi ( plusieurs carrefou et leclerc)
    le reste je connais pas
    et puis on commence pas tous à 4H00 à auchan
    il reste encore des caissières !!!!!

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  18. Désolé pour Nice, mais je maintiens! le tram passe rue de la République et, que je sache, le carrefour TNL ne jouxte pas cette rue. Il n'en est pas bien loin bien sûr ! Tout comme l'arrêt du futur tram à Hénin pourrait se situer sur la RN 43...
    cimares

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  19. Je confirme, le tram à Nice dessert d'abord le centre ville et non pas les "Carrefour" et "Auchan"
    Si les élus du Pas de Calais, qui se disent Socialistes faisaient ce que font les non socialistes dans le département des Alpes Maritimes les gens seraient plus heureux.

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