Des craintes s'élèvent ça et là sur la paye des agents municipaux, en cette fin d'année.
En effet, le Maire a fait voter une délibération, lors du dernier conseil municipal, portant sur une dépense de 2 millions 200 mille euros, afin de pouvoir assurer la paye jusqu'à fin 2008. Je rappelle que le Préfet avait fait voter le budget, et donc l'augmentation de recettes subséquente, cet été, sur la base des informations qui lui avaient été fournies par la Ville; mais, manifestement, les dépenses de personnel étaient sous-évaluées (minorées diraient certains).
Le payeur, quand il recevra (si ce n'est déjà fait) le mandat administratif pour effectuer les virements sur les comptes des agents, constatera l'insuffisance de recettes correspondantes et ne payera qu à concurrence des crédits inscrits.
Certes, la délibération de novembre était illégale et aurait donc dû être "retoquée", mais...
Heureusement, dès le 1er janvier 2009, jusqu'à l'adoption du budget primitif (c'est à dire: prévisonnel) 2009, qui doit être voté avant le 31/3, des dépenses peuvent être faites dans la limite des crédits ouverts l'année précédente.
Donc, pas de problème, les agents municipaux seront payés, avec un petit décalage, certes...
Bien sùr, ces 2,2 millions viendront s'ajouter aux dépenses de personnel 2009 . Comme, à ce que l'on dit (le Maire a un courrier de la CRC, entre ses mains, à ce sujet) le déficit serait plus important que celui constaté cet été. Déficit qui avait justifié l'augmentation d'impôts locaux de 10% pendant 4 ans...
3 solutions pour le budget 2009:
- soit diminuer les dépenses: ce ne peut être, dans la pratique, que les dépenses de personnel et les subventions.
- soit augmenter les recettes: comme une grande partie du patrimoine a déjà été vendue, seule une augmentation des recettes fiscales peut être envisagée. Gageons que, cette fois-ci, le Préfet n'acceptera pas un étalement de cette hausse.
- enfin, bien sûr, reste la solution de mélanger les 2 précédentes.
En tous les cas, préparons-nous, l'an prochain, à de drastiques mesures: réductions de personnel, dimution ou suppression de subventions, hausse des impôts seront à l'ordre du jour.
En effet, le Maire a fait voter une délibération, lors du dernier conseil municipal, portant sur une dépense de 2 millions 200 mille euros, afin de pouvoir assurer la paye jusqu'à fin 2008. Je rappelle que le Préfet avait fait voter le budget, et donc l'augmentation de recettes subséquente, cet été, sur la base des informations qui lui avaient été fournies par la Ville; mais, manifestement, les dépenses de personnel étaient sous-évaluées (minorées diraient certains).
Le payeur, quand il recevra (si ce n'est déjà fait) le mandat administratif pour effectuer les virements sur les comptes des agents, constatera l'insuffisance de recettes correspondantes et ne payera qu à concurrence des crédits inscrits.
Certes, la délibération de novembre était illégale et aurait donc dû être "retoquée", mais...
Heureusement, dès le 1er janvier 2009, jusqu'à l'adoption du budget primitif (c'est à dire: prévisonnel) 2009, qui doit être voté avant le 31/3, des dépenses peuvent être faites dans la limite des crédits ouverts l'année précédente.
Donc, pas de problème, les agents municipaux seront payés, avec un petit décalage, certes...
Bien sùr, ces 2,2 millions viendront s'ajouter aux dépenses de personnel 2009 . Comme, à ce que l'on dit (le Maire a un courrier de la CRC, entre ses mains, à ce sujet) le déficit serait plus important que celui constaté cet été. Déficit qui avait justifié l'augmentation d'impôts locaux de 10% pendant 4 ans...
3 solutions pour le budget 2009:
- soit diminuer les dépenses: ce ne peut être, dans la pratique, que les dépenses de personnel et les subventions.
- soit augmenter les recettes: comme une grande partie du patrimoine a déjà été vendue, seule une augmentation des recettes fiscales peut être envisagée. Gageons que, cette fois-ci, le Préfet n'acceptera pas un étalement de cette hausse.
- enfin, bien sûr, reste la solution de mélanger les 2 précédentes.
En tous les cas, préparons-nous, l'an prochain, à de drastiques mesures: réductions de personnel, dimution ou suppression de subventions, hausse des impôts seront à l'ordre du jour.
Toute cette histoire me rappelle un papier d’Alain Garrigou « Le boss, la machine et le scandale. La chute de la maison Médecin » (Politix, 17, 1992).
RépondreSupprimerSource : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polix_0295-2319_1992_num_5_17_1487
Monsieur Alpern découvre que l'eau mouille. Son analyse c'est exactement, mot pour mot, l'intervention de Marine Le Pen au conseil. Avec 20 jours de retard
RépondreSupprimerPeut-être mais l'anonyme précédent devrait reconnaître que les élus régionaux, outre ceux du Fn, Alain Alpern est le seul à dire ouvertement ce qu'il pense du populiste Héninois.
RépondreSupprimerMr Alpern,
RépondreSupprimerVotre blog a le mérite d'évoquer des situations locales "hors du temps". Bravo pour votre lucidité et votre engagement.
au delà, le paiement des traitements des fonctionnaires territoriaux est un dû, une priorité dans la construction du budget d'une commune. donc, rien de plus classique que 'en assurer la gestion quotidienne. Qu'il y ait un sureffectif à Hénin-Beaumont est un secret de polichinelle. La vraie question est de savoir comment revenir à des "normes" d'effectifs classiques sans heurts. Cette question est d'autant plus cruciale que la période économique que l'on vit et que l'on va vivre est incertaine, faite de doute et évidemment questionnante. la ville n'est pas armée pour affronter la crise qui est devant nous. L'équipe municipale actuelle a "grillée" toutes ses cartouches en hypothéquant l'avenir de la commune par des dépenses inconsidérées.
et maintenant que faire ???
Se serrer la ceinture, et augmenter encore et toujours les impôts locaux pour renflouer seulement les découverts de fonctionnements. Et après, ... "au petit bonheur la chance" comme on dit ... pour les investissements pour les générations de demain ... A moins que ... Henin fusionne avec Noyelles-Godault et peut-être Montigny-en Gohelle. ainsi ,cette nouvelle ville atteindrait le seuil de 45 000 habitants ... autant qu'Arras ... De quoi rêver ...
Mon commentaire n’est pas péjoratif. L'expression "faire un papier" veut juste dire "faire un article". C’est encore de l’argot mais de science(s) po (et pour ne pas froisser les puristes, c’est avec ou sans le « s » en fonction des écoles). Je voulais donc dire « toute cette histoire (ce qui se passe en ce moment à Hénin-Beaumont) me fait penser à un article d’Alain Garrigou « Le boss, la machine et le scandale. La chute de la maison Médecin » (Il m'arrive de lire un peu).
RépondreSupprimerMonsieur Alpern est un acteur de la scène politique locale pas un simple observateur. Il est directement impliqué puisqu’il a pris position en demandant publiquement la démission de Monsieur Dalongeville. Je ne le compare donc pas à un chercheur en sciences sociales (en l’espèce, Alain Garrigou) qui se doit de respecter le principe de neutralité axiologique (concept qui a fait couler beaucoup d’encre). Son article est avant tout celui d’un homme politique engagé.
Pour les amoureux de la langue française, un exemple d’utilisation du mot « papier » à la place d’ « article » par une doctorante en science politique Hémilie Hache à cette adresse :
http://www.univ-paris8.fr/scpo/spip/spip.php?article109
Pour les autres, désolé pour mon langage de chartier.
Bien entendu, les journalistes utilisent aussi l'expression "faire un papier".
RépondreSupprimerEn ce qui concerne le cas Médecin: cela m'avait passionné à l'époque, par le fait qu'à chaque élection (il a fait quatre ou cinq mandats en succédant à son père)il était réélu "dans un fauteuil".Sa popularité et son dynamisme me font plutôt penser à J. Mellick. Les 2 avaient du charisme, mais tous les 2 étaient de fieffés coquins.... Mais les différences entre Médecin et Mellick (outre de bords politiques opposés) montrent bien les limites de ces comparaisons: la complicité avec le FN, les réflexions antisémites de l'ancien maire de Nice, par exemple, ne peuvent être reprochés à l'ancien Maire de Béthune...
RépondreSupprimerQuant à la comparaison avec HB: je pense que vous faîtes allusion à la série d' évènements en cours, et dont le déroulé ne semble pas vouloir s'arrêter. Espérons que vous n'aurez pas été prémonitoire...
Exactement Monsieur Alpern. Je voulais parler de cette succession d’étapes qui pourrait donner naissance à un scandale. Ce dernier conduirait alors à un processus de déligitimation des intéressés qui entraînerait la chute d’un système que Robert King Merton appelle « le bossisme ». J’ai fait référence au texte d’Alain Garrigou car je me demandais si le modèle théorique dégagé par cet auteur à partir de l’étude du cas Médecin à Nice était transposable à Hénin-Beaumont. Mais comme nous le savons tous, Gérard Dalongeville est toujours le patron et il est blanc comme neige.
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