mardi 3 février 2009

"Pour que les choses soient claires" (3)

3- Mon engagement


3-1 : Rappel

- J’ai annoncé en mai 2007, ma démission de mon poste de Vice-Président au Conseil Régional, pour novembre 2007, afin de me consacrer aux élections municipales de mars 2008 à Hénin. Démission officielle, donc, en novembre et en accord avec les Verts et le Président Percheron.

- J’ai démissionné en janvier 2008 des Verts pour diverses raisons (personnelles, stratégie nationale, principalement).

- En mai 2008, je suis revenu au PS que j’avais quitté en 1991 (je ne supportais plus les dérives anti-démocratiques de J.Mellick à Béthune, ville dans laquelle j’habitais), après 13 ans d’adhésion (je n’ai pas milité, résidant à l’étranger pendant toute cette période). Je suis toujours un écologiste convaincu et je regrette que le PS n’ait pas pris l’écologie à bras le corps.

- Je n’ai finalement pas participé aux élections municipales de 2008 : j’ai refusé de m’allier avec Gérard Dalongeville, et n’ai pu faire un accord avec l’AR. A l’époque, j’estimais qu’il s’agissait d’un échec pour moi ; aujourd’hui, je me félicite de ne pas y avoir pris part …Je regrette que Marie-Noëlle Lienemann se soit associée à GD, permettant à ce dernier de continuer à enfoncer la ville. Et pourtant ce n’est pas faute de l’avoir prévenue !

3-2 Constat aujourd’hui :

- Le PS a eu tort de réintégrer GD en son sein, en juin dernier. Il lui est très difficile de se désavouer 7 mois après, alors que, pourtant, il semblerait que Martine Aubry ait l’intention de « faire le ménage ». Je prends acte de cette impuissance, temporaire, j’espère.

- Depuis 2004, je sais (et l’ai dit publiquement, ainsi qu’à l’intéressé, en tête-à-tête) que l’action de GD est néfaste (euphémisme !) à Hénin-Beaumont. Bien sûr, ce n’est pas l’homme que je vise, mais sa politique et la façon dont il la mène.

- Ce qui me paraît regrettable, c’est la faillite de nos institutions : je viens de m’exprimer sur le dilemme du PS, mais que dire de l’Etat ! Les innombrables contrôles de la CRC (Georges Bouquillon s’attache à en faire un historique) constatant la gestion déplorable des finances locales conduisant à des recommandations et injonctions non suivies, les fausses informations données à la Chambre : tout cela est incompréhensible…

3-3 Quel avenir ?

- La fin de GD est maintenant inéluctable : après son dernier avis de décembre, la CRC va, comme je l’ai écrit hier, constater que les mesures annoncées par la Ville, sont largement en inadéquation avec la situation. Je soupçonne que GD (et sa majorité, responsable entièrement) l’a fait exprès pour ne pas porter la responsabilité d’une nouvelle augmentation de la fiscalité (après 84% en 2004, 10% en septembre 2008) que le Préfet ne pourra qu’ imposer devant la carence municipale. Le Maire, sentant sa mort politique proche, tente une dernière manœuvre : peut-être une démission spectaculaire pour protester contre la décision du Préfet…

- Mais cela ne servira pas à grand chose : les affaires judiciaires vont s’enchaîner les unes après les autres. On en connaît déjà une grande partie. 4 personnes proches du Maire, seraient, de source sûre, mises en examen, chacune pour des affaires différentes.

- Mais le problème est que la justice va prendre encore quelques mois avant de frapper. Doit-on attendre, alors que la situation est de plus en plus catastrophique et que les Héninois doivent s’attendre au pire pendant les années nécessaires au rétablissement de la situation financière ? Certains me font le reproche de porter atteinte à la présomption d’innocence : je répondrais qu’il y a un autre principe à respecter, c’est la responsabilité en cas de non-assistance à ville en danger. Outre les dérives financières actées par la CRC, je constate que le Maire s’est rendu coupable, à 2 occasions, de saisie de la presse (articles défavorables), de non conformité à la réglementation en matière de droit de l’opposition à s’exprimer dans la communication municipale. La démocratie est bien en danger à Hénin-Beaumont et la politique de l’autruche, pour suspendre toute décision, est irresponsable !

Nous connaissons, dans l’histoire, beaucoup de périodes où le peuple a fait avancer la démocratie.
Hénin-Beaumont gronde actuellement et je perçois que la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres.
Allons-nous devoir passer par une révolution pour que cessent les turpitudes de ceux qui nous gouvernent ?

Nous sommes nombreux à penser que, faute de sanction dans les semaines qui viennent, il nous faudra songer à précipiter les choses…

7 commentaires:

  1. Limpide, clair, net et précis. Comme souvent, Cher Alain. Hélas on ne fait pas la révolution seul ! Et, jusqu'à preuve du contraire, notre "ami" Gérard est élu...jusqu'au terme de son mandat.
    Une révolte populaire, outre que je n'y crois pas l'ombre d'un instant du fait de la faible part d'héninois impactés par toute nouvelle augmentation de la fiscalité, ne saurait être suivie d'effet légal.
    Une démission de Gérard n'entraînerait que l'élection d'un nouveau maire parmi la même équipe...et qui tirerait les ficelles ?
    LA seule solution c'est de provoquer de nouvelles élections ! Il convient donc d'attendre une hypothétique annulation (bof...)ou de provoquer cette élection par la démission d'1/3 du conseil (élus et suivants de liste...) ! Comme la règle du jeu dans l'équipe de Gérard, c'est "je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le dernier qui...", je doute que cela n'arrive !
    Dommage...

    RépondreSupprimer
  2. Cher Anonyme qui ne veut pas se dévoiler (mais qui peut m'écrire sur mon mail: alainalpern@gmail.com)

    Exactement ce que je pense avec 3 précisions:

    - Plus de 40% des Héninois sont impactés par la fisalité: cela fait quand même du monde.

    - même s'il y avait annulation des élections, elle interviendrait trop tard!

    - dans ma vie j'ai toujours tenté (jamais seul) ce qui paraît impossible souvent aux autres. 2 exemples:les OGM et les trains de déchets nucléaires.
    Par contre, j'ai râté un projet fou en 1993, d'arrêter la guerre en Bosnie: non seulement nous ne sommes jamais arrivés à Sarajevo, mais nous n'étions que 3000 au lieu des 100 000 espérés...Mais suivis par des journalistes (dont celui du Monde qui faisait un reportage quotidien), j'ose espérer que cela a contribué, même de façon infinitésimale au processus de paix.

    Tout cela pour dire qu'avec de la volonté, si on ne gagne pas, on trace des sillons pour les autres. Et, au moins je peux me regarder dans la glace, chaque matin, en me disant que j'essaye d'agir selon mes valeurs, sans baisser les bras...

    Nous en reparlerons donc, en espérant que tous les Héninois ne seront pas aussi pessimistes que vous.

    RépondreSupprimer
  3. Cher Anonyme qui ne veut pas se dévoiler (mais qui peut m'écrire sur mon mail: alainalpern@gmail.com)

    Exactement ce que je pense avec 3 précisions:

    - Plus de 40% des Héninois sont impactés par la fisalité: cela fait quand même du monde.

    - même s'il y avait annulation des élections, elle interviendrait trop tard!

    - dans ma vie j'ai toujours tenté (jamais seul) ce qui paraît impossible souvent aux autres. 2 exemples:les OGM et les trains de déchets nucléaires.
    Par contre, j'ai râté un projet fou en 1993, d'arrêter la guerre en Bosnie: non seulement nous ne sommes jamais arrivés à Sarajevo, mais nous n'étions que 3000 au lieu des 100 000 espérés...Mais suivis par des journalistes (dont celui du Monde qui faisait un reportage quotidien), j'ose espérer que cela a contribué, même de façon infinitésimale au processus de paix.

    Tout cela pour dire qu'avec de la volonté, si on ne gagne pas, on trace des sillons pour les autres. Et, au moins je peux me regarder dans la glace, chaque matin, en me disant que j'essaye d'agir selon mes valeurs, sans baisser les bras...

    Nous en reparlerons donc, en espérant que tous les Héninois ne seront pas aussi pessimistes que vous.

    RépondreSupprimer
  4. lES CHOSES DEVIENNENT CLAIRES et votre analyse de la situation y est pour quelque chose. Merci.
    J'aimerai une réponse à ces questions: Mais pourquoi les Héninois ( et non Hénibeaumontois) manquent-ils à ce point de réactivité face à tant d'incompétence et de mensonges répétés de l'équipe en charge des affaires?
    Vous parlez rarement de LIENEMANN?A-t-elle un rôle à jouer? En concurrence ou non avec le " fou du roi" sorti de sa boîte dans son plus mauvais rôle lors du dernier Conseil Municipal?
    Pourquoi les Héninois acceptent-ils, sans manifester, la charge grandissante des impôts locaux?
    Pourquoi le PS dont vous êtes adhérent ( c'est ce que vous affirmez) est-il aussi conciliant à l'égard de G.Dallongeville convaincu de mauvaise gestion? N'êtes-vous pas rappelé à l'ordre pour vos mots et prises de positions sans langue de bois?
    Quelle stratégie pour 2014?
    Qui osera appeler à la fronde, dans la rue, cette fois?

    RépondreSupprimer
  5. Cher Alain,
    Certes, 40% ce n'est pas rien, mais parmi ceux là combien ont voté et iraient voter si le cas se présentait ?
    Nous ne sommes plus dans les années 70, et chacun est devenu plus individualiste que jamais, sauf peut-être ce que d'aucuns appellent les "bo-bo". Sont-ils nombreux à Hénin-Beaumont ? je ne le pense pas. LEs Héninois, comme l'ensemble des habitants de l'ex bassin-minier, n'ont pas le loisir de se consacrer à autrui, voire plus de loisirs du tout. Il leur faut vivre tout simplement : faire chauffer la marmite, payer les impôts (toujours trop) payer le loyer, les abonnements téléphones, internet et télé, la voiture diesel,l'écran plat acheté à auchan bien sûr avec la carte accord qui leur laisse à penser qu'ils ont du pouvoir d'achat...Alors, le maire d'Hénin, je pense que c'est le quart de la moitié de leurs soucis...Anonyme n'est pas pessimiste, il est seulement tristement réaliste...

    RépondreSupprimer
  6. Réponses aux questions d'Anonyme 2:

    - probablement 2 raisons: l'incompétence et les mensonges doivent s'expliquer en tête à tête (un lent et long, mais nécessaire de travail en porte à porte, les écrits n'étant pas satisfaisants, d'une part, et d'autre part, l'opposition est multiple et de ce fait pas audible: il faudrait une personnalité identifiée.

    - Ce n'est un secret pour personne, MNL est très prise par ses fonctions extérieures (PS, CR, Parlement européen; en outre, je pense qu'elle voyait l'évolution de la situation autrement...et elle n'a pas le temps de contrecarrer; de toutes les façons, même à plein temps, je ne vois pas ce qu'elle aurait pu faire: le Maire, par la loi, a tous les pouvoirs

    - Je pense qu'il suffit d'une étincelle pour provoquer l'explosion...

    - Comme je l'ai écrit: il est difficile au PS de se déjuger 7 mois après avoir réintégré GD; réintégration qui fut une grave erreur.

    - reconnaissons que le PS ne peut aujourd'hui me critiquer publiquement, cela signifierait qu'il soutient GD! On m'a tout simplement dit de respecter le principe de la présomption d'innocence; ce que j'ai toujours fait. Je ne fais que critiquer la gestion de la ville, sur base des avis de la CRC, et le déni de démocratie du Maire.

    - quant à votre dernière question, vous comprendrez, je pense, que je ne souhaite pas y répondre immédiatement...

    RépondreSupprimer
  7. A Anonyme 3: je suis d'accord avec toutes ces remarques.

    MAIS:

    - les "gens" sont probablement devenus individualistes, mais dès que l'on touche à leur portefeuille, à juste titre, ils sont mécontents. Comme je suis persuadé que, dans les jours prochains, la CRC refusera le plan du Maire et que le Préfet, de ce fait, imposera une nouvelle hausse de la fiscalité: ce sera l'étincelle qui déclenchera l'ire des Héninois, ceux assujettis aux impôts, mais entraînant aussi celle de tous ceux qui ont vu la cessation de leur contrat de travail à la Mairie (rejoints par leur famille et leurs amis).

    - "le bon sens est la chose la mieux partagée du monde": et le bon sens des Héninois, c'est la haine de l'injustice et du mensonge.

    - finalement, pour terminer sur une pirouette, je dirais que mon réalisme consiste à croire à ce que quelqu'un appelait "la vertu populaire". Rappelez-vous, dans l'histoire, combien de tyrans se sont vus renverser par des mouvements populaires...
    La Révolution française de 1789 a bien été déclenchée par une disette et un refus de payer les taxes, étincelles qui ont mis le feu aux poudres d'un peuple haïssant, silencieusement, jusque là, les privilèges des nobles et du Roi...

    RépondreSupprimer