mercredi 13 février 2013

Bloc-notes


Ah, si le débat public existait!

Le récent rapport public annuel  de la Cour des comptes fait le point sur la situation des finances publiques, décortique les politiques et la gestion publiques, tout en s'intéressant au suivi des recommandations de la juridiction financière. Sur les finances publiques, la Cour reconnaît l'effort accompli en 2012. Elle observe que la France a tenu ses objectifs de déficit structurel sur les dernières années et invite le gouvernement à freiner davantage les dépenses publiques.
Le gouvernement a, d'ores et déjà, prévu que les collectivités locales connaîtront une cure d'austérité renforcée en 2014 et 2015, avec une baisse des dotations de l'Etat de 1,5 milliard d'euros chaque fois, soit deux fois plus que prévu.

Cela va donc renforcer les critiques contre l'austérité, cheval de bataille de la gauche du PS et du Front de Gauche. Car cela signifie moins d'investissements et moins de pouvoir d'achat aux agents de ces collectivités, donc moins de stimulation de l'activité économique. Il doit y avoir débat sur le sujet et, notamment, au sein de chaque collectivité : un examen partagé avec tous (agents, élus, citoyens) doit parvenir à un consensus sur les dépenses superflues, car elles existent : de celà on peut être sûrs...

10 commentaires:

  1. Les lèches-bottes des collectivités, eux, n'ont pas à se faire de soucis.
    Pas vrai, SZ ?

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  2. Ben voyons...
    Bref, pourquoi ne parle -t'on pas du désengagement de l'état? Actuellement une loi se prépare. Celle de la refondation de l'école et des nouveaux rythmes scolaires plus particulièrement de l'allongement de la pose méridienne et plus largement encore de l'aménagement du hors-temps scolaire.
    Les nouveaux horaires imposeront aux mairies des dépenses importantes ( personnels d'encadrement, que nous espérons formés et qualifiés,transports...).
    Comment vont faire les maires de communes moyennes comme Hénin Beaumont pour réunir les moyens financiers indispensables ( je ne parle même pas des communes rurales)?
    Allons -nous encore entendre du " tous pourris" comme seule réponse quand les impôts vont augmenter ou le budjet voirie baisser?
    Pour ma part, je pense que le raccourcissement des vacances scolaires de deux semaines,avec éventuellement un mercredi sur deux travaillé ( en rémunérant les enseignant(e)s en conséquence!) mais surtout la révision des programmes ( indigestes, inadaptés, lourds pour de jeunes enfants), auraient suffit à "refonder" notre école.
    Il doit , là aussi, avoir débat et je puis vous assurer que les enseignant(e)s n'ont pas été concerté(e)s.

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    1. Je pense que c'est une question de priorités. Les communes devront passer cette réforme avant d'autres dépenses moins évidentes: la communication, des frais de réception, voire des subventions, etc...
      A vue de nez, pour donner une idée: pour une ville comme HB, cela devrait tourner autour de 100 à 150 mille euros...
      Ces vrais que vos idées auraient été entendables...Cette non-concertation ne doit pas se répéter dans l'application de la réforme dans les communes: certaines ont commencé à faire participer parents, élus, enseignants, citoyens, etc.

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    2. C'est étonnant le prétexte des politiciens locaux des collectivités locales: voilà qu'ils se plaignent des coûts de fonctionnement liés aux nouveaux rythmes scolaires... C'est quant même curieux; ils sont moins regardant quand il s'agit de dépenser pour des tribunes d'unstade ou un fonctionnement d'associations préférées. Rappelons simplement que l'école est obligatoire pour tous et que les services qui s'ensuivent sont ouverts à tous les enfants ...et pas seulement à une poignée de privilégiés ou de chouchoux d'une majorité municipale.
      Pour une fois qu'un servie public est au service du public et non pas d'un clan ,d'une caste ou d'une association favorite...

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    3. Mary.
      Posez vous la question de savoir pourquoi l'ensemble de la structure "Education Nationale" coûte beaucoup plus chère en France qu'ailleurs et que les enseignants sont rémunérés 30% de moins qu'en Allemagne.
      Interrogez vous de savoir pourquoi les résultats scolaires y sont devenus aussi médiocres comparés à ceux des autres pays. Pourquoi la France compte parmi les pays possédant le plus grand nombre d'illettrés... Le mammouth a du souci à se faire et n'est pas le mieux placé pour se soigner tout seul: il devrait accepter d'écouter le médecin capable de diagnostiquer la maladie et de la traiter. Or le médecin ne peut être le patient. On voit le résultat après 65 ans d'autogestion et de cogestion de cette administration qui doit intégrer le fait qu'elle n'est pas à son compte mais à celui de la Nation.

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    4. Le mammouth a un corps mais une tête aussi... Cette question, je me la pose, je vous rassure et depuis assez longtemps.
      Petite prof des écoles lambda ( j'ai pourtant choisi de le redevenir en quittant mon poste de formatrice et de future inspectrice, car en désaccord profond sur le contenu des programmes, les rythmes, les inspections...), je me "coltine" une réalité complexe ( bien plus que vous ne le pensez d'ailleurs).
      La maladie:
      en hiérarchisant
      -des programmes déments et fourre- tout ( didactique des disciplines peu enseignée en IUFM, d'ailleurs la formation a disparu pour des raisons purement comptables et c'est une catastrophe!)
      - une culture du diplôme typiquement française qui nous fait travailler pour une "élite"( nous répondons en cela aux employeurs français ...)
      -des changements de programmes et des réformes incessantes
      - la ghettoïsation d'écoles, collèges et lycées ( carte scolaire)
      -le problème de la classe "d'âge"( dans de nombreux pays, on admet que les élèves ne sachent pas lire à 6ans et les cycles sont en place)
      des journées trop longues, une année scolaire trop courte ( le remède : une journée à l'identique et toujours pas touche à l'industrie du tourisme estival)
      - une voie professionnelle dévalorisée
      - une hétérogénéité trop grande et mal gérée en collège...
      Le médecin doit aussi savoir écouter son patient, car ce dernier peut dire où il a mal.

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    5. Oui, cela va de soi... mais observez quand-même que nous en sommes à je ne sais plus combien de modifications des programmes, des temps scolaires, des organisations ... autant de dispositifs qu'il y a eu d'inspecteurs généraux et de doctrines diverses et variées, à un point tel que les ministres successifs plaçaient leurs enfants à l'école privée.
      Je suis de ceux qui ont eu la chance d'aller en classe du lundi matin 9 heures au samedi 17 heures. Le jeudi était consacré à l'apprentissage de la religion, aux sports, aux arts et aux Eclaireurs de France.
      J'ai eu la chance de disposer, comme tous ceux de mon age, de fondamentaux solides. Une circulaire de 1956 interdisait les devoirs à la maison, mais l'instituteur restait maître de sa classe et veillait à ce que chacun puisse être à même d'être reçu au certificat d'études... Souvent au prix de retenues jusqu'à 19 heures...Eh oui !
      Mais grâce à eux,nous sommes devenus ce que nous sommes.
      Le drame est venu de tous ces fonctionnaires de l'éducation nationale qui ont oublié leur vocation d'enseignant pour ne se consacrer qu'à la politique bien plus rémunératrice: on voit les dégâts de certaines productions des l'école normale d'Arras avec les Facon et autres Kucheida...

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  3. Une précision a votre post: ce n'est pas 1,5 milliard en moins a chaque fois mais 1,5 milliard en 2014 par rapport à 2013 et 3 milliards en 2015 par rapport à 2013. Soit 4,5 milliards en 2 ans au total.... sans compter l'inflation qui n'est plus prise en compte depuis plusieurs années dans le cadre de l'enveloppe normée....
    Pour ce qui est de la réforme, vous n'imaginez même pas son cout pour les RPI en milieu rural et les difficultés qui découleront de la nécessité de recruter du personnel pour 45min sur 4 jours.
    Le cout de cette réforme cumulée à la baisse des dotations aux collectivités va conduire de nombreuses collectivités soit à augmenter l'impot, soit faire payer le temps d'activité périscolaire....
    Ce ne sont pas des économies de bout de chandelle qui vont permettre de financer de manière pérenne la réforme (dotée de 50€/éleve la 1ere année)et l'investissement local, générateur d'emploi au combien nécessaire en ce moment...

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    1. C'est drôle, vous vous supprimez !!! un remords ?
      Très bien , la nouvelle présentation.

      Pour ce qui est de la concertation pour les réformes de l'école, c'est "mission impossible" puisque les intérêts des uns sont différents de ceux des autres. Bien sûr, l'intérêt de l'enfant d'abord, sauf que ceux ci sont trop jeunes pour les exprimer voire en être conscient. Les médecins (pédopsychiatre, et autres) ne sont pas tous d'accord.
      Pour ma part, (de maman de petits), je pense que les journées de classe sont longues (mais pas plus que les miennes à l'époque), par contre les programmes sont très chargés (je pense au CE1) et assez "curieux" (veut on en faire des artistes ??), et l'école le samedi permettait d'ajouter 3H de classe et un dialogue avec les enseignants quand on travaille le reste de la semaine. La classe le mercredi, je trouve que c'est dommage, cela supprime la coupure que j'appréciais beaucoup en tant qu'enfant.

      Autre point, ce projet faisait partie du programme du candidat élu lors de la présidentielle, alors après le mariage pour tous, va t on encore lui reprocher de faire ce qu'il a promis ??

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