mardi 5 août 2008

Réflexions

1) Sur l’affaire Siné (dessinateur de Charlie-Hebdo) :

Certes, on pourrait estimer (et c’est mon cas) que les propos que Siné a tenus sont plus des « conneries » que de l’antisémitisme. Mais il convient de se rappeler qu’il a déjà été condamné pour antisémitisme, il y a environ 25 ans :"Je suis antisémite et je n’ai plus peur de l’avouer. Je vais faire dorénavant des croix gammées sur tous les murs. Je veux que chaque juif vive dans la peur, sauf s’il est pro-palestinien. Qu¹ils meurent." (propos tenus sur la radio Carbone 14, suite à l’attentat de la rue des Rosiers). Il s’était excusé de ces propos…

J’apprécie la vigilance du Directeur Philippe Val, qui a toujours tenu à ce que Charlie Hebdo reste un journal anti-raciste.

2) Sur le plan Bachelot :

Certes, il s’agit une nouvelle fois de mesures qui ne donneront rien. Tant que l’on procédera ainsi, sans réforme globale, l’assurance maladie sera déficitaire, tant certaines maladies telles que le cancer et les maladies cardio-vasculaires, par exemple, vont en augmentant. On en connaît les causes : la dégradation de l’environnement (produits toxiques…), les comportements (sédentarité…) et les modes de consommation (obésité, diabète…) sont responsables d’une majorité de ces maladies « modernes »… Tant que l’on n’investira pas, de façon draconienne, dans la prévention, on perdra beaucoup de temps.

Le gouvernement continue à grignoter sur les dépenses, au détriment des plus âgés et des plus modestes. Personne n’est dupe sur la taxe sur le chiffre d’affaires des Mutuelles, qui sera répercutée sur les sociétaires et les assurés. D’ailleurs, les dirigeants mutualistes et assureurs n’ont que mollement réagi. D’autant plus qu’ils seront, en contre-partie, associés à la gestion de l’assurance maladie. Cela fait des années que, inexorablement, on s’oriente vers une privatisation de la protection sociale : le détricotage, là aussi, continue et, encore une fois, c’est la solidarité qui est sacrifiée au profit de l’individualisme, gangrène de notre « vivre ensemble ».
Jusqu’à quand laisserons-nous faire ?

3) Sur la Belgique

Certes,49 % des Wallons (et non des Francophones) sont pour un rattachement à la France.

Mais je ne pense pas que la Belgique explose, même en douceur (comme la Tchécoslovaquie). En effet, Flandres et Wallonie sont tenues par le 3ème larron : Bruxelles, à 90 % francophone, mais située sur le sol flamand. Si l’une des 2 décide, seule, de quitter l’entité belge, elle laisse Bruxelles à l’autre : impensable !

Seule solution : faire éclater le pays en 3, d’un commun accord…Bruxelles devenant une ville capitale ( de l’Europe), avec bénédiction de l’Union européenne. On n’en est pas là aujourd’hui, surtout du côté des Flamands.
Alors quelle solution ? Je prends le pari que, la partition en 3 n’étant pas d’actualité, la Belgique restera unifiée, pendant encore longtemps, les Belges étant les rois du compromis. Certes, il faudra aller vers plus de confédéralisme : et trouver, notamment, une solution au problème de la sécurité sociale, que les Flamands veulent diviser, ce qui, pour les Wallons (et les Francophones, en général), représente un « casus belli… »

Je prends ce pari, parce que je sais que les Belges aiment l’idée de Belgique (pourtant récente : 1830), et veulent continuer à vivre ensemble, rejetant la responsabilité des divisions à la classe politique.

Je me trouvais à Bruxelles, quand l’équipe nationale de football fut accueillie triomphalement à Bruxelles, après une 3ème place dans une compétition internationale (Championnat d’Europe de 1984 ?)

Que dire également des 2 joueuses belges de tennis, Clijsters (flamande) et Hénin (wallone), dont la suprématie mondiale, dans les grands tournois, faisait la fierté de tout le pays, d’autant plus quand les 2 emportaient la Coupe Davis féminine, au nom de la Belgique.

Vous avez dit « belgitude » ?

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