lundi 9 septembre 2013

Chaud, chaud, ces derniers jours...


- La morale politique voudrait qu'on ne laisse pas impunis, s'ils étaient prouvés, les crimes commis par Assad, contre sa population. Juridiquement, et bien que la Syrie n'en soit pas signataire, des conventions internationales interdisent l'utilisation d'armes chimiques. Stratégiquement, s'abstenir laisse, à l'avenir, la possibilité à d'autres (et à la Syrie) d'utiliser de telles armes en toute impunité...
Voilà pourquoi la décision d'Hollande de ne pas laisser le crime sans réaction me paraissait bienvenue. Mais voilà, la précipitation, naturelle ou non (pour apparaître comme le héraut de la morale ?) a entraîné un faux pas magistral de la part du président. Une nouvelle erreur de communication a faussé le message porté par la France. Pour s'en sortir sans trop de casse, F Hollande doit espérer la conjonction de 3 éléments cumulés :
* le Congrès US autorise Obama à utiliser la force;
* les résultats de l'enquête des inspecteurs de l'ONU prouvent qu'il y a eu utilisation d'armes chimiques et surtout que le régime syrien est responsable de leur emploi;
* les mesures de "punition" envisagées ne doivent pas entraîner la mort de civils et ne doivent pas conduire à l'engagement de troupes sur place.
A défaut, c'est un nouveau coup porté à la popularité du président français... 

- Toujours ces règlements de compte à Marseille... Pire qu'en Corse ! A chaque fois, on promet de nouveaux renforts policiers mais les caïds n'en ont cure. On compare la capitale phocéenne au Chicago de la prohibition de l'alcool. Chicago où tout a pris fin quand on a décidé de revenir sur la décision de limiter la vente et la consommation d'alcool.
A Marseille, c'est la drogue, sa vente interdite et sa consommation, à peine tolérée, qui suscite la guerre des gangs. Alors, la seule solution ne réside-t-elle pas dans la prise en charge par l’État de tout ce commerce, comme c'est le cas pour ces autres "drogues" que sont l'alcool et le tabac ? Il faut faire sauter ces gangs qui n'existent que parce qu'il y a prohibition de la drogue... Évidemment, il faut agir avec prudence : le hasch ce n'est pas pareil que l'héroïne, etc. Mais l’État doit casser cette guerre des gangs autrement qu'en envoyant des policiers qui ne peuvent faire grand chose...

- L'équipe de France de football est en train de sombrer : elle pourrait très bien ne pas se qualifier pour la coupe du monde de 2014... Aucun but marqué lors des 5 derniers matchs... Pourtant la France dispose de joueurs d'envergure mondiale : Benzéma (qui marque au Real Madrid, mais pas un seul but en équipe de France depuis juin 2012), Ribéry (sacré meilleur joueur européen devant Messi et Ronaldo, excusez du peu !), d'autres comme Kocielny, Valbuéna, Lloris, Giroud ou Nasri sont d'excellents joueurs... Alors ? l'entraîneur Didier Deschamps n'a pas un bon bilan depuis plus d'un an qu'il entraîne l'équipe. Faudra-t-il attendre plusieurs saisons avant de trancher dans le vif comme, malheureusement, cela fut fait avec Domenech ?
C'est vrai que les joueurs français s'exportent bien alors que les entraîneurs français, à part Arsène Wenger...
Et si le mal français venait plutôt de son encadrement technique que de ses joueurs ?

 

7 commentaires:

  1. Il est vrai que la convention sur les armes chimiques de 1993 n'a pas été signée par la Syrie. Mais le protocole de Genève de 1925 , elle l'a signé de fait. Il y a donc ici illégalité du point de vue du droit international.
    Il y a aussi des résolutions de l'ONU, qui interdisent l'utilisation d'armes chimiques, et bien qu'une résolution n'a pas force de loi, la Syrie les a enfreintes.
    Mais lorsque vous dites que le rapport de l'ONU doit nous dire s'il y a eu attaque chimique, et surtout qui en est responsable. Voilà qui est bien étrange. Car les experts de l'ONU ne diront pas qui est responsable, ce n'est pas dans leurs prérogatives.

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    1. Non, mais ces experts donneront les éléments qui permettent de savoir d'où proviennent les gaz, ce qui devrait être suffisant pour déterminer les responsabilités...

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  2. Très intéressant reportage TV hier soir sur les tribunaux islamistes en Syrie, mis en place par les rebelles. On y voit en caméra cachée les interrogatoires de prisonniers (supposés collaborer avec le régime) battus à coups de bâton sur la plante des pieds, coups de chaussures sur la tête, simulacre d'exécution, etc...
    Dans le même ordre d'idée, une vidéo vient d'être mise en ligne montrant une dizaine de rebelles qui encerclent sept soldats de l'armée syrienne. Ces derniers sont à genoux, face contre terre, à demi-nus. Un commandant rebelle, Abdoul Samad Issa, récite un poème, avant de tirer une balle dans la tête de l'homme recroquevillé à ses pieds. Ses hommes exécutent d'une rafale de kalachnikovs les autres prisonniers.

    Cette vidéo d'une exécution sommaire, mise en ligne vendredi 6 septembre par le New York Times (en anglais), illustre une nouvelle fois la violence de certains groupes rebelles qui composent la galaxie de l'opposition au régime de Bachar Al-Assad. Tournée au printemps 2012 dans la région d'Idlib, elle a été transmise au quotidien américain par un ancien rebelle, révulsé par la violence de ses frères d'armes.

    A méditer...

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  3. L’enseignant belge Pierre Piccinin da Prata, kidnappé en Syrie au mois d’avril et libéré ce dimanche, a accordé une interview à RTL-TVI ce lundi matin. Il a indiqué que le gaz sarin avait été utilisé par les rebelles, et non par le régime syrien.

    http://www.rtl.be/videos/video/456817.aspx

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  4. Vous omettez de préciser qu'il n'a pas vu ceux qui parlaient ainsi, mais seulement entendu. Donc aucune preuve crédible puisqu'il peut très bien s'agir d'une manoeuvre pour discréditer les rebelles.

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  5. Ha c'est vrai Alpern à ses sources en Syrie contrairement au journaliste kidnappé dans ce pays même.

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    1. Selon Pierre Piccinin, ce n’est pas le gouvernement de Bachar al-Assad qui a utilisé des gaz de combats dans la banlieue de Damas. Il tire cette conclusion d’une conversation qu’il dit avoir surprise, en compagnie de Domenico Quirino, au cours de sa détention. Mais son compagnon d'infortune s'est immédiatement distancé des propos du Belge : "Il est fou de dire que je sais qu'Assad n'a pas utilisé le gaz", déclare-t-il à son journal, La Stampa. Il dit ne pas savoir qui étaient les gens dont il a surpris une conversation, ni quel degré de fiabilité il pouvait accorder à ces gens. (rapporté sur RTBF)

      Avant de balancer des infos, on vérifie ce que disent d'autres médias : cela s'appelle "exercer son esprit critique".
      Malheureusement malgré les possibilités données par Internet, personne ne songe à confronter les points de vue...
      France Inter faisait part des mêmes doutes ce matin...en appelant à ne pas se laisser manipuler...


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