mercredi 11 septembre 2013

Guerre de succession à Lens (suite)


Le PS national a convoqué Arnaud Sanchez et Sylvain Robert, ce jour.

(Les citations sont extraites des 2 articles de la VDN de ce jour). 

Paris "entend remettre de l'ordre au plus vite au sein de la section lensoise en vue des municipales".  Arnaud Sanchez, le secrétaire de section est particulièrement visé car on lui reproche de "contester la priorité naturelle accordée au maire sortant".
"À la fédération du Pas-de-Calais, aussi, la situation agace. Parce qu'on pensait qu'avec le renouvellement des générations (Sylvain Robert à Lens et Laurent Duporge à Liévin), les municipales s'annonçaient plutôt sereines." D'autant plus que "Arnaud Sanchez a ouvert hier soir sa campagne interne devant une centaine de personnes. Des militants en majeure partie, des commerçants, des agents communaux, des responsables associatifs... Une salle acquise à sa cause, qui a accompagné par de longs applaudissements l'entrée du candidat à l'investiture PS à Lens et qui a fini debout pour saluer trois quarts d'heure de discours mêlant trajectoire personnelle et (déjà) programme municipal". 
On connait l'importance au PS de la notion de "sortant" : mais on rappelait, hier, que le "sortant" lensois ne tient sa légitimité que de l'ancien maire qui l'a coopté. Est-ce vraiment un sortant ? Certes, A. Sanchez n'a jamais été élu, alors que S. Robert est depuis 12 ans dans l'équipe Delcourt. Rappelons que, dans les villes de plus de 20 000 habitants, c'est le national qui a le dernier mot. Pour autant, si la section vote, le 10 octobre, pour la candidature de son secrétaire, le PS national (avec l'appui de la fameuse Fédé 62) ne soutiendra-t-il pas le député Delcourt et son poulain ?
La fédé 62, devançant la réunion de Paris de ce jour "va demander à Arnaud Sanchez de se mettre en retrait de la section le temps de l'élection en lui demandant cependant de mettre en place une commission électorale de cinq ou six personnes. La première des missions de cette commission sera de remettre de l'ordre dans le corps électoral en vue du scrutin du 10 octobre prochain (les candidatures sont reçues jusqu'au 23 septembre). Et si tout cela ne suffit pas, le national entrera dans la danse. Il peut très bien suspendre le scrutin, voire le décaler si la situation s'envenime."
Difficile d'imaginer que, après l'entrée en campagne de A. Sanchez, et sa réunion d'hier soir, ce dernier se plie aux injonctions parisiennes...
«Nous ne sommes pas encore arrivés à un point de non-retour, il faut pacifier les choses. Arnaud Sanchez n'a que 27 ans. Il est impatient et veut brûler les étapes de manière inhabituelle. Disons qu'il va un peu vite en besogne là où il aurait pu avoir une place de choix. C'est quitte ou double. S'il perd, il perd tout. Sylvain Robert est quelqu'un de plus pondéré qui ne veut pas jeter d'huile sur le feu.» "De toute façon, Guy Delcourt s'en charge pour lui".
Certes, Arnaud Sanchez a contre lui "sa jeunesse, son inexpérience d'élu, ses origines éloignées de Lens", son soi-disant manque de légitimité... " Le natif de Nantes a surtout pris soin de dégager sérénité, assurance et confiance". 
Une nouvelle fois, la Fédé du Pas-de-Calais est sur la sellette et son autorité risque encore d'être bafouée : on se souvient de JP Kucheida bravant les oukases nationaux, relayés timidement par la fédération, et se présentant, aux législatives, en dissident soutenu par les caciques, Percheron en tête, sans que les rebelles ne soient sanctionnés (JPK, seul, fut exclu).
Que ce soit S. Robert ou A Sanchez qui obtienne l'investiture PS, nul doute que celui qui en sera privé, se portera candidat, en dissident. De toutes les façons, au PS, les dissidents, s'ils gagnent, sont réintégrés, après quelques mois de latence...Voir Dominique Baert à Wattrelos, parti en dissident aux législatives dernières contre le candidat écologiste soutenu officiellement par le PS...

8 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer
  2. Vous oubliez pilch aux cantonales !

    RépondreSupprimer
  3. Est ce "honorable" de faire un entretien avec un agent municipale avec 4 policiers municipaux?

    RépondreSupprimer
  4. Le risque d'octroi d'avantage injustifié ou le délit de favoritisme,article l 432-14 du nouveau code pénal: 2 ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.Personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public de procurer ou de tenter de procurer à autrui un avantage injustifié par un acte contraire aux dispositions législatives ou réglementaires ayant pour objet de garantir la liberté d'accès et l'égalité des candidats dans les marchés publics.Le seul fait qu'il existe un lien entre l'acheteur et l'entreprise suffit à constituer le délit.Aucun rapport avec le sujet mais ça me fait plaisir de marquer çà.

    RépondreSupprimer
  5. Pour revenir au sujet, observez combien le PS 62 prend les leçons du passé.
    Les hommes passent, les habitudes demeurent. On appelle cela un parti conservateur.
    Par ailleurs, c'est amusant de reprocher le jeune âge d'un candidat; c'est généralement l'argument ultime: je ne crois pas me rappeler qu'on ait reproché le jeune âge aux Percheron et autres Kuch ou Alexandre au début des années 70. Par contre ces derniers ne manquaient pas de faire savoir l'age des anciens "hommes du passé"... "On les a vus à l'oeuvre".
    Par bonheur, on pouvait déjà enregistrer sur magnétophone à cassette à cette époque... et qui a conservé les cassettes peu les réécouter s'il dispose encore du lecteur.

    RépondreSupprimer
  6. 10h09: non validé. Je suis cité en diffamation par le personnage principal et une des 2 autres qui se sont succédés. Et encore ai-je été moins explicite que vous...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, on succède à quelqu'un sans pouvoir "être succédé", mais je peux bien imaginer qu'il s'agit là de votre part volonté de souligner que nous nous trouvions en présence des fameuses "dames" de l'entourage Delcourt. Un entourage ô combien proche, les Lensois l'ignorent d'autant moins qu'elles franchissent - et avec quelle éclatante légèreté! - les étapes des divers "postes à responsabilités". A Lens, "ascenseur social" n'est pas un vain mot pour certain(e)s.

      Supprimer