vendredi 8 février 2008

Face à un bilan désastreux: des propositions


Il m’est souvent demandé pourquoi je ne pense pas que la solution " Dalongeville " soit bonne pour Hénin-Beaumont. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire ici que notre Maire actuel a pêché durant ses 7 ans de mandature, de 3 façons :
- un désastre financier
- aucun projet
- absence d’Hénin-Beaumont dans l’intercommunalité

1- Un désastre financier

A la suite d’un contrôle de la Chambre Régionale des Comptes, cette dernière avait, en début de mandature, et devant la situation exécrable des finances (en partageant les torts entre le prédécesseur et le nouvel édile), proposé que l’on augmente les recettes ou que l’on diminue les dépenses : une combinaison des 2 eut été certainement une bonne solution. Toujours est-il que le Maire a opté pour une augmentation des recettes en aggravant la fiscalité des particuliers de 85% !
Résultat, en année pleine : les recettes fiscales ont augmenté de 13 millions d’euros environ. En outre, dans le même temps, les dépenses d’investissement ont diminué de moitié ! Cela laissait une " marge de manœuvre " d’environ 17 millions, malheureusement absorbée par l’embauche irréaliste de plus de 200 personnes en contrats précaires, et des dépenses somptuaires.
Le budget primitif (le budget " prévisionnel ") 2007 (les chiffres réels seront donnés dans le compte administratif, avant l’été), laisse apparaître une situation catastrophique : on vend le patrimoine de la ville pour boucher les trous…
Je vous livre, ci-dessous, la conclusion d’un expert en finances communales, qui a examiné les comptes de ces dernières années :

" L'effort fiscal particulièrement important rapproché de l'évolution atone des autres recettes et d'une évolution des dépenses de fonctionnement, notamment de celles relatives au Personnel, mal maîtrisée, conduit à dégager, malgré une réduction drastique des dépenses d'investissement et, donc de l'appel à l'emprunt, un autofinancement net négatif récurrent.
En d'autres termes le remboursement même du capital de la dette n'est pas assuré par des ressources pérennes de fonctionnement mais par des ressources propres d'autofinancement (FCTVA*, ventes de patrimoine...) normalement affectées à l'autofinancement des programmes d'investissement. ".
Il faudra, bien entendu, prendre les dispositions nécessaires , au lendemain des élections, pour assainir les finances locales et porter ce message d’espérance qu’attendent les habitants.

Les principales mesures sont clairement identifiées :
-éclaircir les comptes de la commune
-faire des économies, immédiatement (j’ai cité beaucoup d’exemples ces derniers mois, de mesures de bon sens : par exemple les économies d’énergie…)

-prendre les dispositions nécessaires pour réduire les frais de personnel, sans licenciement : à ce sujet, il y a des solutions à cette aberration d’embaucher au moment où les communes transfèrent une partie de leurs compétences aux intercommunalités : cela s’appelle, bien entendu, du clientélisme. Les possibilités sont nombreuses : certes, des départs à la retraite, mais aussi des emplois qui permettent de sortir de la précarité actuelle par des accords avec des entreprises et des institutions pour reprendre du personnel : avec des plans de formation adaptés. Tout cela se fera en concertation avec les syndicats et dans l’intérêt des personnes, sur 3 ans. Nous voulons, sur ce sujet, être un modèle de référence et exemplaires socialement

- Par contre, il faut attirer un encadrement de qualité, qui, jusqu’à présent, ne souhaitait pas venir chez nous. La bonne volonté et le sérieux des agents ne pourront que se trouver confortés.

L’objectif, bien entendu, est de pouvoir retrouver une fiscalité comparable à celles de villes qui nous ressemblent. Citer des chiffres, aujourd’hui, paraîtrait déraisonnable, parce que nous ne savons pas ce qui nous attend, quant à la vérité des comptes. Par contre, on peut dire que le poids de la fiscalité n’augmentera pas pendant le mandat, mais qu’il convient d’aller au-delà. Donnons-nous jusqu’à la fin de l’année pour fixer exactement, et en toute transparence, ce que sera notre avenir fiscal. Je me refuse à toute démagogie, sur le sujet.
Nous tiendrons compte, bien sûr, de la réalité des comptes, mais aussi des projets sur le court, moyen et long terme. Annuellement, ces sujets seront exposés et débattus, avant adoption, dans des réunions de quartiers.

Malgré la situation déplorable d’aujourd’hui, l’avenir d’Hénin-Beaumont pourrait devenir radieux, si

*Fonds de compensation TVA qui permet de récupérer la TVA sur certains travaux d’investissement

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