lundi 13 juillet 2015

Sur l'accord avec la Grèce...

Je n'ai pas commenté la crise grecque depuis des mois, et même je n'ai pas souvenir d'y avoir un jour fait allusion... 2 raisons à cela :
- l'affaire est complexe : et j'ai toujours été surpris de voir des positions exprimées avec fermeté dans l'un ou l'autre sens. Non seulement le sujet est aride, mais la situation ne s'étant jamais présentée, ceux qui ont tracé des plans sur la comète, ne pouvaient pas être crédibles. Enfin, comment peut-on commenter des sujets techniques à chaud alors que les discussions qui ont eu lieu ces derniers mois, voire ces dernières années, comportaient beaucoup d'ombres, voire de non-dits qui n'ont pas été exprimés pour des tas de raisons (secret des négociations, opportunités politiques...)
- ceux qui ont commenté, non seulement n'avaient pas les éléments pour le faire comme je viens de l'expliquer, mais, de plus, avaient des avis mus par leurs convictions politiques. Pour ne prendre que le cas de la France, JL Mélenchon, à son habitude, fustigeait le capitalisme ultra-libéral et les bureaucrates de Bruxelles, le Front national soutenait Tsipras voyant dans son élection la volonté de sortir de l'euro (alors que Tsipras a tout fait pour y rester !), tandis que la droite a vu, dans la position française, la faiblesse de F. Hollande et Sarkozy s'est ridiculisé en prenant des positions contradictoires à quelques jours d'intervalle. Quant aux frondeurs du PS, EELV et le PC, ils ont vu dans cette crise un moyen de se différencier du gouvernement et ont surfé, à défaut d'arguments techniques étayés, sur le populisme, en soutenant ces pauvres Grecs qui n'ont rien fait pour mériter le sort qui leur était imposé... Je ne dis pas que certaines de ces positions étaient erronées, notamment la dernière, mais tout cela sentait la démagogie la plus rance...

Il semblerait donc qu'un accord soit intervenu ces dernières heures, avec l'impression d'avoir assisté à une succession de bluffs digne des grandes parties de poker. Encore une fois, je ne commenterai pas en détail, puisque nous n'avons que des éléments partiels, lâchés par les uns et les autres. Une chose est sûre : personne ne souhaitait que la Grèce sorte de l'euro malgré des déclarations en sens contraire de politiques allemands, belges, finlandais ou lettons... qui faisaient, volontairement ou non, monter la pression ! Autre élément important : au vu de ce qui a été annoncé, la Grèce a accepté des mesures équivalentes (peut-être même plus drastiques) que celles que ses habitants avaient refusé par référendum ! On a suffisamment écrit sur cette pseudo-consultation pour que je n'en rajoute pas ! Mais avoir encensé cette opération démocratique de donner la parole aux citoyens, alors que les dés étaient pipés à l'avance, en dit long sur l'irréalisme (ou la démagogie) des politiques qui y ont vu là l'essence même de la démocratie (née à Athènes se sont-ils rengorgés) : non seulement la question était fausse, mais les Grecs n'y ont pas répondu (comment voulez-vous, en 5 jours, expliquer une question dont même les plus avertis des politiciens et techniciens ne connaissent pas la réponse !). Comme, de plus, le gouvernement grec, malgré l'avis des Grecs, s'est empressé de s'asseoir dessus le référendum, on comprend que ce dernier soit bien un outil démagogique qui ne sert à rien (sauf, peut-être, sur le plan local). L'expression du peuple se fait par ses élus, mais, encore faut-il qu'ils soient représentatifs. 
Je ne sais pas si le nouvel accord signé changera les choses et notamment si plus d'austérité peut refaire démarrer l'économie grecque. Attendons de voir les contreparties avant d'émettre un jugement... Ceux qui échappent à l'impôt aujourd'hui (armateurs, Eglise, ceux qui "font du noir"...) paieront-ils ? C'est une clef importante du redressement grec...
Enfin, tous ceux qui critiquaient François Hollande en sont pour leurs frais : non seulement, il n'a pas cessé de soutenir que la Grèce ne devait pas sortir de la zone euro, non seulement il a toujours dit qu'il fallait penser aux Grecs, mais tous les commentateurs (et les participants aux dernières réunions) disent ce matin que l'artisan de l'accord, c'est François Hollande. Ce dernier est un homme de consensus qui sait négocier, et l'on ne peut pas être étonné du rôle efficace qu'il a joué. Ce qui n'efface pas, bien entendu, les résultats de sa politique intérieure... 

Malgré tout ce que j'ai pu écrire et la tendance générale des commentaires de ce matin, je ne suis pas sûr que la Grèce, l'euro et l'Europe soient, pour autant, sauvés...

28 commentaires:

  1. L'Europe est morte cette nuit : elle impose à un gouvernement démocratiquement élu, le revolver de la BCE sur la tempe, une politique contraire à son mandat électif, au service des oligarchies et des banques.
    Une autre Europe, vite!

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  2. Si cela pouvait amener les Grecques à une gestion sérieuse de leur pays, plus en rapport avec les démocraties qui l'entourent, cette nuit aura alors accouchée d'une aube pleine d'espoir. Nous devrons , nous même , nous interroger sur la gestion de nitre propre pays et s'il est raisonnable d'accumuler des dettes abyssales

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    1. Pas nous. Nous, nous ne devons rien. C'est Moi Je qui doit. Pardon, qui devait.

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  3. L'austérité, ça ne marche pas! Chaque jour, c’est 130 millions d’euros que nous devons emprunter rien que pour “payer” les intérêts ; chaque jour la dette ne peut augmenter que de 130 millions, sauf à augmenter les impôts pour payer les plus riches, ceux qui détiennent cette dette. La spirale est infernale et sauf inflation forte il est évident que nous ne pourrons jamais ni rembourser la dette, ni même payer les intérêts dans le système actuel.

    L’origine de cette dette tient donc principalement dans l’impossibilité pour l’État et les Administrations publiques d’emprunter auprès de notre propre Banque de France comme ils pouvaient le faire avant 1973 et surtout dans l’article 104 de Maastricht (ou 123 de Lisbonne).
    Changeons le système qui oblige la France à emprunter à des banques privées pour rembourser , non pas sa dette, mais les intérêts de sa dette. On marche sur la tête! La Finlande a laissé ses banquiers faire faillite, en a mis certains en prison et se porte bien. C'est la finance qu'il faut mettre au pas, la fraude fiscale qu'il faut chasser AUSSI et cesser avec les politiques d'austérité qui ne mènent à rien sinon à la récession.

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  4. En cas de dégradation de la note souveraine française, emprunter de l’argent coûterait plus cher... On ne prête à taux bas qu'aux riches donc! Plus tu es endetté plus on t'enfonce la tête sous l'eau et en plus si ton prêteur se plante, fait des placements dangereux, l'état l'emprunteur va s'endetter encore plus pour sauver celui qui lui met la tête sous l'eau... C'est incroyable. Pas étonnant que des banques se battent pour prêter! C'est un monde de fous qui profitent à qui selon vous?

    Mais à qui la France emprunte-t-elle de l’argent ? Derrière la notion assez vague de marchés se cache une myriade de compagnies bancaires, d’assurance ou encore d’investissement.





    Pour toutes ces banques, compagnies d'assurance et fonds d'investissements, le risque que la France perde sa note AAA est à double tranchant. D'un côté, une telle dégradation rendrait un prêt à la France un peu plus risqué. Mais de l'autre, cela signifie aussi qu'elles demanderont un taux d'intérêt plus élevé à la France, engrangeant ainsi plus de bénéfices... et vas-y que je t'embrouille! Elle est pas belle la vie?

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  5. J'ai lu que l'homme le plus riche de France s'était encore enrichi cette année de 7 000 000 000 d'euros, milliards dont il n'a pas vraiment besoin puisqu'il était déjà l'homme le plus riche de France avant de les avoir en plus... Allez, y'a pas qu'd'la misère, notre vbon maître...
    (Euh, combien de pauvres en plus depuis un an ?)

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    1. Moi Je a toutes les statistiques. Moi Je a promit de s'attaquer à la finance. En 2017, réélisez donc Moi Je.

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    2. On va certainement pas élire ta Le Pen ! Ce serait pire. Son papaa est parait il fortement soupçonné de fraude fiscale: C'est le patriotisme mode Montretout...

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    3. Une constante ici. Quelqu'un critique le pouvoir en place et ce quelqu'un est automatiquement catalogué comme étant partisan du fn. Les écervelés ont véritablement de l'avenir dans ce pays.

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    4. En effet, les écervelés qui bêlent aux côtés du fn, faisons qu'ils n'aient aucun avenir dans mon pays!

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    5. 23:28 est un sacré ! Et que dire de 15:42. Dans la même ligne.

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  6. http://www.lavoixdunord.fr/region/henin-beaumont-avec-le-vol-de-notre-caravane-on-a-ia34b0n2943538
    Surtout pas d'amalgames qui disaient !

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    1. Et il y a aussi cela, concernant nos concitoyens d'origine étrangère..?; pour changer du disque rayé de l'extrême droite raciste.

      Myriam Bourhail, une lycéenne Française d’origine marocaine, habitant la cité de Dumas, à Villers-Cotterêts, serait l’élève la mieux notée de France au bac. Avec 21/20 de moyenne, elle est la fierté de sa famille mais également de l’académie de Picardie.

      Cette jeune Franco-Marocaine qui a fêté ses 18 ans en avril, a vu ses efforts récompensés après une année vouée aux études et à la révision. D’ailleurs, pour elle, les études seraient une source de plaisir. Bien que très confiante en sa capacité à obtenir le bac, elle ne croyait pas pouvoir réaliser une telle prouesse.

      D’après le journal l’Union, Myriam a obtenu 20/20 dans toutes les matières, à l’exception de la philosophie, de l’histoire-géographie et du sport où elle a obtenu respectivement 19, 18 et 15/20. Sa moyenne excellente, elle la doit aux deux options facultatives, la langue grecque et la section européenne.

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    2. Encore heureux !

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    3. Oui, il faudrait que ça le soit aussi pour les onéchénou qui donnent des leçons et ne sont pas capables d'ailigner quatre mots sans faire dix fautes. Oui, la nationalité c'est pas seulement la couleur de peau!

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    4. La nationalité c'est une façon d'être aussi. Comme Diams. pfff.

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    5. Et cette bachelière brillante est très certainement aussi française que vous...

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    6. Personne n'a dit que cette brillante bachelière n'est pas française...
      Bonne nuit donc.

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    7. Avoir 21 sur20 à un examen, c'est comme mettre 105 cl dans un litre. Tout augmente ! :-)
      Ce n'est pas sérieux . Ni très mathématique ! Les notes obtenues aux options peuvent servir à contrebalancer les moins bonnes notes obtenues dans les matières obligatoires, mais le résultat final ne devrait pas être supérieur à 20 sur 20 ( ce qui est déjà parfait ).
      Avec une note de 21 sur 20, on arrive dans le plus-que-parfait, ou dans les géométries non euclidiennes ! :-)

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    8. 8h34 : il y a bien aujourd'hui des taux d'intérêt... négatifs !
      C'est comme un bac avec 90% de taux de réussite : quel est l'intérêt d'organiser une telle épreuve qui coûte si cher ?

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    9. La nationalité c'est une façon d'être, comme l'élu FN " patriote" qui a brûlé 13 voitures pour faire accuser les jeunes des cités, comme nos "patriotes" qui planquent leurs lingots d'or en Suisse, oui une certaine façon d'être pffffffffffffffffffff !

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    10. Le seul mot crédible dans votre propose est "patriote". Il prouve que si ces gens là ne s'étaient pas définis "patriotes" vous n'en feriez pas tout un foin. Vous sectarisez, alors que des voleurs, il y en a de toutes les couleurs, de tous les partis. Mais des autres, chut, silence radio.
      Un voleur est un voleur, une manipulatrice est une manipulatrice 09:13.

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    11. Manipulatrice? Ma chérie de 16H34, c'est moi ton Léon! Choupinette d'amour!

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    12. Oui, ils se définissaient même et aussi comme "front hauts, mains propres". Aucun des deux en fait!

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    13. Oui, c'est vrai, aucun des deux. Et ? Ben rien, puisque les gens votent pour eux. Normal, vous n'avez rien à offrir. Ah si, manger les cacahouètes qu'ils vous payent. Et une photo, une !

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  7. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  8. En effet! Ces voleurs sont bien riches, en costume-cravate, en grande majorité de "souche" mais pas d'amalgames, pas d'amalgame et chut!

    Selon le dernier rapport du syndicat Solidaires-Finances publiques, les différentes formes d'évasion et de fraude fiscale s'élèveraient de 60 à 80 milliards d'euros. Ce qui équivaudrait à un manque à gagner de "16,76% à 22,3% des recettes fiscales brutes... en 2012, précise le document.

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  9. Oui, parlons surtout des voleurs de poules et de caravanes et pas de ceux qui créent le chômage, la crise et les inégalités en spéculant et en délocalisant les entreprises. Parlons surtout des "étrangers" et pas des actionnaires " bien de chez nous" qui demandent la suppression de plus d'emplois pour s'offrir un yatch encore plus gros . Parlons des soi-disants "profiteurs" des minimas sociaux qui vivent comme des nababs bien sûr dans des appartements indignes loués par les bons marchands de sommeil qui roulent en voiture de luxe. Parlons des petits voleurs à la tire, si possible à la peau pas assez blanche, et pas des gros voleurs de tiroirs caisses derrière le guichet des banques. Oui, parlons, parlons, indignons nous et bêlons! Ne parlons pas de soupçons qui pèsent sur les "patriotes" qui cachent leur argent en Suisse ou vivent à Montretout...

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