mardi 1 décembre 2015

Réponse de La Voix du Nord aux mensonges du FN

Ci-dessous la réponse de La VDN aux mensonges de Marine Le Pen (mais nous sommes habitués) sur les soit-disant subventions qui lui seraient versées par le conseil régional. La saillie de MLP illustre bien la méthode du FN : "mentons, mentons, il en restera toujours quelque chose".
Plusieurs remarques suite aux "bêtises" proférées, ici et là, sur la prise de position du quotidien régional :
- la presse n'est pas, ne peut pas et ne doit pas être neutre. Qu'elle essaye d'être objective, en donnant, par exemple, la parole aux partisans et adversaires sur un sujet évoqué par elle, c'est le b a ba de tout journaliste (allez voir si Valeurs actuelles ou Minute procèdent ainsi...);
- c'est un devoir de la part de journalistes de faire part de leurs positions et, notamment, quand la liberté de la presse ou celle d'opinion est menacée. Ce qui est le cas en l'occurrence, vu le comportement honteux de MLP vis-à-vis de la presse : elle quitte une émission de radio parce que le journaliste lui a prouvé qu'elle avait menti. Elle se désiste d'une interview, parce qu'elle s'aperçoit que le média ne lui est pas favorable ou elle annule sa participation à une émission parce que ses interlocuteurs ne lui conviennent pas. C'est le comportement, au choix, d'une diva, avec ses caprices, ou d'un autocrate, voulant les médias à sa botte...
- le problème de la presse régionale, c'est très souvent qu'il y a un monopole de fait d'un titre ou d'un groupe, ce qui n'est pas toujours une garantie d'indépendance. Les lecteurs n'ont pas le choix pour s'informer... Raison de plus, à défaut de neutralité impossible, d'assurer une objectivité dans ses prises de position.
- je n'ai pas les meilleures relations avec une édition locale de la VDN, pour avoir critiqué certaines de ses prises de position et l'on ne pourra pas me taxer de parti pris. Mais je confirme que je considère l'avertissement de Voix du Nord comme salutaire pour la démocratie.  

La Voix du Nord «subventionnée» par la Région selon Marine Le Pen : contre-vérités et faits

PUBLIÉ LE 30/11/2015
PIERRE MAUCHAMP

Nous réagissons à la déclaration de Marine Le Pen qui veut supprimer « les subventions accordées à la Voix du Nord ».


1. L’attaque de Marine Le Pen
Ce lundi matin, interrogée par RTL sur notre une du jour, Marine Le Pen n’a pas répondu sur le fond aux arguments avancés mais a cherché à discréditer son contradicteur. Elle a d’abord dénoncé un titre «profondément scandaleux » . « C’est la contrepartie des neuf millions de subventions qu’ils ont touchés de la part du conseil régional socialiste. Ces médias sont achetés par un exécutif et le moment venu, ils rendent la monnaie de l’énorme subvention qu’ils ont touchée», poursuit-elle, jugeant que les subventions versées au groupe de La Voix du Nordn’avaient « aucun intérêt régional ». « C’est la raison pour laquelle ils nous attaquent, ils cherchent à défendre leurs subventions alors qu’il y a un million de pauvres dans notre région », poursuit-elle, menaçant de nous couper ces subventions.

2. « La Voix du Nord » ne touche pas de subventions du conseil régional
Contrairement à ce que Marine Le Pen avait déjà déclaré dans des meetings, notre quotidien ne reçoit pas de subventions directes du conseil régional. La leader du Front national fait un amalgame délibéré avec des cofinancements de programmes produits avec la télévision Wéo, pour une somme de 1,5 million d’euros par an. Or, le Groupe Voix du Nord ne détient que 33,84 % de la société exploitante de Wéo, la STM, avec d’autres partenaires, comme la Caisse d’Epargne, NRJ ou Roularta.

3. Wéo non plus ne touche pas de « subventions » du conseil régional
Là encore le terme n’est pas adapté, et Marine Le Pen le sait. La télévision régionale n’a aucune relation directe avec le conseil régional. Celui-ci alloue chaque année 3,15 millions d’euros, dans le cadre d’un contrat d’objectifs et de moyens, à la Société d’économie mixte Télés Nord-Pas-de-Calais qui répartit cette somme entre 11 chaînes locales, dont par exemple Grand Lille TV. C’est dans ce cadre que STM perçoit 1,5 million d’euros, non pas de subventions mais d’aides à la coproduction de programmes audiovisuels précis. Elle le fait dans le cadre d’un plan de trois ans voté par 71 % des élus régionaux en 2013. La SEM Télés Nord-Pas-de-Calais compte un comité permanent d’élus contrôlant l’utilisation de cet argent, auquel participe le Front national en la personne de Bruno Bilde. Il peut donc vérifier chaque euro investi entièrement dans des coproductions.

4. L’argent investi par le conseil régional est bien utilisé dans « l’intérêt régional »
Contrairement là encore à ce que dit Marine Le Pen, l’utilisation de ce 1,5 million est très contrôlée, avec des rapports mensuels vérifiés par un audit de gestion, afin qu’il contribue à « l’intérêt régional » : les émissions coproduites traitent toutes de grands sujets régionaux – santé, environnement mobilité, économie, sport…, sous forme de documentaires, de débats, de retransmissions de matchs ou concerts, ou de reportages sur le terrain. De plus, ces productions se font à un coût inférieur d’au moins 30 %, voire plus, au prix habituel du marché. Pour des résultats probants : Wéo, première télévision régionale de France, compte 1,2 million de téléspectateurs réguliers et affiche une hausse d’audience de 17 % sur un an (140 000 personnes la regardent chaque jour).

5. Pour résumer
Ce n’est pas La Voix du Nord, mais la chaîne de télévision régionale Wéo dans laquelle notre groupe compte 34 % du capital, qui reçoit 1,5 million d’euros d’aide à la production de programmes audiovisuels précis (et non de subventions), qui tournent tous autour de sujets régionaux et sont regardés par plus de 25 % des habitants du Nord – Pas-de-Calais. Et cela, Marine Le Pen le savait pertinemment puisque son parti est représenté au comité vérifiant l’utilisation de cet argent.

2 commentaires:

  1. VDN. C'est pas du journalisme, c'est de la propagande anti. Autant dire que c'est de la propagande pour ceux qui sont en face. Les clientélistes vous avoir des lendemains difficiles.

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  2. Classement RSF de la liberté de la presse. France : 38ème. Derrière la Jamaïque, la Slovaquie, le Costa Rica, la Namibie, le Ghana, l'Uruguay, le Surinam ou encore le Cap-Vert.
    Alors... je ne sais pas qui menace la liberté de la presse. Mais ce n'est pas le FN qui est au pouvoir et qui est responsable de ça.

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