mardi 25 août 2009

La fin programmée de la civilisation du gaspillage (1)

Il reste 1217 jours avant la fin du Terbium, le premier élément terrestre non renouvelable exploité par l'homme.

Dates d'épuisement des richesses exploitables de notre planète au rythme actuel de consommation


TERRIBLE ECHEANCIER

2012 : fin du terbium 2018 : fin du hafnium. 2021 : fin de l'argent. 2022 : fin de l'antimoine. 2023 : fin du palladium. 2025 : fin de l'or Fin du zinc Fin de l'indium. 2028 : fin de l'étain. 2030 : fin du plomb. 2038 : fin du tantale. 2039 : fin du cuivre. 2040 : fin de l'uranium. 2048 : fin du nickel

2050 : fin du pétrole (Le Pic de Hubbert, risques de chaos mondial, conférence d'Yves Cochet : http://www.dailymotion.com/ et son interview sur A2 : http://www.dailymotion.com/lenerver/ )
2064 : fin du platine. 2072 : fin du gaz naturel. 2087 : fin du fer. 2120 : fin du cobalt. 2139 : fin de l'aluminium.
2158 : fin du charbon

A quand la fin des haricots…?
A ajouter bien sûr à cet échéancier la fin des ressources végétales primaires (70% des espèces d'arbres vont, par exemple, disparaître avant la fin du siècle) et la fin de la biodiversité.


Nous vivons depuis longtemps sur la Terre, une accueillante petite planète d'un système stellaire parmi des milliards de milliards d'autres. Dans un univers qui vient de rien (on parle de fluctuation du vide) et qui a explosé il y a 13,7 milliards d'années, d'après notre dernière datation.

Nous en avons conscience et nous nous posons des questions essentielles.

Qu'est-ce que la vie ?

Est-elle extrêmement répandue dans notre galaxie et dans les cent milliards d'autres, répondant à des lois chimiques universelles ou bien est-ce un phénomène rarissime au point que la Terre soit finalement une exception dans l'univers, l'héritière d'une somme incalculable de hasards tous aussi improbables les uns que les autres?

Tout irait bien dans le meilleur des mondes possibles si nous ne faisions pas les terribles observations suivantes :

L'espèce dominante, Homo sapiens, a vaincu toutes les étapes de l'adaptation à toutes sortes de milieux souvent hostiles. Bravo ! Elle a envahi tous les écosystèmes. On applaudit. Maintenant, l'homme en est au stade où il transforme radicalement le milieu lui-même, au point de rendre l'atmosphère irrespirable en la saturant de multiples sources d'émanations polluantes et de gaz à effet de serre. L'humanité, à cause de ses activités prédatrices, a bien généré un dérèglement climatique à l'échelle planétaire qui risque de rendre la Terre tout simplement presque inhabitable pour les siècles à venir.

Sur notre planète, il ne reste déjà plus que quelques lambeaux de la forêt primitive qui recouvrait jadis la plupart des terres. Les espèces disparaissent à un rythme mille fois plus élevé que durant les disparitions naturelles. La moitié des primates est en train de s'éteindre définitivement. Et ce ne sont pas nos zoos qui changeront quoi que ce soit. L'empreinte de l'homme sur son environnement atteint un stade qui dépasse l'entendement. Les campagnes ne sont plus que des cultures à perte de vue, arrosées en permanence par des pesticides qui laissent peu de chance à la biodiversité et nuisent à notre santé. Les grandes villes se transforment en mégalopoles tentaculaires, fourmilières de 25 millions d'habitants, qui élèvent leurs tours d'acier, de verre et de béton vers le ciel. 50% de la population mondiale vit déjà en milieu urbain. En Chine, 90% en 2050 !

A priori, quelque chose ne tourne plus rond du tout sur cette planète.

9 milliards d'habitants prévus en 2050. Mais comment nourrir correctement tous ces gens-là ? Surtout qu'on n’aura plus une goutte de pétrole à cette époque et que les agro-carburants auront sûrement envahi nombre de terres habituellement réservées à notre alimentation et à celle de notre bétail (80%). Or les rendements que nous obtenons actuellement sont dû à l'or noir (engrais, pesticides, pétrole pour faire tourner tracteurs et moissonneuses et transporter les récoltes).

La Terre n'est pas extensible. On ne peut pas mettre de rallonge à la table des milliards de convives. Donc, certains crèveront de faim. Les plus pauvres agoniseront. C'est ce qui nous pend au nez. Quelle perspective ! Vive l'humanité !

A moins... A moins que nous ne prenons d'ici là des mesures radicales! Que nous changions complètement de mode de vie, de système.

Et c'est sans parler des guerres ! Parce que il y aura bien sûr de nouvelles bonnes raisons de se faire des guerres. Devant l'appauvrissement des richesses naturelles mondiales telles que l'uranium (fin en 2040), le pétrole (fin en 2050), le gaz (fin en 2072), les métaux rares et même non précieux tels que le fer dont la fin est annoncée -eh oui !- pour 2087 (tous les gisements métalliques et énergétiques, qui constituent la base de nos progrès technologiques actuels, auront été pillés entre 2025, date de la fin de l'or, de l'indium et du zinc et 2158, date de la fin du charbon), les pays les mieux armés seront peut-être tentés de s'approprier par la force les dernières ressources non renouvelables.

L'avenir est noir, très noir, pour cette civilisation gloutonne, pour l'humain et la nature en général. Faire l'autruche n'a pas de sens. Plus de vert. Le bleu sera devenu gris. Et trouver à manger accaparera tous nos instants.

Alors on se dit, à ce compte-là, est-ce que la vie en vaut la peine, si c'est pour arriver à ce terrible résultat ? A cette déchéance ?


A suivre

3 commentaires:

  1. Bonsoir Monsieur Alpern,

    Ce que vous écrivez est depuis un long moment une triste réalité pour l'être humain, la faune et la flore...

    Il y a un acharnement médiatique sur les comportements écologiques à tenir..

    Alors que les maux de la terre sont présents de par la seule faute de l'"Homme" déjà depuis des années et des années.

    Tant d'écologistes criaient ce mal depuis déjà longtemps ainsi que des spécialistes. Le mal est fait.

    Aussi vous dîtes: -"cette civilisation gloutonne". Malheureusement cette boulimie, cette frénésie constante n'a fait qu'accroître le gaspillage inutile, surdimensionnée à l'image de la gourmandise de l"homme.

    Ce soir, il était question lors du reportage 'C'est dans l'air', de trouver de l'or sur le terrain des les Inuits et Inuvialuits du Canada, et d'y trouver de l'uranium et de l'or voir même des diamants car c'est un terrain très riche que les inuites détiennent.

    Enfin nous pourrions épiloguer pendant des heures, le mal est fait et c'est cela qui fait mal justement..

    Au plaisir

    FY

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  2. Evidemment celà fait peur ...mais ne nous affolons pas quand même ...GRACE AU RECYCLAGE ..RIEN NE SE PERD ..TOUT SE TRANSFORME ...

    Dimanche sur TF1 on a pu voir un reportage sur les "casses automibiles".
    La prime a la casse a summergé leurs depots de voitures parfois en tres bon etat .
    Le probleme est que les "casseurs -recuperateurs" n'arrivent plus à revendre les produits récupérés :fer, acier, chrome, cuivre etc ...personne n ' en veut car il y a saturation ! ! !
    paca62400

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  3. Selon une étude réalisée par Timothy Jones, professeur à l'université d’Arizona, et mandatée par le ministère américain de l’agriculture, 90 à 100 millions de dollars sont gaspillés annuellement en nourriture aux Etats-Unis...

    La Terre peut nourrir 9 milliards d'habitants. J'avais vu un " Ce soir ou jamais " . Et un spécialiste disait que de toute maniere, la production actuelle suffirait à couvrir les besoins de 8 milliards d'habitants...

    Et 24 000 personnes meurent déja de faim chaque jour dans le monde... Pas besoin d'attendre 2050...

    Mais c'est pas un problème, Sarkozy, son gouvernement, notre europe et ses institutions sont tellement verts que... ça va s'aggraver...

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