samedi 4 juillet 2015

Une vie politique... (13)

Nous avions pu constituer un groupe local des Verts et une vingtaine de personnes participait aux réunions hebdomadaires. La mobilisation se faisait autour de deux dossiers principalement :

1- Les transports de déchets nucléaires vers l'usine de retraitement de La Hague (voire de Sellafield en Angleterre), dans la Manche, en provenance d'Allemagne souvent, mais aussi des Pays-Bas. Les convois passaient de nuit sans que quiconque en soit averti, alors que, non seulement personne n'était sûr que la radioactivité restât confinée à l'intérieur des wagons, mais, de plus, les dangers d'accident n'étaient pas nuls. Nous avions sensibilisé les élus des territoires par où passaient les trains, en les informant sur les risques de contamination pour les riverains (accident ou pas) : sans résultat. Quand on sait que ces convois étaient surveillés par des soldats, voyageant dans des wagons (ceux renfermant les déchets étaient appelés Castors) et que personne ne se souciait des risques sanitaires qui étaient encourus par ces convoyeurs ! Ne restait donc plus que l'action, à l'image des anti-nucléaires allemands, avec qui nous étions en contact et qui nous avertissaient des départs des trains et de leur progression, ralentie par les différents mouvements le long du parcours pour tenter d'enrayer leur trajet.
L'objectif que nous avions était d'arrêter les trains par tous les moyens afin de perturber la circulation ferroviaire avec des répercussions sur tout le réseau afin que les médias se saisissent de ce problème de santé publique et de désinformation des citoyens. Ce type d'actions s'étala de 1997 à 2003/2004, en coordination avec différents groupes locaux des Verts, regroupant des militants de différentes associations (Greenpeace certes, mais aussi des militants associatifs écologistes ou de défense des droits de l'Homme). Nous travaillions en liaison avec Dominique Plancke (ce militant engagé, et également défendeur de la cause écologiste) toujours très informé. Notre rayon d'intervention se situait dans les zones "nordistes" des passages des trains : non seulement le Béthunois était concerné (trains en provenance du Nord de l'Europe, mais aussi de l'Est, par le centre de triage de Tergnier)  mais nous allions jusqu'à Hazebrouck (quand les trains passaient par Lille) et même sur la côte. En fait, il s'agissait d'un jeu du chat et de la souris. Les organisateurs des transports ne communiquaient leur trajet qu'à la dernière minute, la date et les horaires étant généralement précis mais connue seulement 24 ou 48 heures avant. Nos informateurs (militants travaillant à la SNCF, on peut le dire aujourd'hui) faisaient ce qu'ils pouvaient. Face à eux, nous avions notre mobilité, un nombre grandissant de militants, mais peu de moyens pour arrêter les trains. Nous utilisions des fumigènes à leur approche, afin de les immobiliser et nous avions appris d'un cheminot, comment "désolidariser" les wagons, en nous faufilant entre eux pour, en quelque sorte, les détacher les uns des autres, le conducteur ne pouvant redémarrer que si toutes les manettes étaient en ordre : l'immobilisation durait, ainsi, plus longtemps. Mais nous n'utilisâmes cette 'technique", dévoilée par le militant retraité SNCF  du Béthunois, qu'assez tard.
La première manifestation eut lieu à la gare de Béthune, où dans notre grande naïveté, nous avions l'intention d'arrêter le train nucléaire en nous couchant sur la voie et de profiter de cette immobilisation pour mesure la radioactivité des wagons à l'aide d'un petit compteur Geiger que nous nous étions procurés. Las, la police prévenue je ne sais comment, nous empêcha de pénétrer dans la gare. Je parlementais avec un commissaire, très ouvert à la discussion, que je croyais avoir convaincu des modalités de notre action qui ne devait pas durer bien longtemps. Mais pendant ces négociations, le convoi passa en gare et nous avions raté notre objectif, même si la presse locale fit un reportage. Quelques années plus tard, je revis ce commissaire, qui était en retraite, et il m'avoua qu'il comprenait et appréciait notre volonté militante, mais que, en aucun cas, il n'avait prolongé les négociations afin que le train puisse passer tranquillement. Soit !

A suivre

13 commentaires:

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  2. Vous avez vu briois sur son canasson. Dommage que le ridicule ne tue pas. Lucky Luke sur jolly jumper. Pendant ce temps là... pauvre Hénin.

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    1. Monsieur Briois ou le maire svp 11h45, un minimun de respect n a jamais fait de mal à la démocratie

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    2. Avec de tel arguments, la gauche va gagner les prochaines élections à hénin. D'une telle évidence. Bravo. Quel talent !

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    3. briois avec un b minuscule, ridicule sur son canasson. Aucun respect pour ce type en effet. Le respect , pour le recevoir, il faut être respectable...

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    4. Tout le monde a droit au respect. 14:47, vous venez déverser votre haine sur ce blog, jusqu'au jours où les personnes concernées feront le nécessaire pour faire appliquer le droit. Et faudra pas se plaindre que personne ne vous avait prévenu.

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    5. Sur la page facebook du maire, un commentateur... assez "light"
      "quand est ce que les français vont comprendre qu'il n'y a que le front national pour nous sortir de cette situation!! Politiques corrompus, nombrilistes, donneurs de leçons véreux, ça suffit!! Marine, Steve, Marion, voilà l'avenir"

      15H59? En matière d'injures, de rumeurs ce sont des militants de l'extrême droite qui à ma connaissance sont condamnés par la justice. Vos indignations à géométrie variable...
      De plus le fn est Charlie, non? C'est interdit de trouver que briois ressemble à Lucky Luke et se ridiculise à se mettre ainsi en scène dans le journal municipal. NON! Dites lui bien qu'on se moque de cette pfoto hors hénin!

      Tout le monde a droit au respect. 15H59, vous venez déverser votre haine sur ce blog, jusqu'au jours où les personnes concernées feront le nécessaire pour faire appliquer le droit. Et faudra pas se plaindre que personne ne vous avait prévenu.

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    6. briois trafique encore pour limiter l'expression de l'opposition sur le bulletin municipal à sa gloire. Non, il fait pas de mal à la démocratie, il la nie et rêve de bien autre chose qu'elle! Comme sa maîtresse.

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    7. La liberté d'expression n'est pas celle d'insulter.

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    8. Pinnochio , Pseudo maire , et autres débilités de ce pseudo démocrate et pseudo instruit n'ont elles pas été des insultes dans la bouche ou les tracts de ce pseudo .... mais vrai bonimenteur .

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  3. D après les derniers "sondages" le oui a une légère avance en Grèce. Nous verrons demain l empleur de l escroquerie de ces intituts d enfumage public.

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  4. Bruno va suivre sa belle...ca va faire des vacances pour certains de l'equipe!!!

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  5. Des voitures ont brûlé dans un quartier dit difficile. Des étrangers encore... Non des élus FN racailles.Et combien d'autres incendies, dégradations dus en fait à l'extrême droite et jamais découverts Encore une attaque contre la république par l'extrême droite qui prétend gouverner le pays! L'insécurité c'est elle aussi.
    Qu'en pensez vous 13H12 et 16H39?

    13h12 pense que votre idéologie vous rend aveugle. La réflexion portée sur le recul de nos institutions dans des secteurs précis, et vous me parlez d'élus qui ont, eux, à subir et qui subissent les foudres tout à fait justifiées de nos mêmes institutions. Vous parlez en même temps de faits jamais découverts, comment voudriez vous condamner une chose qui n'est pas connue tout en connaissant , vous , leurs auteurs. Pratiqueriez vous sans le savoir , ce que , j' en suis certain vous abhorrez, le délit de sale gueule.

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