mardi 25 octobre 2016

Le discours décrypté de M. Le Pen (1)

Les succès du Front national sont indéniables depuis plusieurs années et tous les analystes politiques voient M. Le Pen en tête du premier tour des prochaines présidentielles avec un score de plus ou moins 30%, et toute la question se réduit, aujourd'hui, à savoir qui sera son adversaire du second tour...

La banalisation du parti, depuis que MLP a succédé à son père, est mise en avant pour expliquer ces résultats. Or 2 éléments montrent bien que le FN n'a pas fondamentalement changé :

- le premier concerne une partie des militants, les plus "actifs" et "les plus "visibles", qui multiplient les dérapages verbaux, les actes violents et le discours classique d'extrême-droite, sans parler, bien entendu, de la gestion frontiste de la dizaine de villes gagnées en 2014. Les posts et les commentaires sur le présent blog en font quotidiennement le constat.
- le second se retrouve dans le discours de M. Le Pen. Et c'est ce discours que Le Monde a décidé d'analyser pour prouver que les "fondamentaux" d'extrême-droite sont toujours bien présents, au-delà des artifices destinés à certaines franges de l'électorat et, notamment, aux électeurs de droite...
J'ai décidé de reprendre in extenso cette étude du quotidien en la découpant en plusieurs parties...


Pourquoi le discours de Marine Le Pen reste profondément d’extrême droite.

« Le Monde » décrypte le discours de la présidente du Front national, prononcé pour sa rentrée politique, qui fixe sa ligne pour la campagne présidentielle.

LE MONDE | 
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Marine Le Pen l’assume : elle veut prendre le pouvoir. La perspective semble encore lointaine, en l’absence d’une majorité dans le pays ou d’alliés susceptibles de lui offrir ce strapontin, mais dire les choses, c’est déjà leur donner un semblant de réalité. Dès son accession à la présidence du Front national, le 16 janvier 2011, la députée européenne avait affiché son intention. Son père, Jean-Marie Le Pen, appartenait à la génération des « éveilleurs » ; elle serait de celle des « bâtisseurs ».
La prétention de Marine Le Pen est parfois vue avec dédain par ses adversaires, mais les résultats électoraux du FN, en constante progression, des cantonales de 2011 aux régionales de 2015, incitent à considérer le parti d’extrême droite. Les sondages aussi, qui annoncent depuis trois ans la présidente du Front national présente au second tour de la présidentielle de 2017. Dès lors, il semble nécessaire de prendre au sérieux ce qu’elle a à dire.

Fixer son verbe

Nous avons choisi de reproduire et d’analyser dans sa quasi-intégralité le discours prononcé par la candidate d’extrême droite lors de ses Estivales, à Fréjus (Var), le 17 septembre. Outre le fait qu’il balaye la plupart des sujets qui animeront la présidentielle – sécurité, économie, immigration, identité, relations internationales –, ce discours est vu au FN comme un élément fondateur de sa campagne. Ses différents aspects seront déclinés durant les six mois qui nous séparent du premier tour du scrutin.
De nombreux universitaires et journalistes ont produit des travaux de qualité, ces dernières années, pour définir le « marinisme », ses mots, ses idées, ses concepts. Notre propos est d’essayer de « fixer » cette doctrine – ou cette ligne politique – à un moment où elle va se confronter à une échéance majeure, pour elle et pour le pays. Qu’est-ce qui distingue Marine Le Pen du « jean-marisme », expression forgée par son père ces derniers mois pour remplacer le terme « lepénisme », qu’il partage désormais avec sa fille honnie ? En quoi cette femme politique de 48 ans, née après la seconde guerre mondiale et les conflits coloniaux, qui a grandi avec la crise économique et la libération des mœurs, s’inscrit-elle dans l’histoire du nationalisme français ? Quelles références utilise-t-elle, et à quelles fins ?

« Peuple », « liberté » et « Etat »

Certaines évolutions sémantiques existent, et traduisent les stratégies électorales de la candidate. Pour son intronisation comme présidente du FN, au congrès de Tours, en 2011, Marine Le Pen avait articulé son intervention autour de deux notions : l’Etat et le peuple. Le premier devait servir le second, être remis entre ses mains et constituer un remède aux afflictions françaises.
A Fréjus, en septembre, la députée européenne s’est encore réclamée du « peuple », mais elle a cette fois conjugué cette notion avec celle de « liberté ». Le mot revient 29 fois dans son discours tandis que l’expression « libre » est utilisée 17 fois. En 2011, le terme d’« Etat » était employé à 51 reprises. Cinq ans après, il n’est repris que 11 fois. Sans modifier le programme sur le fond, les mots permettent de s’adresser à un électorat de droite traditionnel, que beaucoup au FN estiment délaissé par leur parti.
Des sources d’inspiration, qui ne sont pas nommées ou assumées, de la nouvelle droite aux nationalistes-révolutionnaires, permettent aussi de donner des clés de compréhension à son discours. Car plus que par le passé, Marine Le Pen joue de l’euphémisme et de l’implicite. La finalité, elle, est limpide : ratisser le plus largement possible en vue du second tour de l’élection présidentielle.



19 commentaires:

  1. cela fait plus dre 40 ans que l umps dirige la france on a vu le resultat cela ne pas etre pire

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    1. Oh que si, cela peut être pire! Avec le FN, c'en est fini de la France...

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    2. D'ailleurs, vous avez mal appris votre leçon... Cela fait 71 ans que la droite et la gauche gouvernent la France. Avant c'était, pendant 5 ans, l'extrême-droite et on a vu ce que cela a donné...

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    3. (Avant c'était, pendant 5 ans, l'extrême-droite et on a vu ce que cela a donné...)

      Mitterrand entre autres, et plus personne ne s'en plaint.

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    4. Mitterrand n'a jamais été adhérent d'un parti d'extrême-droite. D'ailleurs, il haïssait cette engeance...

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    5. Ne pas adhérer à une cause mais la servir vous absous. Dont acte.

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    6. Le 1er février 1935, François Mitterrand participe à la manifestation de l'Action française contre les médecins étrangers autorisés à exercer en France, aux cris de « La France aux Français » (plus connue sous le nom réducteur de manifestation contre « l'invasion métèque »). Comme chacun sait cette organisation été d'extrême gauche !

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    7. Il n'y a que les cons et les incultes qui ne changent pas d'avis... Mitterand a quitté l'extrême droite pour résister et s'opposer à elle. Toi, pôv 21H49, tu défends toujours les fascistes et les néo-nazillons! Mon pôv, va... Ton maître et ta maîtresse, eul bribri et la marion dite la marine emploient les mêmes termes que les fascistes de 1935 et tu es infoutu de le réaliser. Ignare, âne bâté que tu es! Honte sur toi!

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    8. Le tout petit pétainiste de 11H51! BEURK!

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  2. J'espère que la deuxième partie de l'article aura un peu de contenu. Car là, c'est vide, le journaliste a mis un mois pour compter les mots liberté, peuple, Etat, présents dans un discours...
    Le journal de révérence, avec des ventes en chute constante...

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    1. 1) il s'agit d'une introduction/présentation
      2) Qui dit qu'il a mis un mois pour faire ce décompte ?
      3) Si vous connaissez le nombre d'abonnés exclusivement numériques du Monde, dites-le nous, car le chiffre n'est pas communiqué. Ce serait intéressant de voir combien de lecteurs s'ajoutent aux 250 000 abonnés papier. Merci d'avance.
      4- Ne soyez pas impatient de connaître la suite. Elle est édifiante pour ceux qui sont objectifs... Mais je sens que cela ne va pas vous plaire...

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    2. AA c'est le mec qui ne pige pas l'ironie et le second degré.

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  3. j etais pas encore ne a cette epoque la france est deja en ruine le front national n existait pas cette epoque

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    1. Ah si vous mettez en doute les origines du FN dans l'extrême-droite traditionnelle française, il n'y a pas à discuter avec vous.

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  4. Otez moi d'un doute, concernant les connaissances en géographie du maire de Bruay, Croisilles est bien une agglomération du pas de calais n'est ce pas

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    1. Otez moi d'un doute , afin de pouvoir essayer d'honorer votre épouse , vous pensez aux migrants et cela à l'effet du viagra ?

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  5. Moi j'attends avec impatience vos copiés collés sur l'extrême gauche, qui est aussi un problème en France.

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    1. Quel problème ? Expliquez nous cela, 21h31, plutôt que d'insinuer...

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  6. Les anti fas qui dégradent qui casse par ex

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