mercredi 16 septembre 2009

Comment mesurer le bien-être?

Suite à la remise du rapport de la Commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social, le 14 septembre, à Nicolas Sarkozy, afin de trouver une alternative au PIB, 12 propositions ont été formulées.

Je me suis inspiré, pour ce qui suit, de nombreux articles parus à cette occasion, mais aussi des travaux de Jean Gadrey, universitaire lillois, membre de la commission (dont faisaient partie également quelques-uns des plus grands économistes mondiaux dont 2 Prix Nobel d'économie). Chez nous, le Conseil Régional a mené de nombreuses études à ce sujet.



"Idée-clé des travaux : mettre davantage l'accent sur la mesure du bien-être de la population plutôt que sur celle de la production économique. Ainsi, au produit intérieur brut (PIB), on préférera le produit national net (PNN), qui prend en compte les effets de la dépréciation du capital dans toutes ses dimensions : naturel, humain, etc.

En clair, mettre un terme aux aberrations du PIB : par exemple, il augmente en cas de catastrophe naturelle, grâce aux dépenses de reconstruction engagées, mais le coût de la catastrophe, lui, n'est pas comptabilisé.

Les experts insistent sur la nécessité de ne plus privilégier le court terme, en mettant en avant le concept de "soutenabilité", c'est-à-dire la capacité d'une économie à maintenir dans le temps le bien-être de sa population."

Les 12 propositions:



1- Se référer aux revenus et à la consommation des ménages pour évaluer le bien-être matériel. Le produit intérieur brut mesure surtout la production marchande, mais il est souvent utilisé pour évaluer le bien-être économique. La confusion entre ces deux notions conduit à des indications trompeuses sur le niveau de satisfaction de la population. L'exemple de la Chine est parlant: un PIB de plus de 10%, mais des centaines de millions de Chinois dans la misère, et surtout des inégalités criantes (200 000 millionnaires en dollars à Shanghaï!)

2- Privilégier le point de vue des ménages. Pour mieux cerner l’évolution de leur niveau de vie, la commission propose de prendre en compte les impôts, les prestations sociales, les intérêts d’emprunts, ainsi que les services en nature fournis par l’Etat (comme la santé et l’éducation).

3- Prendre en compte le patrimoine. L’idée est de généraliser pour les ménages la notion de bilan, avec un actif et un passif, comme ce qui se fait pour les entreprises.

4- Accorder plus d’importance à la répartition des revenus. La commission estime que la notion de «médian» (par exemple, le revenu médian, qui sépare la population en deux parties égales: les 50 % qui ne l’atteignent pas, les 50 % qui le dépassent) offre un meilleur outil de mesure que les "moyennes".

5- Elargir les indicateurs aux activités non marchandes. Certaines tâches (garde d’enfants, ménage, bricolage, etc.), quand échoient à un membre de la famille, ne sont pas prises en compte. Il s'agit du travail social utile à la collectivité.

6- Améliorer les mesures de la santé, de l’éducation et des conditions environnementales.. Quel est l'impact de la prévention, en santé? Le niveau des élèves augmentent-il? La pollution décroit-elle?

7- Evaluer de manière exhaustive les inégalités (attention particulière aux inégalités liées à l’immigration).

8- Réaliser des enquêtes pour comprendre comment les évolutions dans un domaine de la qualité de la vie affectent les autres domaines.. Quel est l'impact des conditions environnementales sur la santé?

9- Mettre en place une mesure synthétique de la qualité de vie (un indice unique par exemple).

10- Intégrer dans les enquêtes des questions visant à connaître l’évaluation que chacun fait de sa vie, de ses expériences et de ses priorités.. Crtère subjectif, mais important dans l'évaluation de la qualité de vie.

11- Evaluer la "soutenabilité" du bien-être, c’est-à-dire sa capacité à se maintenir dans le temps: changements intervenus dans les ressources naturelles, le capital humain, social et physique.

12- Etablir une batterie d’indicateurs liés à l’environnement
. Quid de la biodiversité: érosion, perte ou restauration?




Tout cela ne sera possible que si cette mesure de la qualité de vie est internationale, d'une part, et d'autre part si ces travaux font l'objet d'un débat public associant experts et société civile.

6 commentaires:

  1. bonjour alain , je viens de recevoir et lire "diversité" page 6 surtout , saches qu'après cette lecture j'ai décidé de ne plus entendre parler de toi , de ta démocratie , je ne souhaite plus participer à cette clownerie , même si j'ai un profond et formidable respect pour le clown , mais vous n'avez rien à voir avec ce personnage , vous n'avez pas le niveau , bref , tramway et démocratie made in vous même , ,non merci , sans moi ,, je ne souhaite plus participer à ton association , sans rancune mais dégoutté , ciao richard

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  2. A l'approche du marché aux puces du centre ville, nombre de commerçants on fait comme d'habitude une demande de prêt de matériel(tables, chaises, tonnelles, etc...) auprès des relations publiques. Sans aucun problème la municipalité a répondu avec succès à ces demandes.
    Mais quelle surprise aujourd'hui, 72 heures avant la manifestation de recevoir un appel téléphonique des services techniques pour les informer que le matériel ne leur serait pas livré et qu'ils doivent se débrouiller par leur propres moyens pour retirer et ramener le matériel aux dépôts.
    Nombre de commerçants vont devoir louer un véhicule à deux reprises pour cette opération, alors qu'il existe les véhicules et les hommes(pendant les heures de travail normales bien sur) à la municipalité.
    Je sais que les temps sont à l'économie mais une telle opération ne couterait que quelques litres d'essence au total.
    Une bien petite économie pour vos services et une grande dépense pour les commerçants
    Vraiment dommage...

    Christophe

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  3. Combien pour la nouvelle station d'épuration de l'agglo et combien pour les projets qui n'ont pas été retenus ?
    Nada sur ces questions dans le dernier "Divercité".

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  4. Rappel à David Noel

    dans une réponse au journal RIPOSTE
    ce Mr dit que G Bouquillon et C COGET
    ont rencontré le FN!
    Marine Le Pen ,en plein conseil
    municipal, a précisé avoir diné avec
    C Coget!!
    à ce jour, aucune contradiction!
    David Noel doit donc s'occuper de ce
    qui le regarde!
    et surtout arréter de prendre les
    Héninois pour des imbéciles

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  5. Ce repas a été organisé par Bouquillon qui était présent, et avec l'aval de Duquenne, tête de liste de l'AR et trop peureux pour y aller.

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  6. à une certaine période hénin c'était munich....
    t et m

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