mercredi 21 juillet 2010

Réflexions sur l'affaire Woerth/Bettencourt (3)

Cette affaire W/B révèle la déliquescence complète des mœurs politiques (favoritisme, conflits d'intérêts, justice aux ordres...), survenant après des cas de népotisme (Jean Sarkozy) et de privilèges et passe-droits monarchiques (les cigares de Blanc, la suite de luxe de Rama Yade, l'avion privé de Joyandet, sans parler des avantages que Estrosi et Amara ont essayé de retirer pour leur famille),
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A ces comportements crapuleux, nous rappelons, pour mémoire, que l'État s'est fourvoyé dans les privilèges fiscaux accordés aux nantis (bouclier fiscal, abandon des droits de succession, niches fiscales...), dans le contrôle des médias (nomination du Président de France Télévisions, tentative de prise en main du journal Le Monde, nomination du Président du CSA...), dans la réforme des collectivités locales, trop à gauche, etc...J'ai, à plusieurs reprises, posé la question de savoir si nous étions encore en démocratie (voir 16/9/2008, 24 et 25/10/2009, 12/11/2009), et là, je pense que la situation a encore empiré...

Les Romains avaient pour habitude de se référer au "virtus", la vertu, que l'on peut traduire par valeur ou discipline ("la science du bien" disait Platon). J'aime bien cette notion, car elle signifie pour moi, des valeurs d'exemplarité morale, de respect d'autrui, de discipline personnelle, de morale individuelle. Bref, la vertu cardinale est cette qualité que l'on attend de tous, et particulièrement de ceux qui gèrent le bien public. Certes, la Vertu a une mauvaise réputation car elle a abouti, selon certains, à la Terreur, et Robespierre en fut chargé de tous les maux...
La vertu, la morale publique est-elle impossible en politique? Privilégier le bien commun aux intérêts personnels, est-ce encore réalisable? Il est vrai que l'économie ultra-libérale, dans laquelle nous vivons, est un moteur pernicieux pour  l'individu d'aujourd'hui: faire du fric semble être le mot d'ordre et entraîne la guerre économique, voire la guerre tout court. Cet avilissement de la personne, encline à satisfaire ses sens, à ne plus avoir comme objectif vital que la consommation à outrance entraîne, ipso facto, le repli sur soi, l'égoïsme, l'Autre étant considéré comme un frein, voire un adversaire à la réalisation de ses désirs. Voilà la société que nous avons construite, dont le Dieu est argent et dont l' arme unique est la recherche effrénée du plaisir à court terme, dussions-nous marcher sur le corps des autres.
Seuls des Hommes vertueux sont en mesure de rappeler que vivre en société comporte des devoirs, et, notamment, celui de notre responsabilité individuelle dans la préservation de cette société. Qui mieux que les hommes politiques pour incarner cette valeur exemplaire de vertu? Le souci constant de l'intérêt général, la référence au Droit et à la Justice, l'attention aux plus démunis, la sobriété dans sa vie publique et privée, voilà ces qualités que nous attendons de ceux qui nous gouvernent. Voilà cette vertu qui ne demande qu'à être propagée à l'infini. Nous avons tous le droit au bonheur, mais pas en en écrasant les autres...
L'exercice du pouvoir ne donne aucun privilège, mais il comporte des devoirs et notamment celui de servir (et non pas, selon la formule connue: se servir).

Malheureusement, le pouvoir national est exercé par des gens qui pensent que leur position leur permet des passe-droits, que l'objectif est de perpétuer leurs fonctions, parce qu'ils savent ce qui est bon pour les autres, qu'ils n'ont de compte à rendre à personne...
Le pouvoir actuel s'est décrédibilisé, en voulant asservir le peuple à son profit, en se faisant aider par les plus nantis, seuls dignes à ses yeux de concourir à l'intérêt général...

L'opposition actuelle, soucieuse de remplacer la majorité d'aujourd'hui, présente-t-elle les qualités de probité nécessaire? Incarne-t-elle la Vertu? A elle de nous le prouver avant l'élection présidentielle...

La citation suivante de Robespierre illustre parfaitement le rôle de la Vertu face aux comportements inadmissibles du clan Sarkozy:

« Nous voulons substituer, dans notre pays, la morale à l’égoïsme, la probité à l’honneur, les principes aux usages, les devoirs aux bienséances, l’empire de la raison à la tyrannie de la mode, le mépris du vice au mépris du malheur, la fierté à l’insolence, la grandeur d’âme à la vanité, l’amour de la gloire à l’amour de l’argent, les bonnes gens à la bonne compagnie, le mérite à l’intrigue, le génie au bel esprit, la vérité à l’éclat, le charme du bonheur aux ennuis de la volupté, la grandeur de l’homme à la petitesse des grands, un peuple magnanime, puissant, heureux, à un peuple aimable, frivole et misérable, c’est-à-dire, toutes les vertus et tous les miracles de la République, à tous les vices et à tous les ridicules de la monarchie.» (Discours à la Convention Nationale du 5 février 1794  sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l'administration intérieure de la République).

14 commentaires:

  1. La dérive extrême-droitière de Laurent Bocquet est de plus en plus inquiétante et probablement irréversible!

    Les articles de son blog ne sont que racistes (La France aux Français, et "tous pourris", en résumé).

    Il va même chercher ses articles sur NPI, sigle dont il ne donne pas la signification: Nation Presse Info, c'est à dire l'agence de presse du FN...

    A quand son ralliement officiel au FN? Vu son blog, il a donné suffisamment de gages aux fachos pour mériter son entrée dans le cénacle...

    Restera alors à ressortir tout ce qu'a pu écrire à son sujet le FN, notamment sur ses relations avec Dalongeville.

    Quelle déchéance!

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  2. Voilà un excellent exercice de réflexion sur les VALEURS. Cela nous change des commentaires souvent lus sur les blogs locaux du style : "Bouquillon à St Cyprien" ou "Biness (avec l'orthographe) fait son jardin".
    Merci donc de profiter de l'actualité pour rappeler ce que nous enseigne l'histoire. Dans le même ordre d'idée, il me semble avoir lu, il y a quelques temps, qu'au début de 20e siècle certains penseurs humanistes s'étaient interrogés sur la notion de capitalisme "raisonnable" en proposant notamment que dans le monde du commerce, chacun ait une attitude vertueuse en respectant (sans l'oppresser) son fournisseur et en vendant à un prix "juste" ses produits à sa clientèle. On parlait alors de profit raisonnable. Ce n'est pas souvent le cas hélas aujourd'hui dans de nombreux secteurs : la banque, la Grande Distribution, les Assurances, la téléphonie ... Chacun essayant de tirer profit d'une situation dominante .... Comme quoi la Vertu ne doit pas être que politique. Mais si le politique ne montre pas l'exemple, alors ...

    LB

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  3. bocquet son avenir politique est fichu

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  4. bbr a dit...

    bocquet son avenir politique est fichu



    -Encore un qui finira webmaster errant de blog en blog comme une âme en peine, seul avec lui même comme Piret et Alpern.

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  5. Je sais bien que le commentaire de l'anonyme de 8h48 n'était pas très malin, mais celui de 10h30 l'est encore moins. Vu la réaction, j'hésite sur le nom de son auteur: Bocquet lui-même (peu probable) ou plus sûrement un de ses futurs camarades du FN: oui c'est cela, pas de faute d'orthographe, c'est donc un lettré du FN: vu qu'ils sont très peu nombreux, on a bien une idée...

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  6. BINAISSE ETAIT EN COLERE A LA VUE DES POUBELLES PLACE JEAN JAURES. IL AURAIT PREFERE PLUS DE TERRASSES. C ETAIT POUR MIEUX LES TAXER QUELQUES SEMAINES PLUS TARD GRACE A SA BRILLANTE ADJOINTE ET A SON COLLEGUE DES FINANCES. ALLEZ ENCORE DEUX OU TROIS COMME CELLE LA ET LE FN N AURA PAS BESOIN DE TRACTER.

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  7. décidemment,cette équipe de bouffons est en dessous de tout.apres les enseignes ,voici les terrasses ,qui pénalisent encore une fois les commercants écrasés par les impots exhorbitants de la ville.

    merci,percheron,facon,mouton,génisson,alexandre,qui après avoir mis en place 2 fois ,la crapule de dalongeville,nous imposerent cette clique d'incapables,d'inexpérimentés,de bonsà rien et de mauvais en tout.la ville est-elle maudite,mise sous la coupe réglée de cette maffia.

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  8. il y a en france environ 36.000 communes.
    hénin-beaumont est la seule ville dans laquelle le maire et le premier adjoint partent en meme temps en vacances,meme à souchez ou à courrieres,ils n'osent pas le faire.et pourtant ,ils en ont fait des pires,n'est-ce pas messieurs !!!!

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  9. pas de complexe comme son ami legland21 juillet 2010 à 15:54

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  10. la vérité géne21 juillet 2010 à 17:36

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  11. A 17H36

    Je supprime vos commentaires qui sont ineptes (= ne veulent rien dire)

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  12. bande de ploucs , la république bananière sarkozyste atteint des sommets dans l'incohérence , le mépris des citoyens , des lois , des droits sociaux , de la justice . Jamais au grand jamais depuis la montée en puissance de hitler , mussolini et staline nous n'avions connu en europe ,une telle situation . Hors vous tous , sur votre nuage ne causez que des niaiseries Héninoises , des idioties du fn local etc..

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  13. Le paquebot a coulé21 juillet 2010 à 21:04

    Les commentaires sur le blog du FN volent très bas ... mais c'est à leur image ... Dire que Pierre Ferrari n'a pas le permis : un mensonge de plus ! Mais leur politique c'est cela : mentir à la population !

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