mercredi 16 novembre 2011

"L'impossible chiffrage du coût de l'après-nucléaire"

Source: hors-série du Monde, "Nucléaire : la situation après Fukushima - l'exception française - la transition énergétique", qui sera disponible le 24 novembre

Henri Proglio, PDG d'EDF, a déclaré, mercredi 9 novembre que sortir du nucléaire signifierait "mettre un million d'emplois en péril et nécessiterait d'investir 400 milliards d'euros pour remplacer les centrales". Impossible pour autant de vérifier tous ces chiffres qui diffèrent d'une source à l'autre…
L'inventaire des " réajustements " du coût réel de l'atome français donne en effet le vertige. Dans un sens (coût de son prolongement) comme dans l'autre (coût de son arrêt).

Les cinquante-huit réacteurs français devront être révisés dans les dix années à venir. EDF, leur exploitant, a d'abord évoqué un prix de 400 millions d'euros par réacteur (soit 23,2 milliards). Fin 2010, ce montant a été réévalué à 600 millions (donc 34,8 milliards). Mais il faudra compter désormais sur les demandes de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) destinées à renforcer la sécurité des centrales après Fukushima, où l'improbable s'est pourtant produit. Cette démarche engendrera nécessairement un surcoût.

Comment ne pas prendre aussi en compte, si l'on continue à réfléchir en termes de prolongement du parc français, le dérapage d'ores et déjà constaté des réacteurs de troisième génération, à l'instar de l'EPR de Flamanville dans le département de la Manche ? Son démarrage prévu en 2012 aura finalement quatre ans de retard et son coût a été réévalué de 4 à 6 milliards d'euros.

Il faut aussi penser au stockage des déchets radioactifs liés à la marche ancienne et à venir des centrales. En janvier 2006, le rapport de la Commission nationale d'évaluation relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs (CNE) chiffrait à 15 milliards d'euros les frais pour l'enfouissement souterrain des déchets les plus dangereux. Un montant aujourd'hui révisé à la hausse : 35 milliards d'euros. Où se situe la vérité ? Entre les deux, répondent certains experts, qui du coup s'inquiètent de cette dérive pour les déchets du futur.

Autre pomme de discorde, qui touche cette fois-ci à la question de l'arrêt de la filière : le démantèlement des centrales. Quel sera le poids financier réel de la déconstruction ? En 2005, un rapport de la Cour des comptes avait estimé ce coût à 23,5 milliards d'euros. Comment être sûr que ce montant reflète la réalité d'aujourd'hui ? Et ce, même si les experts de la Cour avaient déjà largement réajusté les données dont ils disposaient. Ils avaient, par exemple, indiqué que le démantèlement de la centrale bretonne de Brennilis, à l'arrêt depuis 1985, allait se chiffrer à 482 millions d'euros contre le faible montant prévu en 1979, équivalant environ à 20 millions d'euros.
La filière représenterait au total 410 000 emplois (directs et indirects), 450 entreprises spécialisées et la création de valeur de plus de 12 milliards d'euros en 2009, soit 0,7 % du produit intérieur brut (PIB) français, d'après le cabinet Pricewaterhouse et Cooper, missionné par Areva.

Là encore des chiffres qu'il faudrait vérifier, mais aussi mettre en balance avec la création future de 600 000 emplois que le gouvernement espère de la croissance verte et du développement des énergies renouvelables.





5 commentaires:

  1. je regarde france -uruguay sur direct 8.
    3.0 à la 30è minute.
    je trouve que les bleuettes jouent mieux que les bleux d'hier soir contre les belges.
    et en plus elles sont toutes mignonnes.alors... allez les femmes,allez la france.
    signé : un matcho...

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  2. 6-0 à la 52 é minute

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  3. 7-0 à la 70 è minute..

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  4. score final 8-0 ,soit un but toutes les 11 minutes.
    ce score ,c'est ce que réalisent l'équipe A et l'équipe B du stade héninois depuis près de 3 ans qui descend chaque année.rentrant dans le livre "guinesse " des records.
    bien sur c'est le score de leur défaites.aucune victoire en championnat pendant ce laps de temps .il est à signaler que tous les principaux dirigeants n'habitent pas hénin-beaumont.

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  5. Sur ce sujet comme sur bien d'autres on mobilise en misant sur les peurs.
    La légitime peur de l'iréparrable contre la peur d'un boulersement de notre quotidien (emploi, croissance, mode de vie...).


    Alors qu'un "nuage" radioactif orphelin vient de traverser notre région, cessons de croire que ce débat est "national".

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