mercredi 14 mars 2012

Toujours les sondages...


14 mars 2012 Le Monde.fr

Des sondages qui se contredisent et des interprétations très politiques

La valse des sondages contradictoires continue. A en donner le tournis. Lundi 12 mars dans la soirée, une enquête de l’IFOP décrivait pour la première fois un croisement des courbes des deux favoris au premier tour: avec 28,5 % des voix, Nicolas Sarkozy passait devant François Hollande, crédité de 27 % des suffrages.
Mardi après-midi, pourtant, un sondage TNS-Sofres donnait des résultats sensiblement différents…
Là, point de croisement des courbes mais, au contraire, un écart croissant entre les deux candidats. Selon TNS-Sofres, M.Hollande reste en effet parfaitement stable, à 30 %. M.Sarkozy, quant à lui, aurait perdu deux points en quinze jours, à 26 %. Au second tour, même divergence. Selon l’IFOP, l’écart se serait réduit au cours des deux dernières semaines: M.Hollande l’emporterait mais, avec 54,5 % contre 45,5 % pour M.Sarkozy; il perdrait deux points. A croire la Sofres, en revanche, le fossé se serait creusé, M.Hollande gagnant un point à 58 %, contre 42 % pour M.Sarkozy.
Lundi, le sondage de l’IFOP avait été accueilli à l’UMP avec euphorie. Rien de tel pour requinquer le moral des troupes. Mardi, celui de TNS-Sofres ne pouvait, cette fois, que redonner des couleurs aux socialistes.

Comment analyser ce grand écart? L’enquête de l’IFOP a été réalisée le 11 mars à partir de 18 heures, puis le lendemain auprès d’un échantillon représentatif de 1600 personnes, par Internet et par téléphone. Celle de TNS-Sofres a été faite le 12mars par téléphone auprès de 1000 personnes. Les deux ont donc été élaborées après le grand meeting tenu dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis) par M.Sarkozy.
Par ailleurs, les tendances que mesurent ces deux enquêtes tiennent compte d’une période identique de deux semaines. Rien, donc, ne permet de comprendre pourquoi elles sont contradictoires.
Rien, sinon les raisons habituellement évoquées: les unes sont liées à d’éventuels écarts entre les données "brutes" recueillies par les deux instituts, les autres à des différences dans les redressements qu’ils opèrent à partir de ces résultats bruts. Certains sondeurs ont en effet tendance à "lisser" des évolutions constatées d’une enquête sur l’autre, alors que d’autres sont plus prompts àles accentuer.
Réalisées après le meeting de Villepinte, ces deux enquêtes permettent-elles d’en évaluer l’impact? Non, répondent Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP, et Emmanuel Rivière, directeur du département opinion de TNS-Sofres, d’accord sur ce point. "Il y a un souvent un décalage entre un événement politique fort et sa digestion dans l’opinion", rappelle le premier. "Nous mesurons la tendance de deux semaines riches en événements politiques, tels la proposition de Hollande de taxer à 75% les très hauts revenus, ou la visite houleuse de Sarkozy à Bayonne", note le second.

Au-delà des chiffres se pose la question de leur interprétation. Un croisement des courbes marquerait-il un tournant, comme le souhaite le camp Sarkozy? En terme de dynamique partisane, l’effet ne serait pas neutre. Mais "il faut se méfier", estime M.Rivière. "Lorsque les courbes de deux candidats d’un même bord se croisent, comme celles de Balladur et Chirac en 1995, cela veut dire quelque chose. Là, moins. Le score de Sarkozy ne dépend pas de celui de Hollande." Les variations se font surtout, d’un côté, entre M.Hollande et Jean-Luc Mélenchon, et, de l’autre, entre M.Sarkozy et Marine Le Pen. "Les résultats de second tour, même si les écarts se resserrent chez nous, traduisent la force de l’antisarkozysme", estime quant à lui M.Dabi.

Dans un entretien publié dans Le Monde du 14 mars, Patrick Buisson, conseiller de M.Sarkozy, juge que les prévisions de second tour sont bâties "sur du sable", en raison des nombreux électeurs de M.Bayrou et Mme LePen qui disent ne pas vouloir voter au second tour.
La thèse ne convainc pas davantage les sondeurs que les spécialistes de l’opinion de l’autre bord. "La stratégie de premier tour de Sarkozy, menée par Patrick Buisson, consiste à chercher les voix chez Le Pen. Elle permet d’éviter un 21avril 2002 à l’envers. Mais le coût de recrutement est fort: avec cette stratégie, Sarkozy s’aliène notamment l’électorat salarié. Je ne vois pas comment il peut faire la bascule au second tour", estime François Kalfon, secrétaire national du PS aux études d’opinion.



Pierre Jaxel-Truer et Thomas Wieder



7 commentaires:

  1. et la fête continue au très honnete p.s 62/59.
    je vous parie 1 kopec,que dans l'affaire triselec,martine aubry, une nouvelle fois,nous dira qu'elle n'était pas au courant,après le suicide de son D.G.,jean claude sabre.
    ma chére martine, sache que plus tu mettras des verreux dans ton entourage immédiat,à des postes clef et importants,plus tu auras des retours de manivelle.
    tu vas finir par faire perdre les élections présidentielles à françois,avec toutes ces casseroles.
    une mini affaire kucheida.
    nettoies tes porcheries ,bordel de m....
    j'ai honte d'etre socialiste.moi qui ai toujours voté pour vous. maintenant ,c'est fini.
    vous m'avez trop roulé dans la farine.

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  2. L'affaire Triselec (entreprise solidaire de récupération et tri de déchets, unique en son genre: elle emploi du personnel en réinsertion) est significative du manque de controle des élus dans les organismes. En l'occurrence, il semblerait que le Président de Triselec ait accordé des augmentattions de salaire extravagantes et des avantages en nature au Directeur général (qui vient de se suicider, apprend-on aujourd'hui). J'en suis étonné,connaissant le Président, un homme de qualité... mais reste à vérifier...Toujours est-il que le conseil d'administration (la communauté urbaine y étant fortement représentée)n'était pas au courant et n'a pas eu à donner son accord (c'est pourquoi Aubry dit qu'elle ne savait pas...). Cela pose le problème du contrôle des entreprises par des actionnaires ou des représentants de collectivités...Il est inefficace pour différentes raisons...On l'a déjà vu avec la Soginorpa où c'était caricatural.
    Il faut revoir les modalités d'exercice de la présidence de ces sociétés, et celles des représentants des collectivités...
    J'essayerai d'évoquer un jour ce sujet qui me tient à coeur, mais une piste de réflexion me parait incontournable: il faut auprès de ces gens-là une expertise technique indépendante...

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  3. un nouveau sondage vient de tomber à l'instant,commandité par les invités du fouquet's :
    - nicolas beytout (figaro )
    - bernard arnault ( LVMH et 7é fortune du monde )
    - martin bouygues
    - serge dassault
    - vincent bolloré ( havas )
    - antoine bernheim ( banquier )
    - albert frére
    - jean claude decaux
    - jean claude darmon
    - alain minc
    - clavier
    - agostellini (prada)
    etc,etc,etc, en tout ,ils étaient 55,et comme vous le voyez,que des réemistes et des smicards.
    rassurez vous, aucun n'a participé
    financiérement à sa campagne 2007.
    et ils ont juré qu'ils ne le feront pas non plus ,pour celle de 2012.
    les résultats sont:
    sarkosy ,élu au premier tour avec 82 % des voix ( comme chirac ).hollande ,11 %.
    les autres candidats se partageant le reste des voix..
    merci ,les gars ,on pourra aller à la pêche au deuxieme tour,évité.

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  4. Piret, le visionnaire frappé de myopie et parfois même de strabisme politique est le seul à mettre un commentaire sur son blog....ils nous dit que Bouquillon il est vilain mais que Coget et lui sont gentils et ne pensent qu 'aux héninois. Pourtant il me semble que ce que demande Bouquillon relève des basiques de la démocratie locale : des commissions qui donnent des avis, une distinction entre les fonctions administratives et les fonctions du cabinet... Quant à la posture de Bouquillon cela s'appelle le jeu politique. mais nos deux compères sont tellement désintéressés qui ils s'en émeuvent.....

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  5. mr alpern,
    vous n'etes pas sans ignorer que l'I.F.O.P,fondée en 1938,par jean stoetzel,après sa rencontre avec georges gallup aux states,est dirigé aujourd'hui,par :
    président du directoire :stephane truchi
    vice-présidente, LAURENCE PARISOT.
    D.G. :olivier baudy.
    D.A.F. : anne pease
    cette équipe ne connait de la gauche que les manifestants.,n'est-ce pas ,madame la prédidente du MEDEF.
    dire que leurs sondages sont manipulés ,cela est une certitude.le tout ,c'est de savoir de combien de %.

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  6. J.P.K. fait pas le con.
    ne fait pas comme ton disciple ,jean claude sabre.
    nous ,les enfants de mineurs ,nous voulons savoir comment tu nous l'a mis profond.

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  7. Quel changement de comportement sur ce blog ? Bouquillon vous aurait-il acheté vous aussi (les auteurs des commentaires qui depuis quelque temps sont très très très favorables à GB) ?
    Marrant ce retournement de situation ...

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