mercredi 28 mars 2012

"L'Humain, d'abord", proclament-ils! Quand les Politiques sont incapables de régler un problème humain




La main sur le coeur, pas un homme politique qui ne vous dise aujourd'hui que l'humain passe avant toute autre préoccupation. Un parti politique en a même fait son slogan de campagne présidentielle...Mais dès lors qu'il s'agit de passer à l'application pratique, la classe politique regarde ailleurs. Bien sûr que le problème est compliqué! Mais c'est pour résoudre les problèmes compliqués que l'on élit des représentants! Qu'une intercommunalité dite "de gauche" ne soit pas en mesure de gérer, avec humanité, le cas des Roms sur son territoire démontre bien l'impuissance des élus...Le Front National aurait à peine fait pire!
Au fait, quels sont les élus qui sont allés sur place pour parler avec ces hommes, femmes et enfants qu'ils vont faire expulser?
Heureusement, un collectif de bénévoles met un peu d'"humanitude" dans tout cela, mais ils sont bien seuls...



Les Roms en passe d'être expulsés du parc des îles

mercredi 28.03.2012 La Voix du Nord

Plusieurs dizaines de familles roms qui s'étaient installées depuis septembre sur le parc des îles et la déchetterie sont sous la menace d'une expulsion. « Trop de dégradations », estime la CAHC qui a déclenché la procédure, à la grande colère des familles et des bénévoles les soutenant.

PAR CHRISTOPHE LE COUTEUX

Printemps : c'est le retour des hirondelles, c'est aussi celui des expulsions des résidents en situation précaire. Les Roms sont de ceux là. Depuis quelques mois, ils bénéficiaient d'un répit, la CAHC s'étant engagée à ne plus ordonner d'expulsion d'un terrain lui appartenant. La trêve est terminée. « Jeudi dernier, en bureau communautaire, la CAHC a décidé de lever le moratoire sur les expulsions, rapporte une militante du collectif Fraternité Roms Bassin minier. Une demande d'expulsion a été adressée par le président au tribunal. » L'avis concerne les familles (deux cents personnes selon le collectif) installées à l'entrée du parc des îles et vers la déchetterie d'Hénin-Beaumont.

Explications de Jean-Pierre Corbisez, président de la CAHC : « Il y a trop de dégradations, le passage piéton en bois a été démantelé, des rambardes en fer disparaissent, ce n'est plus possible. Trois entreprises qui s'occupent de construction de la Maison de l'environnement ne veulent plus venir, les portes des baraquements ont été forcées. Et les travaux de dépollution des terres doivent débuter. Il est hors de question que des tracteurs traversent les campements de Roms. » Pour ce qui est de l'état déplorable du parc (ordures diverses, ferrailles et déchets verts), le collectif renvoie vers les gens du voyage qui « viennent régulièrement vider des camions de déchets ».

Bientôt indésirables sur le territoire français

Hier matin, des policiers sont venus sur les campements récupérer les papiers d'identité des Roms. Certains y ont vu le signe d'une expulsion imminente et sont partis. Pourtant, il s'agissait d'une autre procédure menée par les policiers de l'air et des frontières, diligentée par la préfecture.

Ces derniers ont restitué les papiers hier après-midi et délivré des obligations de quitter le territoire français sous un mois. Reste que l'expulsion des campements peut intervenir d'un jour à l'autre, à partir du moment où le TGI a donné le feu vert.

Le coup est rude pour le collectif qui voit des mois d'efforts réduits à néant : « Les élus ne se sont pas donné les moyens de leurs promesses, grondait Sandrine Leroy, du collectif. Depuis six mois, on était arrivé à mettre en place une coordination. Une maison est en cours d'aménagement. On avait un peu d'humanité avec des douches mises en place depuis trois semaines dans le stade voisin. Une quarantaine d'enfants sont scolarisés, tout ça est fichu en l'air. » « Les enfants sont super assidus, la seule raison pour laquelle ils loupent les cours, c'est qu'ils n'ont pas de chaussures à mettre, ils ne demandent qu'à étudier », explique Sandra, une mère d'élève de Darcy. Comme elle, plusieurs ont rejoint le collectif.

« L'agglo a concentré l'accueil des Roms sur le parc des îles en attendant que des terrains aménagés soient mis à disposition, le problème c'est qu'aucune commune ne veut en recevoir », complète Marie-Claude, autre bénévole. Pourtant, Jean-Pierre Corbisez l'assure : « le travail (avec le collectif) continue. »

« Où aller ? »

Quant aux Roms dont beaucoup ont vécu l'expulsion douloureuse d'un terrain de Dourges l'an dernier, le moral est à zéro : « On n'est là depuis septembre, c'est très dur la vie comme ça, explique Madalena, mère de deux enfants. Ici, c'est bien, les enfants vont à l'école.

Maintenant on sait pas où aller. » De l'autre côté du parc, vers Rouvroy, Monica : « Les caravanes sont parties, la police arrive : on repart en Roumanie. » La plupart de ces Roms vivent dans le bassin minier depuis une dizaine d'années. Et leur situation n'a pas évolué d'un pouce.

5 commentaires:

  1. enfin ,le commerce Héninois est sauvé.
    eric daussin vient d' être élu président de l'union commerciale.
    35 adhérents sur 400 échoppes.soit 8.75 %.
    grâce à ce génie con-pètent,le salon du mariage reviendra sans aucun doute, à hénin-beaumont.

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  2. enfin ,le commerce Héninois est sauvé.
    eric daussin vient d' être élu président de l'union commerciale.
    35 adhérents sur 400 échoppes.soit 8.75 %.
    grâce à ce génie con-pètent,le salon du mariage reviendra sans aucun doute, à hénin-beaumont.

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  3. "Impuissance des élus" dis tu, je dirais plutôt mauvaises volontés !

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  4. les élus PS/PCF de la CAHC devraient avoir honte de renier ainsi leur promesse. Pauvre agglo

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  5. Le plus grave est que la CAHC avait donné des gages de bonne volonté pour faire en sorte que les expulsions du type Dourges (avril 2011, ce n'est pas si vieux) ne se reproduisent plus.
    La réalité est que toutes les communes de la CAHC -globalement- ne veulent pas entendre parler des Rroms.
    On est toujours dans la perspective de faire du concret : c'est à dire de l'industriel, du logement, du toujours plus de croissance (!) … Bien entendu, dans cette optique, on ne veut pas entendre parler de l'humain, surtout s'il gêne sur le terrain. Ce qui est le cas. Donc, on occupe le collectif en envisageant des solutions de relogement, mais, comme ne trouve pas parce qu'on ne cherche pas bien, on a la solution classique : on refait Dourges .. en plus humain (c'est pour cela que le slogan « l'humain d'abord » est respecté!!!).
    On a donc des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) délivrées grâce à la préfecture : merci l'Etat. On a maintenant une obligation de quitter le secteur : merci la CAHC.
    Que l'Etat sarkoziste fasse le jeu du FN n'a rien de surprenant. Que le PS -principalement- de la CAHC aille dans le même sens : c'est ce qu'on appelle offrir un boulevard à Marine LP. Mais ce parti n'a pas vraiment envie de prendre le pouvoir (il y a peu de cadres politiques formés valables pour l'instant et Marine ne va pas grossir sa structure pour se faire prendre le pouvoir) ; il préfère rester dans sa position de pourrir la situation. C'est tellement facile en ce moment avec des politiques qui ne font que de s'occuper principalement de leurs intérêts.
    Pour revenir à cet avenir très morose, je pense aussi que la CALL va être vite concernée avec cette situation des Rroms. Pour l'instant, il n'y a qu'Harnes qui est concerné. JPK ne va sûrement pas prendre en charge ce « dossier ».
    Par ailleurs, il faut s'attendre à ce que le président-candidat fasse encore un coup d'éclat : il a en partie raté le coup de Toulouse. Il va montrer avant le 6 mai qu'il est le seul à s'occuper de la sécurité ; par exemple en évacuant beaucoup de Rroms. Le tout avec un PS qui laissera faire ; il n'est que de voir la position de ce parti sur les Rroms.

    C'est dramatique pour un pays qui a la prétention d'être le champion du monde des droits de l'homme !
    Pierre, membre du collectif « Fraternité Rroms Bassin Minier 62 »

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