mercredi 18 juillet 2012

Certaines affaires en passe d'aboutir...

Lu dans la Voix du Nord du 10 mai dernier, édition Douai
Attaqué par l'opposition sur la vente du bien immobilier La Courée douce, le maire de Sin-le-Noble Christian Entem répond aux lourdes accusations qui pèsent sur lui. Une enquête pénale est en cours.


Au commencement, un tract, distribué dans tous les foyers de Sin-le-Noble au moment du premier tour des élections présidentielles, entre le vendredi 20 et le lundi 23 avril. Un « Avis à la population » signé « Les conseillers municipaux de l'opposition Stéphanie Lalart, Corinne Juspin, Jean-François Van Nieuwenhuyse et Raymond Capliez du groupe Pour l'avenir de Sin-le-Noble ». Son objet, c'est le scénario d'un mauvais film : la vente de maisons et parcelles, un ensemble nommé « Courée Douce .

« Coup de théâtre » ?

Le 28 septembre 2011, le maire de la commune Christian Entem et les conseillers municipaux décident de mettre en vente ces biens situés à proximité des rues de Verdun et Édouard-Vaillant. Le 21 février 2012, le premier magistrat de la commune porte à l'ordre du jour un projet de cession à la SCI CDBDC pour un prix estimé à 50 000 E. Là, les signataires parlent d'un « coup de théâtre » car Christian Entem retire le projet en début de séance « compte tenu d'éléments nouveaux », à savoir un courrier signé de Laouari Rezaiguia, distribué dans les bannettes des élus et qui fait état d'une proposition passée à 90 000 E.
Au cours du mois de mars, élément troublant, des toitures sont refaites et le 10 avril, nouveau conseil municipal et nouveau coup de théâtre: les biens ne sont plus à vendre... Le doute s'installe parmi les membres de l'opposition et, dès le lendemain, ils se rendent à l'hôtel des impôts. Sur place, ils apprennent que le bien a été vendu devant notaire à Daniel Cordonnier, gérant de la SCI CDBDC et adjoint aux travaux à la commune... les 22 et 23 décembre !
Curieux. Le tract parle « d'un beau cadeau de Noël » puisque le bien avait été acheté en 2003 pour un prix de 156 115 E et revendu 50 000 E, neuf ans plus tard. L'opposition informe alors le procureur de la République par pneumatique des faits relatés.
A la lecture du tract, le citoyen lambda ne peut que crier au scandale. Faux intellectuel ? Prise illégale d'intérêt ? Difficile à dire, d'autant qu'à y regarder de plus près, le scénario semble irréel, grossier. Interrogé sur le sujet, Christian Entem n'hésite pas à s'expliquer : « C'est de la diffamation, ce n'est pas la première fois que je suis attaqué sur le terrain politique ! » Le problème, c'est l'inadéquation des prix soulevés.
En effet, lorsque la municipalité de l'époque préempte le bien en 2003 pour y construire des logements d'urgence, elle débourse la somme de 156 115 E mais le projet est abandonné.

Un bien vendu en plusieurs fois

Maire à cette époque, la regrettée Christiane Pezin décide d'en revendre une partie. Daniel Cordonnier, déjà, se porte acquéreur de trois parcelles - il y en a neuf au total - pour la somme de 69 700 E. Nous sommes en 2004. Cette vente fait alors l'objet d'un recours. Christian Entem explique : « Une collectivité qui préempte un bien est tenue de prévenir les candidats à l'achat lorsqu'elle vend dans les cinq ans. La ville n'a pas fait cette démarche. En 2008, nous avons versé une indemnité de 30 000 E au candidat évincé. » Le 28 septembre 2011, la vente mentionnée est donc celle des six parcelles restantes, non de l'ensemble.

Le parquet de Douai saisi de l'affaire

Avec les 50 000 E, le total se serait donc porté à près de 120 000 E. Christian Entem poursuit : « Nous avions un seul candidat, Daniel Cordonnier, qui présentait un projet motivé, condition essentielle de la vente. Nous avions tout à fait le droit de lui vendre malgré sa qualité d'adjoint. Mon erreur a été de me précipiter et de ne pas attendre la délibération du mois de février. La vente est de ce fait nulle et non avenue.
Je n'ai pas d'excuse. En prenant connaissance de la lettre de M. Rezaiguia, je décide de retirer la vente de La Courée douce de l'ordre du jour et, en avril, il me semblait préférable de tout annuler. Je voulais mettre un terme à tout ceci. » Conscient de son erreur mais tout aussi certain de sa bonne foi, Christian Entem conclut : « Avec du recul, l'erreur aura été de vendre à un élu, cela ne se fera plus car beaucoup trop sujet à problème. En attendant les conclusions de l'enquête, Daniel Cordonnier prendra du retrait. » Sa délégation lui a été retirée et une enquête pénale est en cours. Elle devrait prendre quelques mois. Aucune réponse du parquet ne sera formulée avant deux ou trois mois au minimum. •  

4 commentaires:

  1. La réponse d'Entem ne manque pas d'air.Cela me fait penser à GD encore
    Maire mais sentant le roussi.
    Y-aurait-il la même histoire sur HB?
    Si oui,alors beaucoup d'énigmes
    pourraient s'expliquer.N'est-ce pas
    Mr Eloi?

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  2. Et ils ont pas honte... Avec un peu de bon sens, de morale élémentaire, on devrait se rendre compte que certaines choses ne se font pas.

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  3. 11h41

    certaines choses ne se font pas lesquelles j'arrive pas à suivre

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  4. c'est un certain Demarquilly qui devrait encore trembler !!!! Bizarre que personne ne se soit jamais vraiment penché sur son cas !!!!!!

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