vendredi 9 mai 2014

Un petit bijou !

 

Le Front national et l’Europe : depuis quand, tant de désamour ?

Par François Ruffin, 29/04/2014
Le journal Fakir (http://www.fakirpresse.info) est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !
On a reçu un coup de fil, ce matin, de Charlotte, attachée de groupe coco au Parlement européen, à la recherche d’arguments sur le FN et l’Europe. Comme elle n’est pas la seule, sans doute, à s’interroger, Fakir vous offre un chapitre de « Pauvres actionnaires ! »
Bruxelles. Aujourd’hui.
« L’Europe de Bruxelles a imposé partout les principes destructeurs de l’ultralibéralisme et du libre-échange, au détriment des services publics, de l’emploi, de l’équité sociale. Restaurer la souveraineté nationale, cela signifie d’abord sortir du carcan étouffant et destructeur de Bruxelles dans lequel on nous a enfermés malgré nous. » Marine Le Pen, discours de Tours, 16 janvier 2011.
 
Avant. 1988. Pour une « Europe politique, économique et militaire »
La Lettre parisienne du Front national narre ces rencontres, au printemps 1988 : « Réunis au-delà des barrières de langage par une solide foi anticommuniste, les jeunes Européens de la « grande Europe » ont reçu pour objectif de se battre pour les libertés et plus particulièrement pour la liberté des peuples d’Europe de l’Est. » Dans son discours, le « leader européen » – alias Jean-Marie Le Pen – « réclama la construction d’une Europe politique, économique et militaire ». Et son intervention « se termina dans un climat chaleureux, aux accents de L’Ode à la joie de la IXe symphonie de Beethoven et aux cris de : « l’Europe, Le Pen, Liberté ». » Maastricht est en vue, mais le FN conclut son meeting sur l’hymne officiel de l’Union européenne...

Rempart

Jean-Marie Le Pen ne fut pas toujours le héraut de l’europhobie, le porte-drapeau de la souveraineté nationale. Au contraire, même. Dès son premier portrait télévisé, en 1973, il se définit ainsi : « Je suis de Bretagne, je suis de France, mais je suis d’Europe aussi. » Et pour une raison simple : l’Europe, c’est d’abord un rempart contre le bolchévisme. Son programme de 1974 note ainsi :
« Face à l’impérialisme soviétique qui n’a pas renoncé à ses desseins de domination politique et idéologique, l’indépendance de notre pays est liée à celle de l’Europe et de l’Occident. »
Contre un ennemi commun, il y a le devoir d’être « solidaire avec les alliés européens et occidentaux », de faire corps avec nos voisins. Sans démontrer, forcément, un enthousiasme forcené, mais sans non plus attaquer « l’Europe de Bruxelles ».

Ça va durer.

Silence

Pour les élections européennes de 1984, le Parti communiste vitupère : « Considérez les dangers d’un éventuel élargissement du Marché commun à l’Espagne et au Portugal, que nous sommes seuls à combattre. L’Europe actuelle, c’est celle du chômage, dominée par le dollar et le mark. »

Le Front national, lui, se tait sur cette orientation, ne glisse pas un mot sur Bruxelles, et se contente d’un : « En Europe et en France, pour faire reculer la guerre et le communisme, pour combattre et vaincre l’immigration, l’insécurité, le chômage, la dénatalité, la dictature fiscale, le laxisme moral… votez Le Pen ! »

Acte unique

Lors du débat sur l’Acte unique européen, en 1986, l’orateur communiste dénonce un traité qui vise « une libéralisation du marché au profit des sociétés multinationales », « une déréglementation systématique », « une attaque contre les acquis sociaux par des politiques de flexibilité et d’austérité », et son groupe vote contre, en conséquence.

De son côté, le député frontiste François Bachelot regrette une « Europe qui n’a pas d’âme », une « pseudo-Europe des technocrates », mais sans s’opposer : « Nous n’avons nullement l’intention, comme les communistes, d’hypothéquer l’avenir de la France qui se fera sûrement à travers l’Europe. » Et sur un texte capital, qui prévoit, rien de moins, la disparition des frontières douanières, les élus Front national s’abstiennent...

S’adapter

Pour les présidentielles de 1988, le candidat communiste, André Lajoinie, fait de la Communauté économique européenne sa cible privilégiée : « Aujourd’hui, dans les faits, la CEE tant vantée par nos gouvernements, ce sont : les quotas, la casse et le chômage, la déréglementation, la soumission aux États-Unis, qui affaiblissent la France… Mitterrand, comme Chirac, se présente en champion de « l’Europe de 1992 », si néfaste pour notre pays et notre peuple… Qu’est-ce que cela signifie ? C’est écrit noir sur blanc : moins de pouvoir d’achat, moins d’emplois, moins de droits, plus de difficultés dans les villes et les campagnes, la France encore affaiblie. Je suis le candidat des Françaises et des Français attachés à l’identité de leur pays et à sa totale liberté d’action. Le grand marché européen sera, dès lors, avant tout, le grand marché des capitaux, malsain et parasitaire, une Bourse sans frontières pour les gros spéculateurs. »

Jean-Marie Le Pen, lui, se tait sur ce sujet : « Avec vous je me bats pour que le nom de la France et de l’Europe continue de briller dans le monde. » Mieux, « l’Europe de 1992 », le frontiste s’en félicite plutôt dans son programme :
« Économie. Moins d’impôts, moins de bureaucratie. Pour une adaptation de notre économie à l’échéance européenne de 1992 par une réduction des charges fiscales et sociales (taxe professionnelle notamment) qui pénalisent les entreprises françaises face à leurs concurrentes étrangères et par une remise en cause de l’impôt sur le revenu qui décourage l’activité et l’initiative économiques. Comment ? En imposant une cure d’amaigrissement à l’État. »
Cette « Europe de 1992 », le tribun FN n’envisage pas de la combattre, seulement de s’y « adapter ». L’Union n’est pas présentée, alors, comme un ennemi, mais plutôt comme un adjuvant : grâce à elle, les vues libérales s’imposent.

Volte-face

Quatre ans plus tard, pourtant, lors de cette « échéance européenne de 1992 » justement, patatras ! Avant le référendum, le Front national tonne : « L’Europe de Maastricht, c’est l’Europe cosmopolite et mondialiste. Maastricht, c’est l’immigration massive… Maastricht, c’est encore plus d’insécurité… Maastricht, c’est le droit de vote des immigrés… Maastricht, c’est encore plus d’impôts… c’est la ruine de l’agriculture française… c’est la dictature des multinationales… c’est la disparition du franc au profit d’une monnaie unique… Parce que nous ne voulons pas d’une Europe des banquiers, non à Maastricht. »

Comment expliquer cette volte-face ?
Le Front national ne fut jamais – on se tromperait, et l’on tromperait – un eurobéat. C’est par réalisme, par géostratégie, que le FN a accepté la construction européenne, et guère par enthousiasme. Une Europe chrétienne et capitaliste, face à la Russie communiste et au Maghreb musulman.
Or, le monde a changé.
En 1989, le mur de Berlin est tombé.
En 1991, l’URSS a disparu.
Voilà qui bouleverse la donne. Qui permet, pour le FN, un revirement.
Et au fil des scrutins, les Le Pen font de Bruxelles la source de tous les maux : « Le traité de Maastricht, c’est la précarité. On rationne notre Sécurité sociale. On ferme nombre de services publics, commissariats, maternités ou services hospitaliers. En même temps, notre monnaie, le franc, est remplacé par l’euro. »
Et alors qu’il a démarré avec une décennie de retard, alors qu’il a accompagné, voire soutenu – au moins par son silence – cette Europe-là durant toutes les années 1980, le Front national devient LE parti de l’europhobie, rafle la mise des eurosceptiques, se fait le porte-voix des colères.

Gnangnan

Mais si « le Front national devient LE parti de l’europhobie », c’est de la faute, aussi, aux autres. À ceux qui avaient une décennie d’avance. Aux communistes, se faisant euro-compatibles, se coulant paresseusement dans la mièvrerie du « changer l’Europe ».
En 1999, alors que la France va abandonner sa monnaie, alors que le FN dénonce « la face cachée de l’Euro », alors que l’élargissement se prépare à l’Est, alors que des délocalisations sont en cours vers la Pologne, la Slovaquie, le Parti communiste, lui, positive : « Bouge l’Europe ». Ainsi Robert Hue intitule-t-il sa liste, composée « des hommes et des femmes du mouvement associatif et syndical, des féministes et des jeunes, des chômeurs et des artistes. Ces candidats et candidates sont aux couleurs de la vie réelle. Différents. » Et cette littérature gnangnan nous invite au « devoir d’ingérence citoyenne », au « chantier de l’Europe sociale », à la « contagion démocratique » via le Parlement européen. « Est-ce que l’Europe doit faire peur ? » Non, bien sûr : « L’Europe est une chance qu’il faut saisir. »
C’était nul.
Nul idéologiquement, face à une Europe plus libérale que jamais. Nul tactiquement, critique radicale abandonnée à l’extrême droite. Nul électoralement, sans la moindre intuition, alors que l’opinion basculait dans le rejet de Bruxelles.
On croirait des paysans stupides, qui auraient labouré sous les frimas, qui auraient semé malgré le vent et la pluie, et qui se refuseraient à récolter les blés alors que, sous un soleil luisant, la moisson est prête. Le PC avait dénigré l’Europe au moment où, encore dans l’œuf, on lui accordait le bénéfice du doute : maintenant qu’elle était honnie, il la ralliait !

L’arnaque

Aujourd’hui encore, le Parti communiste est-il sorti de cette eau de rose ?
« Le Front de gauche pour sauver l’Europe.
En 2009, nous voulons construire l’Europe dont nous avons besoin :
Une Europe sociale, écologique et démocratique.
Une Europe efficace contre la crise.
Une Europe de l’égalité notamment entre les femmes et les hommes.
Une Europe débarrassée des dogmes libéraux et des réflexes capitalistes.
Une Europe force de paix. »
« Sauver l’Europe » ? « Bouger l’Europe » ? « Changer l’Europe » ?

Là où le Front national propose, plus franchement, de la faire péter, de « dénoncer » ou de « renégocier » tous les traités : « Contre l’arnaque européenne », affichait Marine Le Pen la même année. « L’Union européenne est devenue un système totalitaire et son bilan est un véritable désastre économique et social : récession, délocalisations, mépris des peuples… »
« Pauvres actionnaires ! » Quarante ans de discours économiques du Front national passés au crible. Suivi d’un entretien avec Emmanuel Todd, sous la direction de François Ruffin, Éditions Fakir, 2014.
140 pages, 6 euros. À commander sur notre boutique ou en imprimant directement le bon de commande ! Toutes les informations sur notre page des éditions Fakir.

41 commentaires:

  1. Elections européennes : vive la grève des urnes ! Edouard Martin est devenu un « votard », parce qu’il va se créer son poste bien rémunéré de député européen : mieux « votard » que jamais ! Comment croire que les élus UMPS-FN feront demain ce qu’ils n’ont ni pu ni voulu faire aujourd’hui ni hier ? Ils ont fait, après 2005, le contraire de ce qu’a exprimé le peuple ! Il n’y a qu’à constater le jeu stupide des députés godillots, abstentionnistes, qui font semblant de résister au plan Valls, Valls, le couteau suisse de Hollande. S’abstenir, c’est envoyer un message d’alerte, avertissement sans frais, puisque le message des élections municipales n’a pas été entendu. Le niveau de réaction de Hollande, et du système UMPS-FN, face à la claque des municipales, n’est pas à la hauteur des attentes : il faut taper encore plus fort. S’abstenir, c’est rester fidèle et cohérent avec Edouard Martin, celui d’avant la trahison des ouvriers, celui de la lutte des classes, alors qu’il a choisi aujourd’hui la lutte des places !

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  2. aucun tract pour les européénnes sauf ceux du fn sur facebook mr binaise invite les gens aux cérémonies alors qu il les a boudé comme un peu la taxe d"habitation perd il la boule...???

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  3. C'est intéressant. Je crois qu'on peut aussi ajouter que dans les années 70 et 80, une partie du FN était pour la construction d'une unité politique européenne pour imposer l'idée d'une Europe païenne et au fond racialement blanche ( Europe-Action , GRECE... )
    Cela dit j'observe avec un peu de circonspection le but de cet article. Oui , le FN a changé radicalement : ils prônaient un libéralisme économique qui n'a rien à envier à un Madelin et qui ferait passer Copé pour un coco. Mais comme précisé, le mur est tombé. Et de ce point de vue , je crois qu'on peut au moins rendre grâce à ces gens d'avoir toujours combattu le régime totalitaire de l'Est, ce qui n'est pas le cas du PCF : en 79 ils étaient davantage critique avec la construction de l'Europe politique qu'avec l'URSS : le bilan globalement positif, avec les goulags en pertes et profits.
    Alors à quoi bon? Il y a des gens encore éclairés à gauche , qui voient que justement , la gauche a trahi ses promesses en abandonnant le peuple, les ouvriers, les employés, en se fichant de la justice sociale. En voyant , au fond, le FN devenir le parti de gauche dominant ( Mélenchon aurait pu réussir , lui qui se plaçait comme adversaire privilégié du FN , mais on ne peut pas convaincre les ouvriers français en leur expliquant qu'ils n'ont pas d'avenir sans les arabes etc... ). J'en reviens donc à: Alors à quoi bon? Dire : bouhhh ! regardez comme le FN était libéral , capitaliste , pro-patrons , anti-Etat ! La gauche, ne pouvant plus critiquer le FN sur ce qu'il est aujourd'hui, puisqu'il est justement l'idéal de gauche, le critique sur ce qu'il était il y a 30 ans. Ca me parait un peu ridicule, et ça va se révéler surtout inefficace. Enfin, pour ceux qui sont un peu au net sur l'histoire de la construction d'une Europe politique, il va toujours sembler un normal que l'Europe technocratique de Bruxelles n'était pas pointée du doigt à une époque où elle n'existait pas.

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    1. Parce que vous y croyez vous au FN de gauche, au "changement" du parti d'extrême droite? Sans doute comme vous avez cru au faux tract sur Mélenchon...
      Je vous rappelle que MLP a été récemment condamnée pour cela, il serait bon de ne plus colporter ces mensonges comme vous le faites encore de manière que vous croyez subtile.
      PS: je suis de gauche et le FN n'est pas mon idéal ... et ne le sera jamais. Ne prenez donc pas vos rêves pour des réalités.
      Le ralliement amoureux du FN à la politique "démocratique" de Poutine me confirme dans l'idée que ce "retournement" n'est que foutaises et enfumage.

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    2. C'est l'insurmontable et mortel dilemme de Mélenchon et de son courant politique, comment être sur la même ligne que le patronna sur l'immigration, sachant que le but de ce dernier et de faire pression sur la baisse des salaires.

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    3. à 16h19 Votre idéal de gauche est sans doute françois hollande pour lequel vous avez voter? Prenez vous vos rêves pour des réalités aujourdhui?.

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    4. 17H34; mon idéal a été le PS de Hollande et ne l'est plus... Mais de là à opérer un retournement vers mlp! Quand même pas.

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    5. Extrait de Devoir de Vérité, par François Hollande, publié en 2006 aux éditions stock : "Je préconise un exercice de vérification démocratique au milieu de la législature (...) Si d'aventure, à l'occasion de cette vérification, une crise profonde se produisait, ou des éléctions législatives intervenaient, contredisant l'élection présidentielle, nous en tirerions les conséquences en quittant la présidence".

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    6. @16h19 : je crois que vous avez mal lu ce que j'ai écrit, et je pense même que vous l'avez fait exprès. N'essayez pas de sonder mon inconscient, je n'ai écrit que ce que j'ai écrit et pas ce que vous aimeriez trouver. Je n'ai pas, contrairement à ce que vous dîtes, de rêve à voir le FN comme parti idéal. Je ne suis pas du FN. Je vous parle pas de mes rêves, je vous parle d'une réalité.
      Pour répondre : Je n'ai pas à croire à quoi que ce soit. J'observe que c'est le premier parti chez les ouvriers. Voilà. Vous en faites quoi de cette donnée vous? Concernant le changement du parti , je n'ai pas à y croire non plus : il était libéral , capitaliste et anti-étatiste, il est aujourd'hui tout l'inverse. C'est pour le moins un changement , non? Changement, qui d'ailleurs est noté dans l'article. Je n'ai pas cru au faux tract de Mélenchon, et je n'en ai même pas parlé: je parlais de la phrase qui pour être sur ce faux tract n'en a pas moins été prononcée et assumée par Mélenchon. Il l'a dit et répétée, et d'ailleurs il assume d'avoir une politique d'immigration ouverte. Tout cela relève d'une réalité objective et factuelle. La partie interprétative de mon commentaire consistait à dire que le peuple n'en voulait pas de cette politique là. Pour preuve : la non-percée de Mélenchon, les réussites du FN, mais aussi les enquêtes d'opinions sur l'immigration.
      Aussi, je ne colporte aucun mensonge. Je suis contre la judiciarisation du débat politique, mais ici, il s'agissait d'une mauvaise intention claire et manifeste et je me réjouie de la condamnation concernant ce faux tract. Ceci dit, en politique, il ne faut pas gagner des procès, il faut gagner les élections. Et ce n'est pas en disant que la France n'a pas d'avenir sans les arabes etc... ( car il l'a dit et assumé ) que Mélenchon y parviendra ( j'ai cru comme beaucoup qu'il parviendrait à récupérer le peuple perdu par la gauche, ça ne fonctionne pas )
      Enfin , je vois mal ce que Poutine vient faire ici. Je ne sais pas ce qu'est un retournement amoureux. Il est question ici de politique étrangère. Et en la matière, qui veut faire l'ange, fait la bête. Hollande va aux EAU, reçoit le président chinois. Ce pays me semble bien pires que la Russie de Poutine. Et si on a des liens avec eux, c'est tant mieux.
      Vous mélangez tout , vous amalgamez, et vous faites preuve, en plus d'une incroyable mauvaise foi, d'un étrange aveuglement.

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    7. Abrèges 19:16. La concision est une marque d'intelligence.

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    8. 22H05... L'invective et le manque d'arguments n'en sont pas...
      Développez votre argumentaire...

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  4. 31 listes en IdF, 24 en moyenne dans les autres régions et on dit que l'Europe n'intéresse pas les Français !! Le remboursement des frais à partir de 3% y serait il pour quelque chose dans cette pléthore de candidats ?. l'effet de basse manœuvre politicienne expliquerait peut être tout cela.

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    1. Je ne pense pas que le remboursement y soit pour quelque chose : justement parce qu'il faut faire 3% !
      S'il y a tant de listes, c'est parce que c'est facile de se présenter : il n'y a pas de conditions sinon la majorité, il n'y a pas de parrainage. Dans toute la région Nord-Ouest ( immense région ! ) il suffit de 20 personnes. Songez qu'à Hénin, il faut 35 personnes ! Alors évidemment, il y a Farid Ghehiouèche qui se présente avec ses amis , à une élection européenne pour légaliser le cannbis.
      Ce n'est pas de la basse manoeuvre politicienne quand on regarde les listes, soit c'est triste, soit ça prête à rire.

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    2. 16H07 : d'accord avec vous sur le début de votre commentaire.
      Par contre le débat sur le cannabis est ouvert comme le montrent les pays de plus en plus nombreux qui changent leur législation sur le sujet...
      Personnellement, je suis pour la dépénalisation de la consommation (réglementée) du cannabis, pour stopper le trafic.
      Ce débat n'est donc pas triste et ne prête pas à rire...

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    3. Vous stoppez le trafic mais surmultipliez les risques d'accidents routires pour ne prendre QUE cet exemple.

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    4. Pas plus que l'alcool et il faut ëtre sévère : zéro tolérance !

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    5. Essayons déjà de faire conduire tout le monde avec un permis de conduire! Tolérance zéro!

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    6. Je suis d'accord : il y a un débat sur la dépénalisation ou la légalisation du cannabis. Débat légitime. Mais ce n'est pas cela que j'ai contesté, mais qu'une liste puisse se constituer pour l'élection européenne avec pour seul motif la légalisation du cannabis, c'est très différent.
      C'est ainsi qu'on peut en arriver à une trentaine de liste ! X pour le cannabis, Y pour l’Espéranto , Z pour le vote blanc. Et chaque liste, individuellement fait rire ( c'est quand même inattendu ! ) mais pris dans l'ensemble, je trouve ça triste. Cependant ce n'est pas étonnant, c'est tout la logique de l'UE : l'agir communicationnel, la société doit civiliser l'Etat et non plus l'inverse etc...

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    7. 19H04 : mais c'est l'occasion unique de parler de ses idées, de ce que l'on défend. Moi qui estime que l'espéranto devrait être une seconde langue commune à tous, la campagne est un formidable vecteur de communication pour faire connaitre cet outil de paix...

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    8. Je partage à 100% votre avis sur l’Espéranto, double A. Par contre, que l'on vienne faire une liste pour la dépénalisation, c'est lamentable. Il ne s'agit pas du besoin numéro un à porter au niveau de L'Europe. Et pourquoi pas faire une liste pour autoriser le nudisme dans la police, ou une pour obliger le port du voile durant les compétitions de natation, tant qu'à faire ?

      Tom Jericho.

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    9. déPENalisation, moi ça me plait bien.

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  5. binaisse ps depuis 8 mois voir le site ps hénin

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  6. Ils sont trop beaux les 2 clowns venus à Hénin mettre leurs petits drapeaux européen, vous ne trouvez pas ? Pas de bol, il y en avait déjà un. Mis par la ville comme il se doit, en certaines occasions. Commentaire sur VdN : "Hénin-Beaumont ne fait donc pas partie des communes FN comme Fréjus à avoir retiré le drapeau bleu aux étoiles dorées. Gilles Pargneaux en semblait pourtant persuadé." Mince, c'est trop bête. A moins qu'il le soit (avec son pote Philippe Kemel, tout aussi intelligent, il suffit de voir son sourire niais pour comprendre) lui même ?
    Bande de tocards va ! Allez bosser un peu au lieu de vouloir faire le buzz à tout prix ! Vous êtes (encore) ridicules. D'ailleurs, la certitude dont parle VdN, est bien la marque des sectaires. Certains que les autres sont pires que tout. Le minimum aurait été de vérifier, les rigolos. Mais même ça vous n'en êtes pas capables. Allez, pour finir, petite pirouette pour se justifier : "Constatant qu’un autre flottait au-dessus de sa tête, il a esquissé une explication de circonstance « Peut-être que Steeve Briois l’a remis parce qu’il a eu peur de moi. » Nul jusqu'au bout ! Même pas le courage d'admettre son erreur. Confirmation : vous êtes de vrais socialistes.

    Tom Jericho.

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    1. ridicule pargneau à peine 10 personne ne sachant pas ou se trouve hénin il a mis son gps

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    2. pargneau ds 15 jours tu aura ta claque ds notre région nord ouest et ds toute la France

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    3. Et pourtant...on ne cesse de répéter que le drapeau européen est obligatoire une seule journée par an à la façade des bâtiments publics. c'est le 9 mai ! Peut être que nos politiciens l'ignorent encore, eux qui sont sensés disposer d'un fond de civisme puisqu'ils vivent de la politique... mais ils ont tellement eu l'habitude d'imposer n'importe quoi, profitant d'une population peu formée et crédule.

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    4. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    5. A 3H44: vous vous doutez pourquoi je ne peux valider votre message. De plus:
      - il comporte des erreurs : il ne s'agit pas du 1er adjoint
      - la personne critiquée n'est pas FN. On la connait bien sur ce blog...

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    6. Pour ceux qui ne comprendraient pas ce dont il s'agit : le candidat tête de liste PS est venu à HB hier. Il avait apporté des drapeaux européens à apposer devant l'hôtel de ville pour pallier l'absence de ce drapeau au fronton de la mairie. Mais le Préfet avait enjoint au maire de hisser ce drapeau en ce 9 mai journée de l'Europe. Ce qui fut fait et constitua un flop pour Gilles Pargneaux...

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    7. Qui est Gilles Pargneaux? Quelqu'un connait à Hénin- Beaumont?

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    8. De la classe de ceux qui se reproduisent entre eux. Kemel le connait très bien.

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    9. Alain: dans tous les départements, le Préfet a charge de rappeler aux maires et aux présidents d'exécutif les pavoisements qui doivent être placés aux façades des batiments publics.
      Hénin beaumont ne fait donc pas exception.
      Il serait d'ailleurs judicieux que l'ensemble des autorités communales aient un connaissance précise de leurs obligations protocolaires: une formation, là comme ailleurs ne serait certainement pas superflue pour les fonctionnaires territoriaux chargés de mettre en oeuvre ces obligations, ce qui pourrait être l'occasion d'apprendre quelques fondamentaux républicains qui ne sont pas très prisés en notre département.
      L'occasion aussi de rappeler que le "Président du Département" n'existe pas mais, par contre, le Président du Conseil général, lui répond à la définition des postes de la République...

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  7. Chez nos voisins transalpins, s' occuper des patients atteints de l heizamer est une punition.C' est cette Europe qui me révulse.

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    1. 18H57 :
      - il s'agit d'un travail d'intérêt général
      - aucun rapport avec l'Europe !

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    2. + 10
      Certains racontent vraiment n'importe quoi et mettent tout sur le dos de l'Europe ou des profs.

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  8. En parlant de travail d’intérêt général ,Berlusconnerie en est condamné pendant un an à raison d'un jour par semaine avec chauffeur garde du corps et ....restauration à la carte !
    Jamais ce pervers ne s'en remettra comme quoi que vous soyez puissant ou misérable la justice reste (présent passé et futur) à géométrie variable.

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    1. Peut être mais les mamies doivent être contentes de disposer de bongabonga...

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