jeudi 7 août 2014

Un Israélien lucide

 

Beaucoup de vérités dans cet interview du grand écrivain israélien, Amos Oz. Loin des discours passionnés et aveugles des uns et des autres, à l'extérieur du pays, il donne une leçon de lucidité, prouvant que le débat à l'intérieur d'Israël existe et que si des personnes de bonne volonté veulent dialoguer, la paix est proche...

 

Une configuration perdant-perdant pour Israël


par Amos Oz
Traduction Michel Goldberg *
Propos recueillis par Denis Stutte
Photo picture-alliance/ZB)
Deutsche Welle, le 30 juillet 2014
http://www.dw.de/oz-lose-lose-situa...


« “L’offensive terrestre d’Israël est excessive” a déclaré Amos Oz à la radio allemande Deutsche Welle. Il critique également la stratégie du Hamas, voulant que les victimes, tant israéliennes que palestiniennes, renforcent à Gaza le pouvoir de l’organisation. »
Interrogé quant à ses propositions actuelles, il précise : « Je propose de nous rapprocher d’Abu Mazen et d’accepter les termes d’un accord – que le monde entier connaît – pour une solution à deux États ... », qui suppose « le retrait de la majorité des implantations... »
Et d’ajouter : « Lorsque Ramallah et Naplouse, en Cisjordanie, vivront dans la prospérité et la paix, je pense que le peuple de Gaza fera au Hamas ce que le peuple roumain a fait à Ceausescu. »
Amos Oz : M’autorisez-vous à commencer cette interview de façon atypique, en posant moi-même une ou deux questions à vos lecteurs et à vos auditeurs ?
Deutsche Welle : Allez-y !

Amos Oz :
La question 1 : Que feriez-vous si votre voisin, de l’autre côté de la rue, assis à son balcon, prenait son petit garçon sur ses genoux et commençait à tirer à l’intérieur de la chambre de vos enfants ?
La question 2 : Que feriez-vous si ce même voisin creusait un tunnel entre la chambre de ses enfants et celle de vos enfants avec l’intention de faire exploser votre maison ou de kidnapper votre famille ?
Avec ces deux questions en tête, je vous laisse poursuivre l’interview.

DW : Évidemment, vous êtes déjà au cœur de l’interview. Dois-je comprendre que vous vous positionnez comme durant la seconde guerre du Liban en 2006 et celle de Gaza en 2009, en soutenant l’offensive israélienne actuelle dans la bande de Gaza ?
AO : Non, je suis partisan d’une réaction militaire limitée et non pas d’une réaction militaire illimitée, comme je l’ai été en 2006 et plus tard lors de la précédente bataille à Gaza.

DW : Où se situe la limite entre ces deux options ?
AO : Il importe de détruire tous les tunnels, où qu’ils soient, et d’essayer de frapper les cibles du Hamas en évitant les civils.

DW : Mais n’y a-t-il pas là un problème ? Les tunnels constituent un système complexe et difficile à détecter. Les entrées sont cachées dans des constructions privées et publiques, en sorte que vous devriez les rechercher maison par maison ; et cela impliquerait des pertes civiles. Le même raisonnement peut être tenu pour les lance-roquettes dans les zones habitées.
AO : Certes, j’ai bien peur qu’il n’y ait pas de méthode, quelle qu’elle soit, pour éviter les pertes civiles parmi les Palestiniens aussi longtemps que notre voisin, de l’autre côté de la rue, prend son petit garçon sur ses genoux et commence à tirer à l’intérieur de la chambre de vos enfants.

DW : L’analogie avec l’enfant sur les genoux est-elle appropriée à la situation réelle ? La population est très dense à Gaza et les positions du Hamas se trouvent inévitablement dans des zones habitées.
AO : Oui, c’est la stratégie du Hamas. C’est pourquoi on peut parler d’une configuration perdant-perdant pour Israël.
Plus il y aura de victimes israéliennes, mieux ce sera pour le Hamas. Plus il y aura de victimes palestiniennes, mieux ce sera pour le Hamas.

DW : Selon vous, l’offensive terrestre actuelle est-elle limitée ou illimitée ?
AO : Je pense qu’elle est excessive par certains aspects. Je n’ai pas d’information détaillée sur ce qui se passe sur le terrain actuellement, mais à en juger par les frappes faites par l’armée israélienne dans Gaza, je pense que l’on peut dire que l’action militaire est excessive par certains aspects. Elle est justifiée, mais elle est excessive.

DW : Que proposez-vous ?
AO : Je propose de nous rapprocher d’Abu Mazen [le président palestinien Mahmoud Abbas, ndt] et d’accepter les termes d’un accord – que le monde entier connaît – pour une solution à deux États et une coexistence entre Israël et la Cisjordanie : deux capitales à Jérusalem, un accord sur des modifications territoriales et le retrait de la majorité des implantations juives de Cisjordanie.
Lorsque Ramallah et Naplouse, en Cisjordanie, vivront dans la prospérité et la paix, je pense que le peuple de Gaza fera au Hamas ce que le peuple roumain a fait à Ceausescu. Je ne sais pas combien de temps cela prendra, mais cela adviendra, pour la simple raison que le peuple de Gaza sera jaloux de la liberté et de la prospérité de ses frères et sœurs en Cisjordanie, dans l’État de Palestine. Voilà, de mon point de vue, quelle est la solution, et j’ai bien conscience qu’elle n’adviendra pas sous 24 ou 48 heures.

DW : Pouvez-vous imaginer un État palestinien qui ne soit pas hostile à Israël ?
AO : Absolument. La majorité des Palestiniens ne tombera pas amoureuse d’Israël, mais ils accepteront, en serrant les mâchoires, que les Juifs israéliens restent ici, comme la majorité des Israéliens accepteront, sans joie et en serrant les mâchoires, que les Palestiniens sont ici pour y rester. Ce n’est certes pas une lune de miel, mais simplement un divorce équitable, comme cela s’est fait entre la Tchéquie et la Slovaquie.

DW : Mais cela ne cadre pas avec l’image d’un État palestinien avec une économie en grandes difficultés, un gouvernement faible sans pouvoir sur les groupes radicaux, et qui pourrait se servir de l’hostilité à Israël pour se maintenir au pouvoir.
AO : Cela dépendra de l’assistance et de l’aide en matériel que le nouvel État palestinien obtiendra d’Israël, des riches États arabes et du reste du monde.

DW : Beaucoup de gens pensent que la solution à deux États est morte parce que les constructions dans les implantations ainsi que les routes en Cisjordanie pénètrent profondément sur ce territoire.
AO : Oui, mais j’ai vu comment, il y a quelques années, le Premier ministre Ariel Sharon a défait toutes les implantations juives ainsi que tous les postes militaires de Gaza en 36 heures, et sans verser de sang. Je ne prétends pas que cette opération pourra se répéter de la même manière en Cisjordanie, mais je pense que rien n’est irrévocable sur terre, hormis la mort.

DW : Mais que faites-vous du soutien puissant des colons dont bénéficie l’actuel gouvernement de droite ?
AO : C’est un gouvernement de droite qui repose sur un parti centriste et colombe, le parti Yesh Atid. Et l’avenir de ce gouvernent de droite est entre les mains de ce parti centriste et plutôt pacifiste.

DW : Vous venez de nous présenter une solution à long terme. Mais à quoi pourrait ressembler un accord à court terme ?
AO : Les hostilités ne s’arrêteront, malheureusement, que lorsque l’une des parties, ou les deux, seront épuisées. Ce matin, je lisais soigneusement la Charte du Hamas. Elle nous dit que le Prophète ordonne à tout musulman de tuer tout juif, où qu’il se trouve. Il cite Les Protocoles des Sages de Sionet affirme que les juifs contrôlent le monde par leur emprise sur la Ligue des Nations, puis sur les Nations unies, que les juifs sont à l’origine des deux guerres mondiales, et aussi que les juifs contrôlent le monde entier grâce à leur argent.
Si je voyais péniblement se dessiner une perspective de compromis entre le Hamas et Israël, je serais un homme de compromis exceptionnel. Mais même un homme de compromis ne peut pas se rapprocher du Hamas et lui dire : « Faisons chacun la moitié du chemin, et Israël pourra exister les lundis, les mercredis et les vendredis. »

DW : Actuellement, le Hamas exige la levée du blocus de la bande de Gaza…
AO : Je suis absolument d’accord. Je pense que le blocus doit être levé. Je pense que d’immenses investissements internationaux, arabes et israéliens, doivent être faits dans la bande de Gaza, en échange d’une démilitarisation effective. C’est une proposition qu’Israël devrait faire sans délai.

DW : Cela ne signifierait-il pas que les attaques aux roquettes constituent un moyen efficace afin d’exercer une pression sur Israël ?
AO : Si la démilitarisation de Gaza est effective, je suis certain que 80% des Juifs israéliens accepteront un tel accord, même dans leur état d’esprit actuel.

DW : Faites-vous partie des 85% d’Israéliens qui veulent que l’offensive actuelle se poursuive jusqu’à la destruction totale des tunnels et des lance-roquettes ?
AO : La seule alternative à l’opération miliaire israélienne est de faire comme Jésus-Christ et de tendre l’autre joue. Je n’ai jamais été d’accord avec Jésus-Christ pour tendre l’autre joue à l’ennemi. Contrairement aux pacifistes européens, je n’ai jamais pensé que le pire ennemi dans le monde est la guerre. À mon sens, le pire ennemi est l’agression, et le seul moyen de repousser l’agression est malheureusement la force. C’est là que réside la différence entre un pacifiste européen et un Israélien qui veut la paix, comme moi.
Laissez-moi ajouter une anecdote : un proche parent qui a survécu au génocide nazi à Theresiendstadt en 1945 rappelait souvent à ses enfants et petits-enfants que sa vie n’avait pas été sauvée en 1945 par des pacifistes défilant avec des pancartes et des fleurs, mais par des soldats et des engins de guerre.

DW : Quels sont les effets de ces hostilités permanentes sur les gens ?
AO : Ils sont très mauvais. La haine, l’amertume, la suspicion, la méfiance augmentent. Mais c’est le cas pour toute guerre. Il est classique, et sentimental, d’espérer que les ennemis finiront par se comprendre, par s’aimer, et finalement par se réconcilier pour faire la paix. Mais dans l’histoire, les choses se passent pas comme cela. Les ennemis, avec leurs cœurs emplis de haine et d’amertume, finissent par signer un traité de paix en serrant les mâchoires et avec des sentiments de revanche. Ensuite, avec le temps, l’émotion s’émousse graduellement.

DW : Vous avez écrit il y a 50 ans qu’une « occupation, même si elle est inévitable, est une occupation qui corrompt ».
AO : Je ne suis pas toujours d’accord avec moi-même, mais ici, je suis d’accord. L’occupation corrompt, même lorsqu’elle est inévitable. La brutalité, le chauvinisme, l’esprit étroit, la xénophobie sont les symptômes classiques des conflits et de l’occupation. Cependant, l’occupation israélienne en Cisjordanie n’est plus inévitable.

DW : Si vous n’aviez pas commencé l’interview, je vous aurais demandé : comment allez-vous ?
AO : Personnellement, pas très bien. Je rentre juste de l’hôpital après trois opérations, et je reprends des forces à la maison, entre une sirène qui annonce une attaque aérienne et la suivante. Pendant les alertes, nous allons nous abriter et nous attendons quelques instants. Puis nous poursuivons le cours de nos vies jusqu’à l’alerte suivante.

DW : Vous n’aviez pas la possibilité de vous abriter pendant les alertes à l’hôpital… Cela semble terrifiant.
AO : Non. J’ai déjà vécu une longue vie, et j’ai moi-même été sur le champ de bataille à deux reprises. Cela ne devient terrifiant que lorsque je pense à mon petit-fils.

DW : Jusqu’à quel point les Israéliens peuvent-ils se sentir en sécurité ?
AO : Jusqu’à quel point les Juifs peuvent-ils se sentir en sécurité sur cette planète ? Je ne parle pas ici des vingt ou des cinquante dernières années, mais des 2000 dernières années. Je vais maintenant vous dire quels sont mon espoir et ma prière pour le futur d’Israël.
Je voudrais qu’une fois pour toutes, Israël n’apparaisse plus à la Une des journaux du monde entier à propos de conquête, d’occupation ou de construction d’implantation. Je voudrais qu’on parle d’Israël dans les suppléments consacrés à la littérature, à l’art, à la musique ou à l’architecture. Tel est mon rêve pour le futur.

30 commentaires:

  1. Nouvelles du front.
    La petite Marion Maréchal Le Pen s'est étalée à plusieurs reprises sur les bienfaits de la colonisation.
    Voici la réponse d' Aimé Césaire à ces "bienfaits". Elle convient à toute colonisation.


    “A mon tour de poser une équation : colonisation = chosification. J'entends la tempête. On me parle de progrès, de "réalisations", de maladies guéries,
    de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, des cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées.

    On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemin de fer. Moi, je parle de milliers d'hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l'heure où j'écris, sont en train de creuser à la main le port d'Abidjan. Je parle de millions d'hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la danse, à la sagesse.
    Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme.”
    Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1950

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    1. La colonisation, mouais. Nous sommes très mal placés pour donner des leçons, ne serait-ce qu'en Afrique. La France-Afrique existe toujours. Fruit des manœuvres des partis au pouvoirs depuis 50 ans.

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    2. mary et sa petite gueguerre avec marion croit elle que c est la principale question que vont se poser les francais en septembre?

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    3. Une des principales questions que se poseront un nombre important de français. Quelle crédibilité accorder au FN en matière économique et sociale? Aucune et nous ne cesserons de le faire savoir aux français trompés. Navrée pour vous.

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    4. quelle credibilite accordee au ps ump ?Navre pour nous pauvres travailleurs ! Faites deja savoir la tromperie a un grand nombre de francais sur celui ci de gouvernement

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    5. Que croyez-vous? Je le pense aussi! Mais croire que le FN apportera les solutions pour les pauvres travailleurs. Ecoutez mon rire! Pour l'instant les municipalités gérées par le FN ont réduit les aides sociales. Après les élections, malheureusement, le "vrai "peuple, les chômeurs sont devenus des assistés...

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  2. Je suis entièrement d'accord. Mais c'est un peu idéaliste. L'Etat palestinien en construction ne peut pas compter sur les pays arabes. C'est un "monde" divisé, qui utilise les palestiniens soit comme enjeu géostratégique pour la politique étrangère ( influence tantôt de l'Iran et des Chiites, tantôt de l'Arabie et des sunnites ) soit pour mobiliser l'antisémitisme pour la politique intérieure. L'écrivain algérien Mohamed Kacimi écrit "Depuis 1970, il y a cent fois plus de cadavres palestiniens dans les placards des royaumes et républiques arabes que dans les caves de l’armée israélienne." avant de déconstruire cette idée d'une solidarité arabe, avec des pays qui ont un intérêt supérieur à laisser pourrir la situation ( Sauf l'Egypte et la Jordanie, qui sont frontaliers des Palestiniens et subissent eux aussi le terrorisme , d'où l'importance de l'Egypte dans le cessez-le-feu actuel ).

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  3. Nouvelles de Hollandie :

    - 50 milliards d'euros d'économie dont 60% ne sont pas financées
    - Record historique du nombre de chômeurs
    - Volet social du pacte de responsabilité retoqué par le Conseil Constitutionnel
    - Fin de non recevoir de l'Allemagne sur les leçons d'économie formulées par la France
    - Rentrée difficile annoncée par Manuel Vals



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    1. Quand le gouvernement ne recule pas face au MEDEF (par exemple sur le compte pénibilité), c'est le Conseil d'Etat qui retoque ses velléités sociales (sur la réduction des cotisations sociales pour certains salariés). Ainsi, il ne reste plus que le sang et les larmes pour celles et ceux qui essayent de vivre de leur travail. A noter d'ailleurs qu'au sujet de la mesure ciblée sur les cotisations salariales, rejetée par le Conseil d'Etat parce qu'inégalitaire, Valls ne pouvait pas ne pas savoir qu'elle serait retoquée. Il aurait mieux fait d'étudier une mesure de relance du pouvoir d'achat par le relèvement du Smic et des salaires...mais là, on n'était plus dans l'esbroufe; c'était du sérieux.

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    2. Il ne s'agit pas du Conseil d'état mais du Conseil constitutionnel...

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  4. Effectivement un raisonnement tres lucide de cet homme, un peu d espoir sans beaucoup d illusions quand même. Que feriez vous si votre voisin tenait des en fants sur ses genoux.....si il creusait un tunel.........
    Cela aurait pu se poser dans les annees soixante dans une cave d Alger. Que feriez vous si l individu que vous y détenez sait où se trouve la bombe qui va tuer vos enfants?

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  5. Je me répète sans doute : le Hamas est l' héritier des associations islamiques installées au pouvoir à Gaza par Israël (comme le Ezbolah au Liban), pour contrecarrer tout espoir d'ouverture et d'issue à l'aventure coloniale naissant avec le virage démocratique, pacifique et laïque de l'OLP. Le Hamas, donc, a été plébiscité dans des élections réclamées internationalement comme nécessaires au processus de paix. C'est que le Hamas est apparu comme seul recours de résistance par le peuple gazaouï, qu'Israël punit encore aujourd'hui odieusement. Mais ce n'est pas la fin de l'Histoire : elle finira par n'être plus manipulée pour recouvrer son sens sous l'exigence des peuples, au premier rang desquels les Israëliens. Car comme les Palestiniens, les Israëliens n'en peuvent plus...

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    1. Le Hamas n'est pas l'héritier du Hezbollah, mais des Frères Musulmans. Votre affirmation est d'autant plus fausse ( en plus du mensonge factuel ) que le premier est sunnite et pas le second.
      Le Hamas est installé à Gaza par Israel ou par des élections ? (il faut choisir, c'est soit l'un, soit l'autre).
      Le Hamas est créé en 87, or la reconnaissance d'Israel par l'OLP est effective avec Oslo, donc en 93-94, votre présentation souffre d'un gros problème de chronologie.
      Contre quoi le Hamas fait-il résistance pour « le peuple gazaoui » alors que Israel est parti de Gaza depuis 2005 ? ( Que le Hamas fasse quoi que ce soit POUR les gazouis est déjà très contestable, il suffit de s’intéresser à la législation à l'administration là-bas )
      Israel ne punit personne, c'est une riposte. Quand on est attaqué, on n'attend pas les bras ballants, on riposte.
      Si l'histoire est manipulée comme vous dîtes... Pourquoi ? Par qui ?
      Oui, je suis d'accord sur la fin, les Palestiniens et les Israeliens n'en peuvent plus de ces mouvements islamistes qui ne se meuvent que par l'idéologie du sang. D'ailleurs, le porte parole du Hamas s'est fait frappé publiquement par des palestiniens qui tiennent ce mouvement pour responsable de la situation.

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    2. Le cours de l'Histoire "manipulé", c'est justifier l'impérialisme et ne pas reconnaître que la colonisation de la Palestine, de même que toutes les colonisations dans l'histoire des peuples (dont celle de l'Algérie par la France), ça n'a qu'un temps.

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    3. Quand vous parlez de manipulation, vous en faites autant. Je connais des territoires occupés illégalement, mais pas de "colonisation de la Palestine" .. A moins que vous ne mettiez en cause l'existence d'Israel...

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    4. Tant que les pays arabes chercheront à détruire Israël, il n'y aura pas de fin. C'est aux populations des pays avoisinants qu'il faut faire appel, en espérant qu'elles comprennent à quel point elles sont manipulées.

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  6. J'ai dû encore ne pas valider des commentaires qui mettaient en cause la personne de Mary. L'un d'entre eux insinuait même que j'étais Mary ! C'est me faire trop d'honneur...

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    1. Ce n'est pas la personnalité qui est attaquée, mais la médiocrité de ses propos. Enfin, sa lubie, sur les Lepen en l'occurrence. Comme si le monde n'existait qu'autour de ces gens là. On parle ici d'Europe, de la Palestine, de sujets plus locaux, etc... et elle ramène tout à ça. Elle qui se dit contre l'extrême droite, adopte une attitude extrême, ne parle que de ses nouvelles du front dont personnellement je me fout, de son maître collar... Bref, un bourrin dans son champ qui ne voit pas plus loin que ses œillères. Et ça veut nous donner des leçons de politique, d'emploi, pire, ça nous dit ce qui est bien de faire ou penser, à donner les bons points... Que vous la protégiez, soit, c'est votre choix, mais acceptez que nombre de personnes en on marre de sa lubie. Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas le droit de s'exprimer, loin de là. Nous sommes contre le FN, ses idées, ses méthodes, mais veillons aussi à lutter contre la pensée unique qu'elle cherche à nous imposer.

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    2. Qui êtes-vous pour juger de la médiocrité des propos de quelqu'un ?
      La lutte contre le FN devient un combat d'avant-garde, vu les tentatives de banalisation de ces extrémistes... Que vous n'en soyez pas conscient est une chose... Mais je suis pour ce combat-là, sans pour autant ignorer ce qui se passe par ailleurs.
      Que vous n'aimiez pas les réflexions de Mary, soit. Mais s'attaquer à la personne, comme le font tous les jours des commentaires, Discuter des idées, oui. Critiquer les personnes sans argument en soutien : non !

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    3. Ah mais oui bien sûr lutter contre le FN, c'est la pensée unique. Ben tiens!!! Evidemment, quelle jument je suis alors...
      Et bien, je continuerai à labourer ce champ.C'est une excellente lubie.Je la cultiverai ardemment. Que cela vous plaise ou non. Et si cela vous déplait, c'est très bon signe, celui d'une certaine gêne.
      Parce que vous, cher anti pensée unique, vous ne me donnez pas sans cesse de mauvais points? Mais répondez cher révolutionnaire!!! Les infos sur le FN et ses impostures,ses mensonges, sa politique anti-sociale, ce sont mes oeillères, cela ne vous gêne pas dans le cas du parti d'extrême droite n'est ce pas? C'est médiocre de s'attaquer à l'extrême droite! Mais oui bien sûr!
      Enlevez les vôtres d'oeillères et vite!

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    4. Non, la pensée unique c'est justement de dire à ceux qui vous contredisent qu'ils sont du FN. C'est tellement plus facile.

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  7. a 9h07 si ça vous rassurer un autre webmaster a pensé que c'était moi ! GB Il pense aussi que je suis Jean luc ! GB

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    1. Je suis le vrai Jean-Luc :-)
      J'ai déjà eu l'occasion d'échanger avec vous sur votre forum, monsieur Bouquillon .
      Ceci dit, c'est vrai - ou du moins c'est mon avis - que TOUT ramener au FN, lorsque l'on parle de sujets aussi graves, aussi sérieux, que l'interminable conflit israélo-arabe, ou la poudrière qu'est l'Ukraine, ou encore la Russie de monsieur Poutine, ou le Mali, ou le Darfour,.....c'est lassant.
      Et de toute façon, c'est hors-sujet !

      Jean-Luc

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    2. Complètement d'accord avec vous JL.

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    3. Attention, je ne suis pas 13h42. je me suis contenté de dire que l'on m'avait pris pour vous ( un webmaster) qui m'a également pris pour Mary ! GB

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  8. Nouvelles du front à Fréjus....
    "Renseigné par des sources anonymes, le Forum citoyen a par exemple permis de faire éclater le scandale de la Financière des territoires, une société créée deux jours avant les élections municipales par un certain Clément Brieda, sans expérience et ami de David Rachline, à qui celui-ci a commandé un audit à peine élu. On avait un nom, on a alors fouillé et réussi à récupérer l'acte du Tribunal de commerce », raconte non sans une pointe de fierté Lila, membre du Parti socialiste depuis 18 mois.
    " Par nos métiers, nos relations, on arrive à être au courant de plein de petites choses ; on peut être la voix de ceux qui ne peuvent pas parler ou n'osent pas », estime Marie-Jo, institutrice, évoquant la poignée de vacataires de la mairie dont les contrats n'ont pas été renouvelés, prétendument pour raisons financières...
    On veut montrer le vrai visage du FN, raconter l'histoire de ces gens pour éveiller les consciences. David Rachline, c'est un ami intime d'Alain Soral et un proche de Marine Le Pen. Le FN, ce n'est pas n'importe quel parti, il y a une idéologie derrière. »

    ... Mais nous sommes particulièrement vigilants à sa politique en termes d'éducation et de culture. Et ce sur point, le bilan à trois mois les inquiète : les subventions pour le bus scolaire et la cantine vont diminuer de 20 % à la rentrée scolaire, celle de l'Association municipale des sports a été amputée de 345 000 euros pour 2014 (soit 30 % de baisse) et celles des trois centres sociaux de la ville ont subi des baisses de 53 à 62 %.

    Alain Fortuit, figure locale de l'opposition et cofondateur avec l'antenne varoise de la Ligue des droits de l'homme de l'Observatoire de la démocratie locale – un autre collectif citoyen de vigilance –, voit dans ces mesures une vraie stratégie frontiste :

    « David Rachline est en train de détruire le tissu associatif de la ville. Or si on ne l'explique pas, quand ça va dégénérer dans les quartiers, les gens vont croire que la situation s'est dégradée d'elle-même, ils n'iront pas rejeter la faute sur le FN. »

    Alors qu'il avait le sentiment d'avoir réussi à créer « de plus en plus d'échanges et de mixité », le centre social du quartier de Villeneuve « sent [son] action cassée » depuis l'arrivée de la nouvelle municipalité, selon sa directrice, Sandrine Montagard. « Avec l'arrivée du FN, les langues se sont déliées du jour au lendemain », raconte la jeune femme, narrant les insultes entendues par des animateurs en sortie avec des jeunes, ou montrant la lettre anonyme déposée dans les boîtes aux lettres du quartier appelant à prendre les armes contre « la racaille » et « l'idéologie qui se nomme le maghrébisme ». « On va passer notre temps à aller dénoncer tout ça au commissariat s'il le faut », précise-t-elle".

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  9. En 2012, Fréjus a dû payer 22 512 000 € rien que pour rembourser sa dette.
    Cela représente : 425 € par habitant de Fréjus, bien entendu prélevés du budget de la commune et financés par les impôts locaux.
    En 2012, le montant total des dettes dûes par la commune de Fréjus était de :
    158 134 000 €.

    Si l'on rapporte cette dette au total des rentrées d'argent de la commune (que l'on nomme produits de fonctionnement) et qui étaient de 88 205 000€ en 2012, alors cette dette représente : 179.28% de ses revenus annuels.

    A Fréjus,le montant de la dette est en augmentation de 1.16 % par rapport à 2011.
    Fréjus continue donc de s'endetter.
    Par rapport aux 52953 habitants de Fréjus, en 2012 le poids de cette dette représente 2986 € par habitant.

    Concrètement, une famille de 4 personnes qui habite Fréjus, devrait donc payer dans ses impôt locaux futurs : 11944 € pour le remboursement de cette dette (plus les intérêts aux banques déjà gavées et soutenues par les impôts nationaux, bien sûr).

    A noter : la valeur moyenne de la dette par habitant des communes françaises similaires à Fréjus était de 1233 € par habitant, en 2012.

    A Fréjus, la dette due par habitant de la commune en 2012 est donc plus élevée de 142.17 % que pour des communes similaires.

    Alors, on continue sur cette voie ou on assainit les finances publiques ?

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  10. L'autre jour, j'évoquais le fanatisme ambiant au proche et au moyen orient, et pour être clair, je pensais notamment à l'islamisme ( à ne pas confondre avec l'islam). Voyez ce qui se passe pour les chrétiens vivant en Irak ! GB

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