lundi 27 octobre 2014

De nouveaux noms pour les partis politiques ?

Ils s'y mettent tous : après Debout la France succédant à Debout la République, après, en 2009, le NPA succédant à la LCR, sans parler de l'UDI, regroupant, en 2012, différents partis centristes, voilà que pour laver plus blanc, le PS, le FN et l'UMP veulent changer de nom. Ah j'oubliais ! dans la révolution sémantique, PC et Parti de gauche se sont rassemblés sous la bannière du Front de gauche...
C'est vrai que les partis politiques ont une très mauvaise image, mais c'est comme changer le nom d'un mauvais plat préparé, si le contenu est le même, personne ne sera dupe. En marketing, il y a 3 priorités pour qu'un produit ait du succès : premièrement : le produit; deuxièmement : le produit ; et troisièmement: le produit. C'est la qualité du produit et non son emballage, ni la publicité qui font le succès commercial. En d'autres termes, si les 3 partis qui souhaitent changer leur nom, ne modifient ni leurs idées, ni leurs pratiques et ni les hommes, ils vont droit au fiasco.

- Marine Le Pen veut dédiaboliser son parti, car le Front National, créé par son père, exhale une odeur sulfureuse. Elle a du s'en rendre compte quand nombre de partis xénophobes ou populistes (dont l'anglais UKIP), au Parlement européen, ont refusé une alliance avec les frontistes français sous prétexte que le FN était antisémite, alors que MLP fait tout pour se concilier les Juifs et même Israël. Alors, pour le Front National, il faut changer de nom pour paraître moins sulfureux... Même les lettres FN sont à bannir. Papa Le Pen et tous ceux qui sont attachés à la marque de fabrique (les arabophobes, les islamophobes, les antisémites...) ne veulent pas en entendre parler. Même Marion Le Pen (pas celle qui n'aime pas son nom et l'a changé en Marine...), l'un des 2 députés frontistes, y est opposée.
Si le parti s'appelait dorénavant "le Parti des enfants de la nation", soit "Le Pen", s'agissant d'une dynastie, Papa, fifille et ptite-fifille pourraient s'entendre sur ce changement de nom...

- Au PS, Manuel Valls est revenu avec son ancienne proposition de changer le nom du PS, le mot socialisme étant pour lui dépassé... Cela ne plait pas aux adhérents, mais l'idée fera peut-être son chemin... Sont-ils nombreux, dans l'actuel PS à vouloir abjurer ce beau mot de socialisme, moins marqué que celui de communisme ? Beaucoup, à droite, utilisent le mot de "socialiste" comme une injure et Valls considèrent que le socialisme est galvaudé et empêche la réunion des centres... En fait, il s'agit, tout simplement, pour le premier ministre, de s'éloigner d'un marqueur de la gauche. Le danger d'abandonner l'idée de socialisme dans le nom, c'est que d'autres s'en emparent. Imaginez que ce soit Mélenchon qui se l'attribue et transforme son parti en "Parti socialiste de Gauche", le "PSG" . Ou si le PC veut reprendre ce qui lui appartenait et devienne, par exemple, "La Ligue ouvrière Socialo-Communiste, "LOSC", nul doute que la rencontre PSG/LOSC aurait fière allure.
Revenons au présent PS, s'il veut se recentrer il pourrait choisir "Soyons Français, Initions l'Ouverture", "SFIO". Ou si vraiment le libéralisme économique doit prendre le pas sur le socialisme, pourquoi pas "Réunion des Centristes Libéraux", "RCL" ?

- Sakozy a manifesté son intention de changer le nom de son parti, s'il en est élu président dans quelques semaines. On peut comprendre qu'il faille dissocier les noms de UMP et Bygmalion et que les électeurs de droite ont tellement l'habitude des changements de sigle de leur parti (successivement: RPF, UNR, RPR, UMP) qu'ils penseront qu'il s'agit d'un nouveau parti, mais avec les mêmes hommes : on est conservateur ou on ne l'est pas, n'est(ce pas ?
Changer de nom comme proposé par l'ancien président aurait l'avantage de présenter N. Sarkozy comme un homme neuf. Pourquoi pas ? Tâchons de l'aider... 2 suggestions :
* "Club des Adhérents, Républicains, Libres et Actifs", "CARLA"
* "Base Républicaine, Unie, Nationale et Indépendante" "BRUNI"



26 commentaires:

  1. c est pas les noms qu il faut changer mais la politique

    RépondreSupprimer
  2. Argumenter avec un militant fn c'est comme jouer aux échecs avec un pigeon. Peu importe votre niveau. Le pigeon va juste renverser toutes les pièces, chier sur le plateau et se pavaner fièrement comme s'il avait gagné.
    Inutile d'essayer de dialoguer. Démontez son discours, lui donner des graines d'explication, dissiper la fumée qui l'empêche de voir...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Avec vous Mary en effet inutile d' argumenter , c' est parler au mur ou chier dans un bocal ! Pour vous vous qui adorez les références scatologiques

      Supprimer
    2. Votre plume aurait tendance, depuis un moment, à parfumer vos textes d'expressions, un brin, oserais je, scatologique. Cela ne rajoute rien à vos judicieux argumentaires, sauf à croire que ceci pourrait mettre en exergue une certaine attirance sexuelle, ce qui dans ce cas, me refusant de critiquer et d'emettre d'avis sur la vie privé, vous vaudrez toutes mes excuses.

      Supprimer
    3. On touche le fond.

      Supprimer
    4. "On touche le fond". C'est vrai : difficile de discuter avec un militant FN, notamment sur le fond.
      Cela dit, Mary aime la provocation et tout le monde tombe dans le panneau...

      Supprimer
    5. Mary,
      On voit que vous avez vécu.
      Pour preuve:- Vous expliquez précisément la façon dont on joue aux échecs avec un pigeon, on sent que ça a été une expérience exceptionnelle pour vous!

      Supprimer
    6. Au vent des 2 précédents commentaires, mon "on touche le fond" devient une image. Vous parlez de provoc pour Mary, vous êtes indulgent. Les 3 se valent.

      Supprimer
  3. Le mot socialiste est un beau mot. Hollande et Valls mènent en continuité la politique de Sarko. C'est une usurpation. Je ne souhaite pas que ce mot disparaisse. Je souhaite qu'il retrouve ses lettres de noblesse.

    Nouvelles du front, drôles, comme du Gorafi. Ou alors, plus inquiétantes, nouvelle stratégie pour faire croire que le fn , il est beau, gentil et pas raciste? Rue 89/ Nouvel Obs

    "On dirait d’abord un titre du Gorafi, mais c’est sérieux. Le FN de Seine-Saint-Denis se déchire sur le cas d’un jeune conseiller municipal frontiste de Noisy-le-Grand, Maxence Buttey, qui s’est converti à l’islam.

    "Les deux sont diabolisés et très éloignés de l’image que les médias en donnent. Comme l’islam, le FN défend le plus faible ( * le pire, c'est qu'il y croit aussi*). Le parti dénonce les taux d’intérêt exorbitants de la dette de notre pays. Et l’islam est contre la pratique de l’usure , explique le jeune élu au Parisien. Et d’ajouter, selon le journal, qu’il y a « beaucoup de flou autour de l’affaire Merah ».

    Que faire du converti ? L’exclure ( * je crois que c'est fait*) ? Le sermonner ? Le raisonner ? Ou bien le conserver, et l’utiliser audacieusement pour fonder, au sein du parti, une section des convertis à l’islam ? Mais alors, où s’arrêter ? Marine Le Pen doit-elle tenter de recruter parmi les djihadistes de l’Etat islamique autoproclamé ? Difficile : cela risquerait de poser des problèmes diplomatiques avec Bachar el-Assad, ami du mouvement..."

    On nous dit pas tout. Attention Maxence, ne bousculez pas trop vos adhérents. C'est du binaire qu'il faut!

    RépondreSupprimer
  4. "Le Pen", s'agissant d'une dynastie, Papa, fifille et ptite-fifille pourraient s'entendre sur ce changement de nom..." C ' est vraiment important d' utiliser ce langage cuculien?Cet esprit constant de ridiculiser les autres pour argumenter??

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai utilisé l'humour pour tous les partis évoqués. Étonnant que vous ne reteniez que le cas du FN ? Pas si étonnant, finalement...

      Supprimer



  5. « Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. »
    Winston Churchill
    JLT

    RépondreSupprimer
  6. Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le communisme c'est le contraire.
    ( Coluche )

    JLT

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. on n'a pas encore trouvé d'autre alternative au capitalisme que le communisme. ça n'a certes pas marché (c'est un euphémisme), mais l'utopie reste belle. A nous de lui redonner corps et visage humains.

      Supprimer
    2. Continuez de rêver.

      Supprimer
    3. Oh oui, rêvons. Traiter une théorie politique d'utopie ce n'est pas la condamner.

      Supprimer
  7. Louis Aliot sera-t-il suspendu comme l'élu musulman du FN ? Les aventures de la catho-facho-laïcité / Médiapart

    "Le vice-président du FN était présent à une fête du FN en Normandie ouverte par une messe intégriste comme l'a montré Canal Plus en octobre.

    Un conseiller municipal Front national de Noisy-Le-Grand a été suspendu et passera devant la commission des conflits de son parti. Converti à l'islam récemment, il aurait envoyé une vidéo à une dizaine de personnes de son parti pour expliquer cette conversion. Officiellement, il n'est pas suspendu pour cette conversion mais au nom de la laïcité. Il est accusé de « prosélytisme », Florian Philippot, vice-président du FN a déclaré : «Sa religion n’est pas l’affaire du parti car nous défendons la laïcité. Mais là, on a quitté le domaine de la conviction personnelle et de la foi. Un parti politique n’est pas le lieu pour cela».

    Le Front National va-t-il en faire de même pour Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen et vice-président du parti et Philippe Chapron, président du FN du Calvados ? Dans un reportage du Supplément sur Canal Plus le 10 octobre, on les voit (1) lors de la fête départementale du parti et Philippe Chapron remercie des prêtres intégristes de la Fraternité Saint Pie X d'avoir... célébré une messe en ouverture de la journée du parti. Philippe Chapron, par ailleurs ancien du GUD et d'Ordre Nouveau et ancien mentor du Louis Aliot au FNJ précise, au micro devant les militants rassemblés qui applaudissent : « Une messe traditionnelle et j'apprécie énormément ». Et là, est-ce qu' « un parti politique n’est pas le lieu pour cela » ? Interrogé sur cette présence par le journaliste de Canal Plus, Louis Aliot répond : « Il faut de tout pour faire un monde, ces gens ne sont pas moins français que les autres, heureusement. D'ailleurs, aujourd'hui l'intégrisme musulman tue, assassine, fait tout ce que vous voulez, pour l'instant les intégristes catholiques n'ont tué personne ».

    On attend de voir si Florian Philippot exercera la même sanction au prince consort.

    Mais au-delà, si finalement cette sanction contre un élu musulman peut passer sans faire trop de bruit et cette messe catho intégriste passer complètement inaperçue bien que révélée dans un reportage un dimanche midi sur une chaîne nationale, c'est que ce « deux poids deux mesures » du FN se glisse sans difficulté dans une manière extrêmement courante de comprendre et d'appliquer la laïcité : la catho-laïcité, que j'évoque dans « Les religions sont-elles réactionnaires ? » (Textuel). Avec ce terme, certains sociologues des religions comme Jean-Paul Willaime ou Jean Baubérot – sans doute plus sensibles à ces dimensions car protestants – veulent évoquer une étrange manière d'appliquer la laïcité, en rupture avec la vision d'égalité entre les religions de la loi de 1905.

    La « catho-laïcité » est une laïcité qui s'accorde plutôt bien avec une forte prégnance des habitudes catholiques dans la société, qui regarde tous les phénomènes religieux avec cette grille et qui pousse les autres religions à rentrer dans ce moule ou à rester invisibles... Uniquement des jours fériés chrétiens dans le calendrier, un président de la République qui peut être chanoine de Latran, une messe à Notre-Dame pour les hommages nationaux, une obligation pour les musulmans de s'organiser en un organisme représentatif unique sur le modèle catholique, etc."

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien vu !
      Si vous le permettez, j'utiliserai ce texte en post. Peut-être serais-je conduit à y faire quelques modifications ou commentaires...

      Supprimer
    2. Dans l'article que vous projetez d'écrire, je pense que vous devriez insister sur le fait que, au niveau local, le prêtre catholique chargé de la paroisse et l'un des diacres sont en bisbille ( euphémisme ) avec les élus locaux FN. De même que, au niveau national, la Conférence des évêques de France ( catholique ) a dit et répété que les valeurs évangéliques ne s'accordent pas avec le programme du FN .
      J'ajoute que vous pourriez également parler des protestants ( il y en a entre 3 et 4 millions en France , ce qui n'est pas rien lorsque l'on sait qu'il y a entre 5% et 8% de Français catholiques pratiquants, soit à peine plus )
      On ne peut pas être plus précis en matière de religions pratiquées en France, les chiffres officiels n'existant pas. On "estime" par exemple que, en France, vivent environ 500 000 bouddhistes, héritage bien sûr du passé colonial indochinois .
      JLT

      Supprimer
    3. JLT, j'aime vos commentaires quand il s'agit de défendre l'Eglise qui, injustement attaquée, est accusée d'avoir un pouvoir qu'elle a perdu depuis longtemps.
      Mais la laïcité, cela veut dire quelque chose. Quelque chose qui précisément a été inventée par le Chirst et les chrétiens ( je pense à Ockham par exemple). Alors si le prêtre a des problèmes avec les élus politiques : tant mieux pour lui. Qu'il s'occupe des âmes, les politiques s'occupent des affaires publiques.
      Ce que vous appelez "les valeurs évangéliques" sont certes importants, primordiales mais ce ne sont pas des valeurs politiques. Vous connaissez Chesterton et son "Le monde moderne est plein d'anciennes vertus chrétiennes devenues folle" , Les valeurs évangéliques ne s'accordent pas avec le programme d'aucune formation politique : et tant mieux ! Parce que les valeurs chrétiennes ne forment pas un programme politique !

      Supprimer
    4. Avec plaisir Alain, car l'article initial, passionnant était néanmoins très long pour un commentaire. 14H55, c'était moi. L'anonymat est confortable...

      Quand, Jean Luc, une action politique va manifestement à l'encontre des valeurs chrétiennes ou l'éthique minimale, dépassant le strict concept de laicité, alors tous les hommes et femmes doivent se réunir contre cette action politique. C'est peut être pour cette raison, au nom de l'humanité, que parmi les Justes se sont retrouvés des femmes et des hommes d'honneur et de coeur, croyants, athées, prêtres, soeurs, communistes, gaullistes, socialistes, évêques, ouvriers, chefs d'entreprises, résistants, passants, voisines, le sel de l'humanité. Mais pas ceux qui criaient qu'il était bien de renvoyer des pauvres hères dans leur pays en guerre; mais je me trompe sans doute encore.

      Supprimer
    5. J'ignore si mon commentaire précédent, à l'attention de Mary, est passé.
      Je vais le republier "grosso-modo"
      - Je n'écris JAMAIS ( sauf oubli de ma part ) sous couvert de l'anonymat. Il faut avoir le courage de ses opinions.
      - Je pense qu'il ne faut pas injurier ceux qui pensent autrement, ni caricaturer leurs opinions, mais au contraire essayer de les comprendre, de comprendre leurs systèmes de pensée - qui sont peut-être tout aussi valables que les nôtres, bref, respecter ceux qui pensent autrement et s'exprimer avec courtoisie
      - La tolérance, c'est admettre les opinions d'autrui. Et j'ajoute que, si ceux qui ne changent jamais d'opinion ne sont pas forcément des fanatiques, il faut bien reconnaître que les fanatiques ne changent jamais d'opinion ( ils sont sûrs d'être détenteurs de LA vérité ). Comme le disait un philosophe, " le doute est le compagnon inséparable de la foi, tout comme l'ombre est la compagne inséparable de la lumière ". Je me répète : celui qui ne doute jamais n'est pas forcément un fanatique, mais il est bon de temps en temps de se remettre en question ( par exemple, en vérifiant ses sources : si vous saviez le nombre d'ouvrages historiques que j'ai lus ! ) .
      - Mary, je ne comprends pas votre éternel parti-pris contre le catholicisme, lequel, pour vous, semble être le christianisme tout entier.
      - Je rappelle que le christianisme, à l'instar de bien d'autres religions( bouddhisme, zoroastrime, taoïsme, hindouisme ) est divisé en de nombreuses branches.
      - le catholicisme n'est que l'une de ses branches : le christianisme comprend - liste non exhaustive - le protestantisme historique ( né au 16ème siècle, le protestantisme évangéliQUE ( celui-là même qui revendique 3 millions de nouveaux convertis chaque année en Chine ), le pentecôtisme, les coptes ( à la limite de la persécution )e, les Eglises orthodoxes, les chrétiens syriaques et nestoriens ( qui sont persécutés actuellement ), le catholicisme,les anglicans....
      -les fêtes chrétiennes qui vous hérissent ne sont PAS des fêtes exclusivement catholiques, car, hormis l'Assomption ( fêtée par catholiques et orthodoxes ), les protestants les fêtent également
      - Mais, bien entendu, sur le reste de votre article, vous avez raison :-)
      JLT

      Supprimer
    6. Jean Luc, la tolérance ce n'est pas admettre l'intolérable. Vous vous trompez sur mon intolérance vis à vis des religions. C"est un pasteur qui a dix ans m'a éveillée à la vie, à la culture et aux autres. Mais, les religions qui arment les bras ou soumettent ( longtemps les faibles et les femmes), opèrent le contrôle, la conformité... ne sont donc plus religion, qui relie à DIEU MAIS AUSSI QUI LIE LES HOMMES ENTRE EUX DANS UN DESTIN OU UN AVENIR COMMUN .
      Je suis sur une plage et vous envoie des fragances iodées.

      Supprimer
    7. Attention à la vague bleu marine quand même. Mouah !

      Supprimer
    8. Nous construirons et construisons des digues.

      Supprimer
  8. Le travail d'un collectif citoyen sur la dette française démontre que la dette de l'Etat représente 79% de la dette publique. Or, elle ne peut avoir été creusée par un excès de dépenses publiques puisque celles-ci n'ont augmenté que de 2% ces 30 dernières années. En fait, c'est surtout un déficit persistant de recettes qui explique le niveau de notre endettement. Les exonérations fiscales et sociales accordées aux grandes entreprises pour l'essentiel sur cette période, représentent un manque à gagner de 488 milliards d'euros. Il convient aussi de rappeler qu'une partie de notre dette provient du renflouement du système bancaire et financier au plus fort de la crise de 2008. La dette privée fut en quelque sorte nationalisée...Par ailleurs, 2% d'intérêts versés aux marchés financiers pendant 40 ans représentent 589 milliards d'euros...voilà comment le chiffre de 2000 milliards de dette permet au gouvernement de semer la panique et de verrouiller nos têtes pour présenter les sacrifices, économies et politiques d'austérité comme sans alternative. Voilà aussi pourquoi Valls peut prêcher la mort de la gauche auprès de celles et ceux qui voudraient encore croire en la politique sans avoir à changer le nom de leur parti...2000 milliards, ça n'est pourtant "que" le total du bilan financier de la BNP-Paribas, première banque européenne...

    RépondreSupprimer