168 entreprises participeront au premier test d’étiquetage environnemental
Le gouvernement vient de présenter la liste des volontaires sélectionnés pour cette expérimentation. L’impact écologique d’un millier de produits sera affiché dans les rayons à partir du 1er juillet. Mais le contenu exact de l’étiquette reste à définir.
Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie et du développement durable, a dévoilé le 8 mars la liste des 168 entreprises retenues pour participer à une opération de test de l’étiquetage environnemental.
À partir du 1er juillet et pendant un an, elles expérimenteront pour mille produits l’affichage d’un impact écologique à côté du prix commercial. Objectif : informer le consommateur des conséquences écologiques qu’ont la fabrication et le conditionnement des produits. Aliments, équipement, papeterie, habillement, boissons, cosmétiques, tous les secteurs d’activité sont représentés – des grands groupes (Carrefour, Leroy-Merlin, Decathlon, Pepsi, L’Oréal…) aux PME artisanales.
À la suite de l’étiquette énergie pour l’électroménager et de l’étiquette CO2 pour l’automobile
« L’étiquette énergie sur l’électroménager, ou plus récemment l’étiquette CO2 sur les véhicules, ont prouvé leur efficacité, a souligné Nathalie Kosciusko-Morizet. Tout l’enjeu aujourd’hui est de réussir à passer à la vitesse supérieure en mettant en place une démarche multicritères qui nous renseigne pleinement sur l’empreinte écologique de nos achats. »
Au-delà des émissions de gaz à effet de serre des produits et de leurs emballages, l’étiquetage a pour vocation de mesurer largement l’impact sur les ressources naturelles : eau, biodiversité, air et matières premières. « Un consommateur bien informé a envie de s’engager et peut orienter différemment la production », affirme la ministre.
Selon FNE, les consommateurs veulent une information fiable pour « voter avec leurs sous »
La fédération France nature environnement (FNE) soutient cette expérimentation. « Comme nous avons pu le voir avec l’étiquette classe-énergie sur les appareils électroménagers, l’affichage environnemental peut déclencher un cercle vertueux qui entraîne l’ensemble du marché vers plus d’environnement, affirme Gaël Virlouvet, responsable économie de l’association. De nombreux consommateurs l’ont bien compris et veulent disposer d’une information fiable pour l’ensemble des produits, pour pouvoir voter aussi avec leurs sous ».
Même satisfaction à l’Association force ouvrière consommateurs (Afoc) qui souligne que « l’information délivrée doit être fiable, lisible et compréhensible ».
Le casse-tête de l’emplacement de l’étiquette
Mais les industriels en sont encore loin. Ils doivent déjà décider où l’étiquette sera apposée. Si FNE plaide pour une information sur le produit même, certains producteurs s’inquiètent d’une multiplication des mentions. Un point de vue que partage Stéphane Bernard, juriste chargé de l’environnement à l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV). « Cet affichage va entrer en collision avec tout ce qu’on trouve déjà sur les emballages », prévient-il dans une interview donnée à l’agence Associated Press.
La ministre de l’écologie suggère un affichage mixte : données de base sur le produit et renvoi vers un site web.
Comment refléter correctement la réalité de l’impact d’un produit ?
Il n’existe pas non plus d’harmonisation de la manière de présenter les données. Certaines entreprises proposeront un bilan CO2 ou l’impact de la production du produit sur les ressources naturelles en valeur absolue. D’autres donneront une note en fonction des critères retenus. Reste à définir ces derniers pour qu’ils reflètent correctement la réalité de l’impact environnemental. « Des produits de l’agriculture conventionnelle pourraient avoir de meilleures notes que des produits bio », s’inquiète Stéphane Bernard.
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) travaille sur des référentiels par groupe de produits et sur une base de données pour faciliter le calcul des indicateurs.
L’évaluation de ce premier test d’étiquetage environnemental à grande échelle débutera au deuxième semestre 2012. Un bilan remis au Parlement, comme le prévoit l’article L. 112-10 du code de la consommation qui encadre ce dispositif, pourrait alors déboucher sur une généralisation de l’affichage.
pas de commentaires sur un sujet oh combien exceptionnel!!!ben faut dire que les écolos durs de durs deviennent à nos yeux des casses c...ou plus poliment dirons nous des intégristes ; Fumer dehors sous une bâche les fait chier ; un zeste d'alcoolémie en trop fait de ce chauffeur un horrible assassin ; La taxe carbone , le tramway , le bilan énergétique des logements , etc , etc et j'en garde des tonnes sous la semelle . dites le sable que nous gérerons lorsque vous ne nous laisserez que cela ne sera pas à vos yeux aussi un dangereux ennemi, bon allez soyez un peu sérieux , vos remarques , critiques sont oui tout à fait réelles mais bon ,, encore faut il être un peu souple , démocrate et réaliste et surtout pas con con !!!
RépondreSupprimerJ'aurai l'occasion de répondre à votre commentaire par un article, sous peu...
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