jeudi 5 mai 2011

Pèle-mêle


1- On ne peut qu'être satisfait que Ben Laden ait été mis hors d'état de nuire. Néanmoins, on peut se demander si son assassinat, car c'est bien de cela qu'il s'agit (en droit français, un assassinat c'est un homicide volontaire avec préméditation), était nécessaire. En tous les cas, les réjouissances, auxquelles elles ont donné lieu, m'ont paru déplacées, notamment dans les pays qui se réclament de justice...
Il me semble que les procès des criminels nazis à Nuremberg et Jérusalem (Eichmann) ou les procédures devant le Tribunal Pénal International (Rwanda, Bosnie), ou au Cambodge ont eu des vertus pédagogiques exemplaires, sans parler de la mise à nu des crimes commis.
Ne doutons-pas que juger le terroriste Ben Laden aurait permis d'en connaitre un peu plus sur la nébuleuse Al-Qaïda: son organisation, son implication dans les actes de terrorisme, ses relations avec le Pakistan (et ses services secrets) ainsi que, peut-être, avec d'autres pays...
Il apparait, à travers ce que veulent bien nous raconter les autorités états-uniennes, qu'il n'aurait pas été compliqué de capturer le chef terroriste et de le faire juger devant une juridiction ad hoc... 
Faire disparaitre Ben Laden cacherait-il des choses compromettantes?

2- Ainsi le PS et EELV (Europe Ecologie-Les Verts) sont-ils en ébullition, à quelques semaines des primaires qui permettront de désigner leur candidat respectif aux Présidentielles. Le processus démocratique de choix est tout à l'honneur de ceux qui le pratiquent. Il présente des risques que vivent actuellement les 2 partis:

- au PS, les tentations des candidats sont grandes de faire parler d'eux et les "petites phrases" énoncées pour attirer l'attention des médias ne sont pas toujours innocentes...Si, de plus, un candidat, DSK, entretient le mystère sur sa décision (qui semble ne plus faire l'ombre d'un doute), le jeu devient trouble, dans l'attente de l'annonce officielle des candidatures. Et, évidemment, les médias font leur miel de tout cela. On l'a bien vu mardi où l'on pouvait suivre d'heure en heure (si tant est que l'on en ait eu le temps)  les péripéties de la candidature, soit-disant évidente pour ses amis, du Directeur du FMI, tandis que d'autres tenaient pour certaine la non-candidature de Martine Aubry. C'est un avant-goût de ce que sera la campagne entre les candidats PS...Comment voulez-vous qu'il n'en reste pas de traces ensuite?

- à EELV: au duel annoncé entre Nicolas Hulot et Eva Joly, viennent se substituer, pour l'instant, les débats internes pour la direction du Parti (congrès début juin). Entre les Verts historiques, menés par l'actuelle Secrétaire Nationale, Cécile Duflot, et ceux qui ont réussi à élargir l'assise du Mouvement, comme Cohn-Bendit ou Bové (c'est,  en fait, un peu plus compliqué que cela...), la bataille va aller crescendo, avant d'être relayée par celle qui devra désigner le candidat écologiste. De plus, se profile une autre stratégie consistant à affirmer que, pour que la gauche soit présente au second tour des Présidentielles, il valait mieux négocier l'absence d'un candidat Vert en contrepartie d'un nombre important de circonscriptions législatives et de ministères...Encore une fois, des conflits en perspective qui laisseront des traces dans la  tête des électeurs potentiels...

3- Une nouvelle fois, le Président de la République a prouvé que la démocratie, pour lui, c'était: "cause toujours, c'est moi qui ai raison".
En visite à la plus grande centrale nucléaire européenne, Gravelines, il a déclaré que les peurs concernant le nucléaire étaient "moyenâgeuses" et "irrationnelles", et que la France continuerait à développer son nucléaire. Peu lui chaut que des pays abandonnent le nucléaire ou suspendent leurs projets, que les scientifiques estiment que ce n'est pas une technologie sûre à 100% (on en frémit quand on pense aux conséquences d'une catastrophe à Gravelines!), que le prix revendiqué par la France de l'électricité nucléaire est faux (car il ne prend pas en compte les démantèlement des 58 centrales, estimées à plus de 200 milliards d'euros...), que l'on ne sait pas quoi faire des déchets (radio-actifs pendant des centaines ou milliers d'années). On est, pourtant, capable de sortir du nucléaire en une génération (même moins, suivant les Allemands). Les Français ne veulent pas vivre avec une épée de Damoclès au-dessus d'eux, ni les Européens, d'ailleurs, directement menacés aussi par nos centrales; bref, N Sarkozy ne peut avoir raison tout seul. Le minimum serait d'engager un vaste débat en France et si les Français sont partagés, ce n'est pas le Président qui tranchera, mais les citoyens, par un référendum! C'est simple, finalement, la démocratie...Sauf quand les profits s'en mêlent et Areva et EDF sont là pour faire suffisamment pression pour brouiller les cartes...

Je me prends à rêver aux centaines de milliers d'emplois, non délocalisables, à créer dans le domaine des énergies renouvelables et dans celui des économies d'énergie... Or, ce ne devrait pas être un rêve, car, dans un an, nous avons la possibilité d'en faire une réalité! Il suffit, tout simplement  de...changer de Président en 2012!

1 commentaire:

  1. A T ON PENSER A VERIFIER LES CANDELABRES FRAGILISES PAR LE TEMPS. ON SAIT QUE CERTAINS MODELES VIEILLISSENT TRES MAL COMME CELUI QUI A GRIEVEMENT BLESSE L AGENT MUNICIPAL.IL FAUT DIRE QUE CE CANDELABRE A ETE BOUSCULE PAR UN VEHICULE MAIS QUAND MEME. DANS LA FOULEE ON POURRAIT LES REMPLACER PAR DES CANDELABRES SOLAIRES. REFLECHISSEMENT. JE SOUHAITE UN PROMPT RETABLISSEMENT A CET AGENT ET LA MISE EN OEUVRE D UNE VRAIE POLITIQUE DE SECURITE AU TRAVAIL DE LA PART DE LA MUNICIPALITE.

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