samedi 14 mars 2015

Rétro : quelques mois avant une défaite annoncée (6)




mardi 2 avril 2013


A Hénin-Beaumont et autour


- La ville d'Avion est toujours plombée par un emprunt dit "toxique" (emprunt à taux variable, fonction de l'évolution de la parité entre le franc suisse et l'euro). Elle a provisionné dans son budget la somme de 350 000 euros. La ville d'Hénin-Beaumont se trouve dans la même situation et l'on verra, lors du vote du budget la semaine prochaine, combien elle a provisionné. Cet emprunt n'a pas été contracté par la majorité actuelle. Mais sans réaction, malgré les avertissements lancés, notamment ici, elle n'a jamais essayé de négocier, probablement parce qu'elle n'avait pas compris l'urgence de se sortir, au plus vite, de ce guêpier. Certes l'inexpérience de début de mandat pouvait être encore une excuse, mais les conseils prodigués en interne n'ont pas été à la hauteur... D'autant plus que je me suis laissé dire que Dexia avait fait des propositions auxquelles la ville n'a jamais répondu !
C'est bien l'exemple de tout ce qui aura fait défaut à la majorité municipale : le manque de compétences et le refus d'écouter les conseils extérieurs (ce qu'on a appelé le repli sectaire). Cela, conjugué avec l'inexpérience, l'absence d'empathie pour les citoyens, la suffisance des élus et la frilosité ont conduit à l'échec actuel, malgré la pression préfectorale sur les budgets et la complaisance des citoyens devant l'augmentation constante des impôts. Oh certes, le maire, après des débuts catastrophiques, s'était résolu, sous les conseils empressés de "parrains" effrayés par ce qui se passait sur Hénin-Beaumont (ce sont les mêmes parrains qui souhaitent  aujourd'hui que le maire ne reparte pas en 2014...) ont proposé un coach (JM Stiévenart) qui, rapidement, a jeté l'éponge. Le secret professionnel interdit à cet ex-maire de Villeneuve d'Ascq de s'exprimer sur ce qu'il a vu et entendu, mais nous aurons, un jour, l'occasion d'y revenir...



- A l'intérieur de la majorité municipale, 12 élus ont opté pour une quasi-sécession, nous dévoilant une autre caractéristique du maire : son manque d'écoute en interne et sa non-prise en compte des opinions divergentes. Ce qui n'est pas dit expressément, mais murmuré, c'est ce que j'ai appelé le "maraboutage" du maire par son DGS. La rébellion interne s'exprime aujourd'hui, en matière de budget, par des reproches sur les diminutions, semble-t-il drastiques, des crédits culture (compétence d'une adjointe du groupe dit des 12 mécontente) et la baisse seulement symbolique de la pression fiscale. Nul doute que cette opposition interne ne votera pas contre le budget, parce que si l'opposition frontiste en faisait de même, le budget serait refusé et, rapidement, le Préfet serait obligé de l'imposer. Politiquement, d'ailleurs, on voit mal ces élus opposants internes donner du grain à moudre à tous ceux qui les soupçonnent de collusion avec le FN... L'abstention sur le budget est donc probable (avec peut-être quelques compensations... ) : en somme, une tempête dans un verre d'eau, quoique cela laissera des traces indélébiles pour un rassemblement lors d'un éventuel second tour des municipales...



- La ville de Liévin possède un centre aquatique très prisé, Nauticaa, qui draine du monde (400 000 personnes) et qui a coûté très cher (impossible d'en retrouver le coût, mais un projet du même type vient de naître à Arras, pour 20 millions d'euros). La gestion de Nauticcaa a été déléguée (DSP) à une société qui se rémunère sur les prix des entrées. Mais il y a des travaux réguliers à prévoir, à la charge du délégant et la dernière note est plutôt salée: plus de 550 000 euros !
L'ironie de l'histoire est que la majorité municipale héninoise, qui n'a rien fait pendant 4 ans et qui pourrait, peut-être, dégager une maigre marge d'autofinancement de 7 millions par an, a lancé cette idée saugrenue de transformer la piscine actuelle en centre nautique ! Vous me direz, nous sommes en année préelectorale...Mais quand même, il faut être sérieux : avec 2 centres nautiques à proximité, une délégation de service publique serait nécessaire (pas de compétence interne) et plomberait les finances de la ville pour plusieurs années (investissement initial et travaux réguliers).

- enfin 2 sujets qui nous éloignent un peu d'HB:
* je suis surpris que le tract distribué par le PS lors de l'élection cantonale de 2011 ait été jugé diffamatoire envers le FN, par le tribunal de Béthune. Était évoquée la démission de Marion Le Pen du conseil municipal d'HB, pour cumul de mandats, alors que la présidente du FN venait d'être réélue député européenne et devait choisir entre le mandat municipal, le seul non indemnisé, le mandat européen et le mandat régional. Le tract signalait qu'elle avait ainsi trompé les Héninois, en les quittant, pour des raisons financières. Je ne sais si c'était la raison, mais je ne vois pas en quoi la liberté d'expression a été bafouée par cette explication. J'espère que le PS fera appel parce que je trouve le jugement mal fondé et que la Cour de Douai pourrait infirmer ce jugement.
* le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, a qualifié d'"inepties" les raisons invoquées par le président du Conseil régional, Daniel Percheron, pour critiquer les atermoiements de l'état dans le dossier du canal Seine-Nord (« Contrairement aux inepties rapportées par le président du Conseil régional, le rapport de reconfiguration du canal Seine Nord est celui de techniciens, et non de politiques »). Charge inouïe de l'ancien maire de Boulogne, hollandiste convaincu, contre le tout puissant "deus ex machina" du PS 62 (et même d'ailleurs), lui-même prohollande, lors des primaires socialistes, contre M. Aubry. Il est vrai que je sais que F. Cuvillier a toujours été, dans la discrétion, très critique envers l'omnipotence de D. Percheron. Fin de règne difficile pour le président du conseil régional : un PS 62, à sa botte, sous l'oeil du cyclone (tutelle de la Fédé, procès Kucheida, Dalongeville...) et qui ne veut pas passer la main au conseil régional à Pierre de Saintignon, protégé de Martine Aubry. Le mot du ministre (qui a pourtant été bien aidé pour la rénovation du port de Boulogne) sonne-t-il le début de l'hallali contre l'omnipotent DP ? Le PS national, en effet, sent bien que les révélations vont continuer à se faire jour et il est temps de se démarquer... de 40 ans de gestion sulfureuse de la Fédé 62 !

2 commentaires:

  1. FN : les candidats FN ne souhaitent pas répondre à la question " Sa priorité pour le Département ? "

    Alors ? Pas de programme ? Pas compris la question ? Pas de cerveau ? Parlent pas français ? C'est quoi un département ?... un peu tout ça en fait...

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  2. A Hénin et ailleurs, les coucous- girouettes du fn récupèrent tous les symboles possibles et mangent à tous les râteliers. Associations héninoises ne vous laissez pas récupérer par ses usurpateurs et ces imposteurs de première.

    La Croix-Rouge refuse d'être récupérée par le Front national /Le Point -

    "En diffusant un tract avec le logo de l'organisation, le parti d'extrême droite a créé la polémique. La Croix-Rouge demande le retrait du document.
    "Alors que la Croix-Rouge s'est offusquée de figurer sur un tract du FN, le parti et sa présidente ont refusé de réagir publiquement. Alors que la Croix-Rouge s'est offusquée de figurer sur un tract du FN, le parti et sa présidente ont refusé de réagir ar Le Point.fr

    Le FN se serait bien passé d'une polémique de plus à l'approche des élections départementales. La Croix-Rouge française accuse en effet le parti d'extrême droite d'utiliser son logo de façon abusive, comme le rapporte ce vendredi Europe1. Dans le cadre de la campagne électorale, un tract diffusé à l'échelle nationale utilise ainsi le logo de l'organisation. Mis en ligne jeudi sur le site du FN, ce document de huit pages consacre une page à la défense des services publics. Sous le titre "Service public et ruralité : notre priorité" figurent les enseignes de la police nationale, de l'hôpital, de La Poste et donc de la Croix -Rouge. Cette dernière photo montre une veste du Samu social où figure le logo de l'ONG. "Nous défendrons au conseil départemental le maintien des services publics de proximité et de qualité", est-il stipulé à côté de ces illustrations. "

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