dimanche 18 septembre 2011

Impressions d'époque (juillet 2007)


 Ci-dessous, des extraits de ce que j'ai écrit, en juillet 2007, à Serge Janquin, alors 1er secrétaire fédéral du PS, qui m'avait demandé de lui faire un état de la situation politique à Hénin-Beaumont. En bleu, des précisions datant d'aujourd'hui...


Après qu'il (Gérard Dalongeville) ait embauché près de 200 personnes à l'issue des élections de 2001, en CDD, et devant la détérioration des comptes, la Chambre régionale des comptes a demandé que des mesures drastiques soient prises. De ce fait, dès 2003, les impôts locaux ont été augmentés en moyenne de 85%! Parallèlement, la ville a vendu une grande partie de ses réserves foncières.
Les reproches qui lui sont adressés :
- je n'insisterai pas sur quelques affaires judiciaires, beaucoup initiées par le FN, et dont certaines sont encore pendantes, ni sur son affairisme ou celui de ses proches. Rumeurs et affaires en suspens n'étant pas suffisantes pour étayer une argumentation (comme quoi, à l'époque on pouvait supputer, mais sans aller plus loin, sur la malhonnêteté de GD)
- aucun investissement dans la ville. Certes la situation financière est délicate, mais on ne peut gérer une ville de cette importance (26 000 habitants) sans procéder à un minimum de réalisations : les projets Anru, qui étaient une bonne occasion, pataugent et rien ne sortira dans les prochains mois ; ce qui pourtant était relativement facile à faire, et que tous les autres Maires , à juste titre, ont ou vont inclure dans leur bilan, même si ce ne sont que des effets d'annonce.
- quant aux dépenses de fonctionnement, il suffit de se promener dans la ville, pour voir les chaussées et les trottoirs en triste état. Le jury des villes fleuries ne s'y est pas trompé, en retirant une étoile cette année, après une critique acerbe, que le Maire a soigneusement cachée, en laissant planer un doute sur la compétence du jury !
- en fait, la ville n'est porteuse d'aucune ambition et je me demande ce que le Maire pourra mettre à son bilan, à part le fait qu'il a réduit l'endettement de la ville, grâce à la fiscalité (et pourtant, on ne le savait pas, le déficit était reparti de plus belle, la CRC n'ayant pas surveillé entre 2006 et 2008)
- en septembre, je présenterai une analyse financière, que l'on sait déjà accablante
- sur le plan politique, Gérard Dalongeville a toujours été très ambigu, et ses relations avec le FN qualifiées d'immorales par beaucoup. 2 exemples connus des Héninois. Il a rencontré S.Briois, juste avant les élections de 2001 (affaire dite " Babou ", car la rencontre a eu lieu sur le parking de ce magasin ; devant les dénégations de G.Dalongeville, la cassette enregistrée est entre les mains de X! il m'est difficile de laisser le nom), et dernièrement il a reçu le conseiller frontiste, pour lui proposer de remettre une médaille (en tant que conseiller régional) à l'occasion d'un championnat d'escrime (Briois a refusé). Certes le contenu de ces rencontres fait partie des rumeurs, mais les rencontres ont bien eu lieu, et jamais démenties.
 
 L'Alliance républicaine(AR)

Formée par :
- le parti socialiste, dont le secrétaire de section Daniel Duquenne, est la potentielle tête de liste. D. Duquenne, ex-DGS du précédent Maire, P. Darchicourt (rejeté par la population en 2001), porte un ressentiment indicible envers G. Dalongeville.
-par une association fondée par Georges Bouquillon (ex-adjoint), vouant une haine sans fin envers le Maire.

Cette association dispose d'une certaine assise dans la ville, mais pêche sur plusieurs points :
- les antécédents de ses 2 leaders les handicapent
- ils ont une réputation de faiblesse politique inquiétante
- leurs déclarations sont sans équivoque : plutôt un FN qui gagne les élections (et ne restera que 6 ans) qu'un Dalongeville. Je ne suis pas sûr que ce dernier ne soit pas non plus un adepte de cette politique du pire !

Le Front National

Bien implanté depuis de nombreuses années grâce à un « enfant du pays » (né à Seclin !), S.Biois, il progresse. Au 1er tour des législatives, Marine Le Pen a fait près de 30% sur Hénin, et 45 % au second tour (41% sur la circonscription), ce qui a été analysé comme un vote, certes anti-Facon, mais également anti-Dalongeville .
On ne sait qui de M. Le Pen ou de Briois mènera la liste aux municipales.

Je pense donc que seule une liste de 1er tour rassemblant des voix de droite et de gauche permettrait d'éviter l'impensable (la victoire du FN).
Dalongeville n'étant pas l'homme de la situation, il ne reste que 2 hypothèses :
- l'une est que D. Duquenne accepte que quelqu'un d'autre prenne la tête d’une liste de rassemblement élargi. Seul son parti pourrait le lui imposer car c'est un légitimiste, bien qu'il déclare " urbi et orbi » qu'il est prêt à entrer en dissidence, si Dalongeville est soutenu par le PS. N'oublions pas que le poste de conseiller général est renouvelable…
- au cas où la solution précédente n'était pas possible, reste celle d'une autre liste, mordant fortement à droite, et pouvant rassembler dans un deuxième tour, sinon les électeurs de l'Alliance (à condition qu'elle soit avant cette dernière au 1er tour), au moins ceux qui ne voudraient pas suivre la politique du pire des 2 autres listes. Certes, cette 2ème solution est moins rassurante.

Serge, j'ai bien conscience que cette analyse va à l'encontre de celle du PS, mais je pense que l'option Dalongeville est injouable, vu, je le répète, la déconsidération qui est la sienne sur HB.

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