vendredi 16 septembre 2011

Bilan de la politique du gouvernement en matière d'éducation

La synthèse suivante s'inspire très fortement du travail mené par le groupe de réflexion (think tank), Terra Nova, proche du PS. Je n'ai fait qu'y ajouter quelques idées personnelles...


Au lieu de s’attacher à atteindre les objectifs, définis lors du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000, et précisés à Barcelone en 2002, de conduire 85 % des jeunes au niveau du baccalauréat, et 50 % à celui de la licence, les politiques publiques conduites depuis lors n’ont eu de cesse de réduire les moyens consacrés à l’éducation, au mépris de toute stratégie d’investissement dans l’avenir. La réduction des effectifs, faite à l'aveugle, est significative d'une non-prise en compte de l'avenir.
 
La rentrée scolaire 2011-2012 s'est déroulée dans un contexte de tension exacerbée. Ce qui suit révèle les blocages et échecs des réformes éducatives menées par la droite à travers six points :
 
- Le choix de mettre fin à l’accueil des enfants de 2 ans en maternelle, en échange d’économies d’emplois (10 à 15 000), a des incidences scolaires et surtout sociales majeures, en freinant l’accès à l’emploi des femmes. Ce sont notamment les familles les moins favorisées qui en pâtissent. Le transfert de la prise en charge de la petite enfance aux familles, communes ou entreprises pénalise les ménages les plus modestes.
 
- La réduction du nombre de redoublements, si elle permet l’économie d’emplois enseignants (20 000), se contente de ne traiter que les symptômes, et non les causes, de l’échec scolaire : chaque année, environ 20 % des élèves quittent le système éducatif sans baccalauréat ni premier diplôme professionnel ; le quart le plus faible des lycéens de 15 ans voient leur niveau continuer à baisser (voir l'enquête internationale PISA). Or, la lutte contre l’échec scolaire débute bien en amont, notamment à l’école maternelle: or, comme on l'a vu dans le point précédent, on ne souhaite pas mettre en place une cohérence des formations en maternelle (profitant à toutes les familles quelles que soient leurs conditions)...Dommage parce que la France était reconnue pour sa formation préscolaire accessible à tous.
 
- La faiblesse du taux d’encadrement à l’école primaire (largement inférieur aux autres pays) est un frein à l’acquisition des compétences, en particulier pour les élèves issus des milieux les moins favorisés. Il est urgent de recréer des emplois, mieux former les enseignants et mieux allouer les moyens pour réduire les effectifs.
 
- La réduction à trois ans de la préparation au baccalauréat professionnel pose le problème de l’acquisition des compétences nécessaires par les élèves. L’apprentissage conduit une large proportion d’entre eux à un cul-de-sac : pas de poursuite d’études ou de formation. Mieux armer ces élèves permettrait de faire du baccalauréat professionnel un véritable ascenseur social, d'autant plus que ceux qui poursuivent ce type d'études sont très souvent issus de milieux modestes.
 
- Le lycée fonctionne aujourd’hui comme un établissement de tri sélectif, répartissant les élèves dans les séries générales, technologiques ou professionnelles. Ces séries se distinguent non seulement par les enseignements qu’elles proposent, mais également par le milieu socio-professionnel des élèves qu’elles accueillent. Cette ségrégation sociale, liée à l’organisation actuelle du baccalauréat, rend inaccessible l’objectif de 50 % de jeunes conduits au niveau de la licence (35% aujourd'hui), alors même que seul le baccalauréat général prépare aujourd’hui convenablement aux études conduisant à la licence et à rendre possible un accès à "la société de la connaissance", indispensable pour assurer une société de plein emploi et la cohésion sociale.
 
- La suppression unilatérale et sans dispositif de substitution de la formation des maîtres a déjà montré cette année ses conséquences catastrophiques. Or la maîtrise de méthodes pédagogiques appropriées dès le cours préparatoire permet de prévenir une grande part de l’échec scolaire. Elle ne peut seulement s’acquérir « sur le tas », et nécessite une solide formation initiale et continue, théorique et de terrain. La suppression des IUFM, au fonctionnement certes imparfait, nous prépare à un avenir sombre.

En conclusion: l'obsession du gouvernement de réduire les effectifs s'est faite sans vision des moyen et long termes. Le système éducatif français va en souffrir pendant longtemps...C'est probablement le plus grand échec de Nicolas Sarkozy!

4 commentaires:

  1. SUPPRIMER SANS REFLECHIR? LES ELUS HENINOIS CONNAISSENT. D AILLEURS ILS ADOPTENT DEPUIS LE DEBUT DE LEUR ARRIVEE UNE ATTITUDE MEPRISANTE ENVERS TOUS CEUX QUI LES CONTREDISENT SURTOUT L OPPOSITION REPUBLICAINE ET DEUX SYNDICATS QUI DEFENDENT VRAIMENT LES PLUS FAIBLES DES AGENTS. OUI CETTE MUNICIPALITE MENEE PAR UN MAIRE A DEUX TETES DONT UNE EST SOUVENT EMBUEE NE REAGIT PAS LORSQUE LES ECOLES SITUEES EN REP SE RETROUVENT AVEC DES EFFECTIFS DE 25 ET 26 ELEVES ALORS QUE LA REGLE EST 23 ELEVES MAXI. ENFIN IL RESTE LA DUCASSE QUI N A PAS LE DROIT DE S INSTALLER A UN ENDROIT OU ELLE S INSTALLE ET INVERSEMENT. BON COURAGE A TOUS POUR PAYER VOS IMPOTS LOCAUX AUGMENTES DE 15% FIN 2009.

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  2. La voix du nord ce jour
    UNe des pires comparses de GD en pleine page pour les journées du patrimoine
    Regardez la a droite
    Comment la villes fait elle pour ne pas se separer des personnes corrompus au sein de leurs effectifs...surtout quand on est si proche de Mr Bouch....e

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  3. Alain, vous ne nous avez rien dit des journées d'été du FN

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  4. A 10H05

    Je n'aurais pas pu mieux dire que l'article de ce jour sur Alter Echo...

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