lundi 17 septembre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (41) : une bien rude mission pour le soldat Annick Genty

La Voix du Nord
PASCAL WALLART

16/09/2012
Ce n'est pas un cadeau, loin de là... ou alors fortement empoisonné que la tâche qui échoit à Annick Genty en ce début octobre 2007. La militante héninoise revient au premier rang après quelques années de demi-purgatoire. Nouvelle membre de la liste Darchicourt en 2001, elle prend très mal le revers aux municipales, d'autant plus que ses quelques mois de conseillère d'opposition seront un véritable cauchemar.
Brocardée et humiliée par Gérard Dalongeville à longueur de conseil municipal, Mme Genty, rapidement démissionnaire pour cause d'incompatibilité entre sa fonction professionnelle et son mandat (l'invalidation serait de toutes façons venue la contraindre à quitter l'assemblée communale), est toujours restée à l'abri des déchirements internes des socialistes héninois.
Bénéficiant d'un mandat de secrétaire fédérale « femme », celle qui tentera un temps de ravir le leadership de la section locale à Daniel Duquenne (ce qui aurait sans doute tout changé AA: voir ci-dessous) est donc investie d'une sacrée mission par Serge Janquin. Celle de remettre de l'ordre dans la famille socialiste en gérant les affaires locales jusqu'aux élections de l'automne 2008 (AA: Congrès PS).
Pour ce faire, la section officielle (ou ce qu'il en reste après la création controversée de l'Alliance républicaine) et celle des radicaux-socialistes sont dissoutes afin de faire naître un nouveau noyau homogène (un voeu pieux !) en vue des municipales désormais à une portée de baïonnette.
Un travail herculéen pour lequel Annik Genty n'est pas seule aux commandes puisque la manoeuvre est chapeautée par nul autre que Jean-Pierre Kucheida, toujours très attentif au destin héninois. « Il va désormais nous falloir travailler au rassemblement de l'ensemble des forces de gauche. La situation est compliquée et atypique mais la tâche n'est pas insurmontable  » nous expliquait alors la « chargée de mission ». Qui se retrouve, en sus, avec deux cas à gérer : celui de Daniel Duquenne que la fédération ne se résout pas à exclure, Mme Genty se bornant à commenter qu'il « s'est exclu de lui-même en s'alliant avec l'UMP  » ; mais aussi celui de Gérard Dalongeville à propos duquel la « fédé » continue à préserver la tactique du flou bien peu artistique. Alors qu'Annick Genty rêve déjà à un 2008 qui lui sourirait pour peu qu'en remerciement de sa mission on fasse d'elle la première des socialistes. AA: il semblerait donc qu'on avait également menti à A. Genty en lui laissant croire cela
Des questions qui ont besoin de rapides réponses car, dans le camp adverse, les municipales s'organisent avec une Marine Le Pen gonflée par des législatives prometteuses et qui bénéficie alors d'un buzz médiatique incroyable après avoir été agressée lors du marché aux puces de la gare et du centre ville. « Nous débarrasseront Hénin-Beaumont des caïds !  » promet-elle alors (AA: argument très peu utilisé à HB, par le FN, contrairement à d'autres endroits en France, car la délinquance y est minime, encore aujourd'hui)... Pendant ce temps, Daniel Duquenne s'est mis à l'heure du «  ni-ni »... Alors que la bande des cinq (Régine Calzia, Pierre Ferrari, David Noël, Jean-Pierre Policante et Éric Mouton pour ceux qui n'auraient pas suivi les épisodes précédents) taxent dans un communiqué incendiaire son Alliance républicaine de « Droite dure » héninoise », lui persiste et signe. Motivant inlassablement son initiative par un mépris conjoncturel des étiquettes politiques : « L'Alliance républicaine n'est pas concernée par les guéguerres entre les partis. Elle n'est ni de gauche, ni de droite, elle est résolument pour Hénin-Beaumont !  » Une donne qui va être bouleversée, mi-novembre, par l'arrivée sans tambour ni trompettes à Hénin-Beaumont d'une femme de tête et de poids au sein du PS. Marie-Noëlle Lienemann déboule en ville et on peut imaginer que cela sonne là le glas des espérances dalongeviliennes. Tout faux !

AA: ainsi le club des 5 (à part la Verte), qui naviguait entre Dalongeville et l'AR, se préparait, sans vraiment le savoir alors, à passer avec armes et bagages chez Dalongeville, dans le sillage de MN Lienemann. Daniel Duquenne résistait et on peut penser que, si A. Genty avait pris la section, une partie de ses amis auraient aussi basculé chez MNL et se seraient compromis avec GD, ce qui, en effet, aurait changé les choses, car l'AR, si tant est qu'elle aurait encore existé, n'aurait pas gagné en 2009... 

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