En Europe, le
Brexit ne fait pas envie
Editorial. La victoire du « out » au référendum du 23 juin au
Royaume Uni n’a pas sonné le début de la fin de l’Union européenne.
LE MONDE | 10.01.2017
Il y a bientôt sept mois, les Britanniques votaient en faveur du Brexit. A
près de 52 % des suffrages, les sujets du Royaume-Uni décidaient de
quitter l’Union européenne. Le reste de l’Europe a pris peur. Cette
manifestation de rejet sonnait le début de la fin de l’UE. A tout le moins,
elle portait un coup terrible à l’image de l’Union. Elle allait susciter des
vocations, marquer le début d’un détricotage de ce que les Européens ont mis
plus d’un demi-siècle à bâtir. Grosse vague de « blues » sur le Vieux
Continent. A tort.
Car la vérité est que le Brexit ne fait pas envie. L’europhobie ne traverse
pas les eaux froides de la Manche. Au contraire. L’Europe est cette chose
bizarre qui ne suscite guère d’enthousiasme dans les opinions de ses membres
mais, pour autant, que personne ne veut quitter. Moins que jamais. Le
référendum du 23 juin 2016 chez nos cousins britanniques a même plutôt
renforcé l’attachement à l’Union européenne. AA : "nos cousins" se posent d'autant plus la question que l'Ecosse et l'Irlande ont voté contre la "sortie" de l'UE. C’est une bonne nouvelle, à la
veille des élections qui doivent avoir lieu cette année aux Pays-Bas, en France
et en Allemagne. AA : législatives dans les 3, plus présidentielle et sénatoriales en France.
Pas d’effet « domino »
Un sondage réalisé par l’institut Win Gallup du 25 novembre au
7 décembre – auprès de 14 969 Européens – indique que le Brexit n’a
pas produit d’effet « domino » : dans tous les Etats membres, la
majorité des Européens souhaitent que leur pays reste dans l’UE. Dans la
plupart des pays, les chiffres sont même plutôt en hausse à la suite du Brexit.
Détail qui a son importance : seuls 46 % (et non plus 52 %) des
Britanniques voteraient aujourd’hui pour le Brexit.
Une étude IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès témoigne du même phénomène en
Allemagne et en France. Dans ces deux pays, qui sont au cœur de la construction
européenne, l’appartenance à l’UE est cotée à la hausse. Commandées par la
Fondation Robert-Schuman, une série d’enquêtes menées en novembre par l’IFOP au
sein de l’UE (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne) témoignent d’un
regard réaliste porté sur le Brexit. Une majorité des sondés n’y voient pas une
catastrophe pour l’Europe, mais une affaire qui affaiblira l’économie britannique. AA : relativisons les sondages, mais, d'une part, l'impression que je ressens dans mon entourage va dans ce sens; d'autre part, les difficultés politiques auxquelles se heurte la première ministre anglaise sont visibles : on a l'impression qu'elle ne sait pas par où prendre le problème (rappelons quand même qu'elle était pour le non au Brexit... cela sans mettre en doute sa loyauté !). Enfin, le Conseil européen a décidé de faire front uni dans les négociations et d'être inflexible...
L’UE n’est plus une histoire d’amour
L’Italie apparaît comme le maillon européen le plus faible. Elle est le
pays où l’euroscepticisme est le plus fort. Et, pourtant, même en Italie, les
partis anti-européens sont obligés de tenir compte de l’état de l’opinion :
l’europhobie ne fait pas un programme de gouvernement. A tel point que le
Mouvement 5 étoiles de l’Italien Beppe Grillo a esquissé une vaine tentative de
rapprochement avec le groupe le plus « européiste » du Parlement
européen celui du Belge Guy Verhofstadt. AA : c'est ce groupe fédéraliste qui a refusé l'union... Grillo est-il maintenant "grillé" auprès de ses électeurs, après ce faux-pas ?
Mais, aux Pays-Bas comme en France, les formations d’extrême droite, comme
le Parti pour la liberté de Geert Wilder ou le Front national de Marine Le Pen,
ont bien compris aussi que leur tropisme anti-européen était minoritaire :
elles ne prônent plus la sortie de l’UE. Il en va de même en Allemagne, où
l’AfD a changé de bouc émissaire, passant de l’UE aux immigrés en général.
L’UE n’est pas, n’est plus, une histoire d’amour : elle ne stimule
guère notre libido politique. Mais tout se passe comme si les Européens
saisissaient bien le profil du monde qui s’annonce, marqué par le réveil d’un
nationalisme brutal, dans l’Amérique de Donald Trump, la Chine de Xi Jinping,
la Russie de Vladimir Poutine, l’Inde de Narendra Modi. Dans cet univers de
blocs de puissance, le seul instrument qu’ont les Européens pour tenir leur
place, c’est l’UE. Pas romantique, mais efficace. AA : La conclusion est donc bien la nécessité de renforcer l'Europe...
Le sondage Gallup donne 46% pour le Brexit, mais 48% contre, et non pas 54%. La présentation du "Monde" est trompeuse, car en France nous n'avons pas l'habitude de compter les indécis, nos sondages vont jusqu'à 100. Donc c'est 46/48.
RépondreSupprimerUn autre sondage, fin décembre celui-ci, donne le Brexit supérieur.
Et les jours avant le scrutins, le Brexit était perdant à 55% selon un sondage.
Bref, en ces matières, les sondages... on sait ce que ça vaut !
En revanche, si on addition les scores, les dynamiques des candidats critiques de la construction actuelle de l'Union européenne, c'est flagrant : Melenchon bien sûr, dans la primaire de la Belle Alliance Populaire ; Hamon est pour le Non à la constitution européenne, Montebourg pareil, Valls il aurait été pour le non mais aurait choisi oui par "discipline" donc laissons le de côté, Peillon vote non également. Ensuite il y a Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen.
Nous verrons lors du premier tour de la présidentielle si les arguments libéraux du Monde convainquent les Français. There is no alternative ! Nécessité de renforcer l'Union Européenne.
On verra... J'y crois pas. Les Français ne sont pas idiots, malgré la confusion sans cesse menée pour confondre Union Européenne et Europe. Confusion malhonnête s'il en est !
France Inter , ce matin à 9 h 45 , excellent reportage concernant le plan social à Vdn , et les stupides commentaires de monsieur briois , et aussi la haine de cette équipe municipale envers les médias , la démocratie et les attaques ignobles et directes envers les journalistes .A écouter pour une fois de plus comprendre quel sera notre avenir si par malheur ce parti accédait au pouvoir !
RépondreSupprimerAh tiens, Briois est aussi coupable du plan social à vdn. Décidement, le troll de 15h14 se disqualifie tout seul avec ses analyses à la mord moi l'noeud.
SupprimerBriois et son mapin(e)... en parlant de "noeud". Mon grand père disait: " Celui là, il est con comme une bi...". Merci papy! bribri est une calamité! C'est évident pourtant!
SupprimerTant que l'Angleterre restera en dehors de l'EU, tout ira mieux. Pas besoin de ces profiteurs.
RépondreSupprimerEffrayant, poutine et la mafia russe feraient chanter trump par le biais de vidéos immondes où ce dernier se livreraient à ses pratiques sexuelles de vieux pervers dérangé.
RépondreSupprimerJuste retour des choses pour l'immonde trump: poutine le dictateur tient trump, le malade mental, par la bi...!
C'est effrayant. Il faut se débarrasser de ces deux fous. On ne sait pas où ces psychopathes pourraient conduire le monde.
Un plan social n'est jamais bon,on sait quand ça commence mais pas quand ça finira;que ce soit des départs volontaires,des mesures d'âge ou autres ce ne sont que des licenciements et qu'importe "l'excellent commentaire" de France Inter,n'est-ce pas 15h14 !
RépondreSupprimer231 h 39 et vous même , soit ne comprenez rien , soit faites semblant , ou êtes vous la même personne . France INTER A FAIT UN REPORTAGE CLAIR SUR LE SUJET , Le plan social , nul ne le souhaite , l'entrepreneur lui s'explique , c'est la démocratie , puis viennent les discussions , sauf qu"avec le fn , comme dans leurs blogs , impossible de commenter ou discuter , un peu comme notre très chère Pravda , le fn ne peut pas être démocratique , il ment aussi naturellement que les oiseaux volent !
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RépondreSupprimerQu’elles semblent loin les prédictions pessimistes réalisées avant le référendum du 23 juin sur la sortie de l’Union européenne, quand le gouverneur de la Banque d’Angleterre envisageait une possible « récession technique » et, en tout cas, un sérieux ralentissement. En 2016, l’économie britannique a été la plus dynamique de tous les pays du G7, avec une croissance attendue à 2,2 % en 2016.
Jeudi 5 janvier, Andrew Haldane, le chef économiste de la Banque d’Angleterre, a fait son autocritique. Un mea culpa, certes, partiel. M. Haldane estime que le ralentissement économique n’a été que reporté dans le temps : il devrait se produire en 2017. Mais venant d’un membre du comité de politique monétaire britannique, l’aveu est de taille.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/01/06/brexit-le-mea-culpa-de-l-economiste-de-la-banque-d-angleterre_5058897_3234.html#IqB8321mpSIzB2Hi.99
En Angleterre, comme en Allemagne, le nombre de travailleurs précaires et de travailleurs pauvres constituent 20 pour cent des travailleurs...ceux qui dorment dans leur voiture, se suicident. Je ne veux pas de ce "modèle" là!JAMAIS!
RépondreSupprimerCe modèle porte un nom. Libéral. Comme gauche libérale.
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