mercredi 21 septembre 2016

L'intégration des Musulmans en France est en cours...

Comme on le lira dans l’étude ci-dessous (" Pour la première fois, un sondage met en lumière les divergences au sein de la deuxième religion en France"), les Musulmans ont une pratique de la religion plus importante que celle de la majorité de la population française. Il y a fort à parier que cette tendance va se rapprocher de celle des autres religions qui, avec le temps, se sont sécularisées au sein de la société française : le nombre de mariages mixtes va grandissant, l’école de la République et le contact avec le reste de la population française font entrer les Musulmans dans le moule de la société française (tout en conservant, s'ils le souhaitent, leurs convictions religieuses). En d’autres termes, les Musulmans s’intègrent petit à petit au sein de la République française, comme l’ont fait les Juifs dans la seconde moitié du XXème siècle. Pour cela, il convient d’éviter toute pratique discriminatoire… Et, c’est sur ce dernier point que l’étude révèle que les jeunes, souvent sous-diplômés et au chômage, rejettent la laïcité  et " L'islam est un moyen pour eux de s'affirmer en marge de la société "… Et c’est là-dessus que le pouvoir politique doit agir…

Les musulmans entre sécularisation et rigorisme
Le Monde 20/9/2016
C’est une radiographie des musulmans de France comme il n'y en avait encore jamais eu et qui permet de faire apparaître des réalités derrière les controverses et les conjectures qui ont envahi le débat public. C'est aussi une étude dont les conclusions et les interprétations formulées par ses auteurs prêteront immanquablement à débat. Les données de la riche enquête conduite par l'IFOP à la demande de l'Institut Montaigne frappent d'abord par l'ampleur de l'adhésion (28  %) en France à un islam d'affirmation, critique de la laïcité, d'abord soucieux de la loi religieuse. Il est qualifié de " fondamentaliste " et de " sécessionniste " dans le rapport. Et si la majorité des musulmans ne s'y reconnaissent pas, pas moins de la moitié des 15-25 ans, eux, se rangent dans cette catégorie. Il s'agit donc d'une tendance générationnelle lourde, qui touche les jeunes de manière puissante, dans un paysage religieux par ailleurs très différencié.
Pour explorer ce paysage, les enquêteurs ont posé plusieurs dizaines de questions à 1 029  personnes de 15 ans et plus se disant de confession musulmane (874) ou, sans se dire musulmanes, ayant au moins un parent musulman (155). Cet échantillon est extrait d'un plus vaste de 15 459 personnes. Cette enquête apporte des informations que l'interdiction légale de collecter des données personnelles religieuses rend très difficiles d'accès en France.
Elle permet ainsi d'évaluer la part des personnes de plus de 15 ans se disant musulmanes à 5,6  % de la population globale et à 1  % celles ne se déclarant pas musulmanes tout en ayant au moins un parent musulman, et qui traduisent un processus de " sortie de la religion ". On ne peut pour autant extrapoler précisément le nombre de musulmans vivant en France, souligne Antoine Jardin, ingénieur de recherche au CNRS, qui s'est chargé de l'exploitation des données, car " on ne peut imputer une religion d'appartenance aux moins de 15 ans ". Les musulmans n'ayant pas de parents musulmans, c'est-à-dire les convertis, comptent pour 7,5  % de l'échantillon. Globalement, cette population est plus jeune que la moyenne (avec une moyenne d'âge de 35,8 ans contre 53 ans pour les chrétiens et 43,5  ans pour les sans religion), au point que la part des musulmans monte à 10  % chez les 15-25 ans. Elle est française de naissance à 50  %, par acquisition de la nationalité à 24  %.
Elle est surreprésentée chez les ouvriers et les inactifs non retraités (parmi lesquels les lycéens, étudiants, jeunes à la recherche d'un premier emploi) et sous-représentée dans les classes supérieures du salariat. En dépit de cette origine sociale défavorisée, elle approche la moyenne nationale en termes de niveau de diplôme, même si une fraction importante (40  %) demeure sans diplôme ou avec un niveau inférieur au bac.
Les musulmans ont en commun une pratique religieuse plus soutenue que le reste de la population. Même si 30  % ne vont jamais dans une mosquée et si 30  % n'y vont qu'à l'occasion des principales fêtes, 31  % s'y rendent au moins une fois par semaine. La pratique de la prière est encore plus fréquente car elle est observée par des fidèles n'ayant pas une fréquentation assidue de la mosquée. Ainsi, la moitié de ceux qui ne vont dans un lieu de culte que pendant le ramadan observent les cinq prières quotidiennes, ainsi que 45  % de ceux s'y rendant moins souvent.
" Majorité silencieuse "
Deux éléments apparaissent comme de véritables marqueurs de l'identité musulmane, pratiquante ou non, tant ils sont partagés. Il s'agit d'abord de la viande halal, consommée exclusivement par 70  % d'entre eux et occasionnellement par 22  %. L'attachement à cette pratique conduit huit musulmans sur dix à estimer que les enfants devraient pouvoir manger halal à l'école.
L'autre marqueur est le voile. Quelque 65  % des musulmans de confession ou d'ascendance se disent favorables au voile et 24  % sont favorables au port du voile intégral, les femmes étant un peu plus favorables que les hommes dans l'un et l'autre cas. Cette approbation n'entraîne pas nécessairement une pratique : les deux tiers des femmes disent ne pas porter le voile, tandis que 35  % le portent, soit toujours (23  %), soit en dehors de leur lieu de travail ou d'étude (7  %), soit rarement (5  %).
L'opinion sur le port du niqab est un marqueur générationnel. Les plus de 40 ans y sont très nettement opposés (8 sur 10), tandis que cette pratique obtient un avis favorable de 40  % des moins de 25 ans. C'est aussi le cas d'autres sujets. Si une majorité des enquêtés répond oui à la question : " En France, la laïcité permet-elle de pratiquer librement sa religion ? ", plus d'un cinquième répond non, proportion qui monte à près de 40  % chez les moins de 30 ans. En revanche, la polygamie, dont l'interdiction est considérée comme normale par 75  %, ne trouve pas un écho différencié selon l'âge. Mais les jeunes sont plus nombreux que la moyenne (deux personnes sur trois ne considèrent pas que l'on devrait pouvoir exprimer sa foi au travail) à être favorables à la manifestation du religieux au travail. Enfin, si un tiers des enquêtés refuse de faire la bise à une personne de sexe opposé ou de se rendre dans une piscine mixte, 92,5  % acceptent de se faire soigner par un médecin de sexe opposé (85  % des femmes) et 88  % serrent la main d'une personne de sexe opposé.
A travers le traitement statistique des réponses, les enquêteurs ont identifié six catégories partageant un même système de valeurs construisant leur rapport au religieux. Ces groupes s'étagent des personnes les plus éloignées de la religion, favorables à la laïcité, ne formulant aucune revendication d'expression religieuse dans la vie quotidienne, à ceux ayant une vision plus engagée, présentant " des traits autoritaires ", c'est-à-dire " favorables à des normes sociales non discutables ", selon la définition d'Antoine Jardin, souvent favorables au port du niqab, à la polygamie, critiquant la laïcité.
In fine, soutiennent les auteurs, ces catégories pourraient être résumées en trois groupes. Le premier, représentant 46  % des musulmans de foi ou d'ascendance, regroupe les personnes n'ayant pas ou peu de revendications d'expression religieuse dans le quotidien et plaçant la loi de la République avant la loi religieuse tout en conservant une pratique religieuse supérieure à la moyenne nationale. Le rapport les qualifie de " soit totalement sécularisées, soit en train d'achever leur intégration dans le système de valeurs de la France contemporaine ". Ils sont qualifiés de " majorité silencieuse ".
Le second groupe, représentant un quart de l'effectif, se trouve dans une situation intermédiaire, avec une forte pratique, souvent favorable à l'expression de la religion au travail mais ayant intégré la laïcité. Le troisième groupe, ces 28  % cités auparavant qui ne considèrent pas que " la foi appartienne à la sphère privée ", est majoritairement favorable à l'expression de la religion au travail et conteste la laïcité. Le rapport de l'Institut Montaigne qualifie ce système de valeur de " clairement opposé aux valeurs de la République ", de " sécessionnistes "" L'islam est un moyen pour eux de s'affirmer en marge de la société ", affirme la note.
A travers cette classification, on voit se dessiner une double polarité au sein de la population musulmane, dont l'étude souligne qu'elle est étrangère à tout communautarisme. L'une, la plus nombreuse, " s'inscrit dans un système de valeur et dans une pratique religieuse qui s'insèrent sans heurts dans le corpus républicain ", deux tiers de l'échantillon jugeant que la laïcité permet de vivre librement sa religion. L'autre, très présente chez les jeunes générations, fait de la religion un élément structurant de son identité, valorisant les pratiques qu'il lui associe, parfois en opposition avec la loi (niqab).
C'est, au-delà des signes nombreux d'insertion de l'islam dans la société dont témoignent ces données, la signification et la portée sociale de cet islam identitaire des jeunes générations, cette sorte de " nouvelle fierté islamique " dont parle l'Institut Montaigne, qui est aujourd'hui au cœur des interrogations.

Cécile Chambraud

36 commentaires:

  1. Donc 28% de 4 millions, on est à 1 million de musulmans qui sont secessionistes et qui placent la charia avant les lois de la République.
    Ce n'est pas un motif de réjouissance.
    Quant aux mariages mixtes que vous évoquez dans votre introduction, ils n'apparaissent pas dans l'étude, et il se trouve que j'ai vu l'inverse; ils vont en se réduisant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On ne parle pas de charia dans cet article !
      J'aimerais connaitre vos sources sur le nombre de mariages mixtes se réduisant car je n'en ai trouvé aucune !

      Supprimer
    2. Alain les sondages,vous y croyez encore;à part ceux pour le pétrole et autres.

      Supprimer
    3. On ne parle pas de charia dans cet article, la journaliste a décidé d'écrire "loi religieuse". Dans l'étude, il n'y a pas d'euphémisme.

      C'est étrange que vous n'ayez trouvé aucune source, puisque précisément, vous affirmez que les mariages mixtes augmentent. C'était donc un mensonge? Une mystification?

      Et l'écrasante majorité des musulmans en France sont français, à part entière. Comme vous et moi. Donc en parler ainsi, je trouve que c'est, sinon raciste, du moins discriminatoire.

      Supprimer
    4. Il m'étonnerait que ceux qui déclarent respecter la loi religieuse, dans cette enquête, pratiquent la charia ! Cette interprétation dénote un état d'esprit étonnant pour le moins...
      Je note d'ailleurs que, dans votre premier message que je n'ai pas validé, vous me traitiez de raciste. Vous avez édulcoré votre propos cette fois-ci, mais vos intentions ne sont pas claires...
      Je n'ai pas l'intention de continuer cette discussion avec vous...

      Supprimer
    5. Parlons alors de Civitas et des intégristes catholiques ...

      Supprimer
  2. Il faudrait également que les jeunes issus de l'immigration, musulmans et laïcs soient enfin intégrés au marché du travail, sans discrimination. Ce qui n'est pas le cas. Et ces jeunes, discriminés,certains avec un bagage intellectuel important, je les ai rencontrés. Ils ne souhaitent , eux, qu'une chose. S'intéger.
    Je ne parlerai pas de la discrimination pour le logement, à l'entrée des boîtes de nuit...
    Lorsque l'on veut que nos concitoyens et concitoyennes d'origine étrangère s'intègrent, on ne les discrimine pas.
    Les mariages mixtes ne cesseront jamais d'augmenter. C'est naturel.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Mary , le mariage n'est pas "naturel". C'est une construction juridique, culturelle, parfois religieuse mais pas nécessairement. C'est bien pour cela qu'il a été ouvert aux couples de même sexe il y a peu de temps.
      Et précisément, comme c'est une construction culturelle, le mariage mixte n'obeit pas à des lois naturelles, il ne va pas en augmentant comme par miracle. La France a une tradition de mariage mixte très élevé ( qui diminue ). Mais dans la communauté anglaise d'origine pakistanaise, dans la communauté allemande d'origine turque : les mariages sont quasi exclusivement endogames. Et autre exemple : les Etats Unis où les cloisons ethniques pour le mariage sont forte et persistante.

      Démographie et sociologie sont des sciences, qui, désolé, ne peuvent se plier à nos désirs. Elles n'ont que le pouvoir de décrire la réalité, même si elle ne vous plait pas.

      Supprimer
    2. Le "mariage" n'est peut être pas naturel,mais l'amour obéit à ses propres lois. Il ne se préoccupe pas toujours de couleur de peau, d'origine ou de religion, d'âge et même de sexe.C'est bien ainsi. C'est lui le plus fort.
      La réaction la plus extrême , depuis 4 ou 5 ans , veut séparer et sépare les hommes et les femmes. Cela ne durera pas, espérons-le. J'affirme donc, encore une fois que les mariages mixtes iront en augmentant et j'affirme aussi que le métissage est la plus belle arme contre le racisme. C'est ainsi et c'est bien. L'amour n'a plus de frontières géographiques. La Terre est ronde et bleue. L'amour prend l'avion...il se fout des frontières.
      " L'amour est enfant de bohème qui n'a jamais, jamais connu de loi. Si tu ne m'aimes pas, je t'aime..."

      Supprimer
    3. A lire : http://www.slate.fr/story/123677/islam-de-linstitut-montaigne-est-fracassante. Conclusions peu ou prou identiques à celles du Monde

      Supprimer
    4. @Mary Vous commencez en disant que l'amour obéit à ses propres lois et terminez en citant qu'il n'en a jamais connu aucune.
      Je suis d'accord avec vous, je ne veux pas d'un système américain de cloisonnement des communautés. Et j'espère que la République saura se reprendre en main, et que les mariages mixtes augmenteront. Mais pour le moment, ce n'est pas le cas.

      @Alain Alpern : ce n'est pas très honnête ce que vous faites, mais vous le savez ;)

      Supprimer
    5. Pour calmer ce cher 11H55,qui semble vraiment s'épuiser sur un mot, proposons lui de remplacer "lois" par "élans", "attirance" ou bien par "furieux désirs"," tu es ma reine", "tu es mon prince", par "j'te kiffe graaave"... mais ce serait moins joli,à l'oreille, moins rythmé que "loi".Nous n'allons pas trucider l'opéra quand même!

      Je suis une fille du peuple, du vrai ( eh oui), alors, dites, 11H55, vous n'en avez pas assez d'enc... les mouches"?
      Ras le bol de ces obsessions autour des cultures, des nationalités et des origines.
      Cherchez. Il est une lutte bien plus urgente.Celle du climat et de ses futurs réfugiés. Celle du capitalisme le plus sauvage responsable du déséquilibre Nord-Sud et des crises actuelles dont ses actuels et futurs réfugiés.
      Non?

      Supprimer
  3. Ah ! Les fantasmes. Cela se soigne 8H59! Vous devez être bien malheureux...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout va pour le mieux dans ma vie personnelle, familiale, professionnelle et amicale. Merci de votre sollicitude. Quant aux fantasmes, vous auriez pu préciser, parce que je n'ai fait que détailler l'étude évoquée. Si c'est un fantasme, ce n'est pas moi le responsable, mais ceux qui ont fait l'étude.

      Supprimer
    2. Mary, non au FN, plus que jamais!22 septembre 2016 à 07:20

      Vous êtes le fruit de multiples cultures, que vous le vouliez ou non.Et vous seriez étonné de votre génotype. Dites, il n'y a vraiment pas autre chose à faire que de reprendre les "thèses" fascistes?

      "Dan Lechat
      Un peu d'humour. Le Français de souche est louche!

      Selon La grande Lulu, qui est ma cousine germaine, le Français de souche est louche.
      A l'origine les Francs étaient des envahisseurs germaniques venus voir si l'herbe était plus verte chez les Gallo-Romains. Ils ne parlaient même pas le français. En plus Clovis était un roi Franc Salien Belge couronné à Tournai en l'an 481 de notre ère. C'est pour ça que j'aime les frites. Il a été baptisé à Reims entre 496 et 500. La bande des Saliens a gagné contre les gangs des Alamans et des Burgondes. Après ça a été la guerre entre les quartiers d'Austrasie et de Neustrie, dans la banlieue de Tournai, pour devenir calife à la place du calife. Ensuite ...? C'est tout un roman comme la langue! A quoi ça tient la naissance d'une Nation. Nous aurions pu nous appeler au choix: ( mettre un nom). Le Français de souche est louche...C'est un "barbare" venu de l'Est, d'au-delà du Rhin et du Danube, comme les Celtes. Vu le grand nombre de nos ascendants et les migrations successives, génétiquement, nous sommes à la fois "tous parents et tous différents". Les 6 milliards d'êtres humains d'aujourd'hui partagent de multiples fois les mêmes ancêtres. A la 33ème génération, vers 1200, chacun de nous aurait 8 milliards d'ancêtres. Nos aïeux ont donc épousé des parents sans le savoir, sauf chez les aristos. L'ancienne Gaule conquise par les Romains est juste un lieu de mémoire, mythologique?. La Nation française est constituée d'un agrégat de culture(s)."

      Supprimer
    3. Je suis le fruit de multiples cultures, je le sais, et ça ne me pose aucun problème, et je ne vous ai pas attendue pour le savoir. ( par contre, lier le génotype et la question des cultures, c'est encore une confusion entre nature et culture. Et ça conduit toujours à une dérive biologique. Je ne classe pas selon les gênes).

      Je ne faisais que répondre à votre attaque infondée, personnelle et gratuite. Attaque que je comprends d'autant moins que je suis souvent d'accord avec vous. Vous ne vivez pas assiégée et menacée par une horde de fasciste, et si le simple fait de vous dire : lisez cette étude, fait de moi un fasciste, alors tant pis pour vous, moi je m'en remettrai.

      Supprimer
    4. Elle voit des nazis partout. Et pourtant, ça se soigne.

      Supprimer
    5. Je vis à côté, et malheureusement, de plus en plus de fascistes que de musulmans intégristes ( fascistes eux aussi)... C'est un fait. C'est une peste qui touche de braves gens manipulés. Moi, je ne les excuse pas. De même pour les intégristes.

      Supprimer
    6. 19h36 Ben non 20:08 : être nazi, cela ne se soigne pas ! Vous êtes pourtant bien placé pour savoir qu'il y en a beaucoup...

      Supprimer
    7. ...oui, car ils écrivent ici souvent que le fn, c'est des méchants, qu'ils sont irrécupérables. Absence d'espoir, de tentative de. ça doit être ça ce qu'ils appellent l'humain d'abord!

      Supprimer
    8. Ah non, 18H05. Comme Desproges je dirai: "il y a plus d'humanité dans la queue de mon chien qui bouge que dans l'oeil de briois"

      Supprimer
    9. Gentil toutou 9H01 !

      Supprimer
    10. Quand on a pas d'argument, on cite les autres. ça permet d'exister. Un peu.

      Supprimer
  4. Opposer la morale à l'extrême droite et à la droite extrême n'est pas suffisant. L'extrême droite, la droite extrême , les populistes sont, par essence, a-moraux. Leur opposer la culture, les connaissances peut par contre fissurer les fondations mal construites.Comme pour les fous de daesh qui veulent, et détruisent, les traces historiques qui mettent très à mal leurs fantasmes et leurs délires.

    L'Obs

    "Au moment où l’on devient Français, nos ancêtres sont les Gaulois", a lancé Nicolas Sarkozy, lundi soir, lors d'un meeting . Une sortie qui a créé une vive polémique. "Nos ancêtres les Gaulois", le mythe remonte à la IIIe République mais il n'a "aucun sens sur le plan historique", explique l'archéologue et historien Jean-Paul Demoule.

    L’histoire de France peut-elle être réduite aux Gaulois ?

    Si ce n’était pas un ancien président de la République, ma réaction première serait de sourire. Mais c’est à la fois une manipulation et une méconnaissance de l’histoire.

    La population française actuelle est le résultat d’un métissage permanent. Les plus anciens "français" sont les Homo erectus qui vivaient il y a 1,2 million d'années dans le sud de la France. Puis il y a eu les hommes de Neandertal auxquels se sont mélangés les hommes modernes arrivés en France il y a 40.000 ans. Nous avons tous en moyenne 4% de gênes néandertaliens. Après, les immigrants du Proche-Orient ont apporté l’agriculture et l’élevage il y a 8.000 ans. Et ça continue : les Grecs ont fondé Marseille en 600 avant notre ère, etc.

    Puis, les Romains ont envahi la Gaule. Ils la décrivent d’ailleurs comme un territoire divisé en trois parties habitées de peuples qui n’avaient rien à voir les uns avec les autres avec des langues, des institutions, des cultures différentes. Ces trois régions étaient elles-mêmes divisées en une soixantaine de petits Etats qui se faisaient la guerre. Il n’y avait pas de sentiment national. Parler des "Gaulois" est donc une généralité.

    Viennent ensuite les Francs, les Wisigoth, les Lombards, les Bretons, les Vikings, les Arabes, les Juifs expulsés d’Espagne…

    Ce mélange permanent n’a jamais cessé. Réduire la France à "nos ancêtres les Gaulois" n’a aucun sens sur le plan historique.

    Cette phrase "nos ancêtres les Gaulois" est pourtant tout droit sortie des manuels d’histoire de la IIIe République...

    La IIIe République fonde l’école gratuite laïque et obligatoire, mais elle veut aussi fonder un sentiment national. Il faut souligner que la IIIe République nait de la défaite de Sedan face aux Allemands, en 1870. Et, auparavant, la royauté et l’aristocratie s’étaient revendiqué des Francs. Donc par opposition, la IIIe République va se revendiquer des Gaulois qui ont comme elle été vaincus..."

    RépondreSupprimer
  5. De la culture pour repousser l'extrême droite et la droite extrême et même certains "républicains".

    Suite de l'article de l'Obs

    "Aux 18e et 19e siècles, les élites françaises considéraient au contraire les Gaulois comme des sauvages et des barbares. Quand le musée du Louvre est construit, on y met des objets grecs et romains parce que ce sont les racines culturelles des élites françaises. On n'y met aucun objet gaulois.

    S’en référer aux racines gauloises, c’est ce que vous appelez un mythe ?

    Oui c’est un mythe. Les Gaulois ayant été vaincus, ils ont souvent été évoqués dans les périodes difficiles, comme par le régime de Vichy par exemple. C’est principalement l’extrême droite qui se réclame des Gaulois. Nicolas Sarkozy chasse sur ces terres, ça parait assez logique qu’il reprenne ce mythe. Le paradoxe, c’est que l’ancien président a lui-même des origines juives espagnoles.

    Faire vivre ce mythe est-il dangereux ?

    C’est toujours dangereux de comprendre de travers des faits historiques et de dire n’importe quoi. Ce ne sont pas les ancêtres qui font une nation, c’est le vivre ensemble. Comme le disait Ernest Renan :
    "La nation est un plébiscite de tous les jours."

    D'autant que la notion de nation est récente, elle ne date que de la révolution et du romantisme. Avant, il n’y avait que des rois régnant sur des sujets.

    François Fillon veut revoir les programmes d’histoire, qui selon lui doivent enseigner le "récit national". Une proposition qui s’inscrit dans la même logique ?

    On a affaire au même type de discours. A chaque rentrée scolaire, il y a une offensive de la droite la plus à droite dans "Valeurs Actuelles" ou le "Figaro Histoire". Avec une vision totalement réactionnaire et simpliste selon laquelle ce serait les grands hommes qui feraient la France et que ce ne serait plus enseigné.

    Propos recueillis par Estelle Gross"

    RépondreSupprimer
  6. "On ne voit pas le problème avec la pneumonie d'Hilary Clinton. Trump fait bien une campagne avec ablation du cerveau."

    Et, ici, en France, les candidats fonctionnant avec une ablation de l'encéphale sont très nombreux, encore plus nombreux. Briois...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On lui a retiré l'encéphale vous vous n'en possédez pas!

      Supprimer
    2. Reconnaissons quand même , 9 h 17 , que nous avons actuellement le maire le plus nul et stupide de France . De surcroit cet individu ne cherche que haine , polémique et par dessus tout multiplie les mensonges les plus ignobles et grossiers ;Haine envers les médias et opposition , haine envers qui ose critiquer .Les migrants , immigrés et autres que consanguins ot apportés énormément à la société , sans eux nous serions dans la pire détresse . Science , culture , santé , musique , éducation , allez monsieur le pauvre maire , regardez bien vous qui êtes bien en retrait sur cette culture qui permet de comprendre l'évolution d'une société !

      Supprimer
    3. Jaloux ce 9h17! Et forcément pas très fufute puisqu'il admire poutine et sans doute trump et sûrement briois... Jaloux, va!

      Supprimer
    4. Ne parler que pour vous 14H50,vous avez déjà du mal alors....

      Supprimer
    5. + 100, 14H50. Merci pour ce portrait exact!

      Supprimer
    6. 8H59 se répond répond répond .........

      Supprimer
  7. « Socialement je suis de gauche, économiquement de droite et, nationalement, je suis de France. » Vous souvenez-vous de cette belle profession de foi ? Elle fut prononcée par Jean-Marie Le Pen lors de sa demi-victoire d’avril 2002. Il n’est pas très difficile de démonter cette formule. Marine Le Pen est bien la digne fille de papa . Comme tout démagogue, Marine Le Pen s’efforce de ratisser large et ne recule devant aucune incohérence.Elle est à la fois de gauche et de droite, mais ce n’est pas bien grave puisque cette contradiction se dissout dans la merveilleuse fraternité nationale. Discours fascisant ? En effet Hitler tenait le même discours ..

    RépondreSupprimer
  8. Les «lionceaux» embrigadés par l'État islamique semblent se multiplier en France, en dépit des revers militaires de l'organisation terroriste en zone irako-syrienne. Voici un bilan, daté du 15 septembre, porté à la connaissance du Figaro:

    ● 1954 mineurs signalés comme radicalisés en France

    ● 121 % de hausse par rapport au recensement de janvier dernier

    ● 17 adolescents morts sous la bannière de Daech dans les zones de combat en Irak et en Syrie

    ● 37 mises en examen dans le cadre de procédures judiciaires liées au terrorisme

    ● Les jeunes filles sont désormais plus nombreuses à être radicalisées que les garçons

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chuuuut. Pas si fort. Parlons plutôt de 1933, cher 06h46. C'est tellement plus commode. Faut dire qu'avec son bilan, local ou national, la fausse gauche n'a pas d'autre solution que de brandir le chiffon rouge du fn. Il a bon dos celui-là quand même hein.

      Supprimer
  9. Ah bon!!!!!!!!!!!! Ohlalalalalala! Même si c'est le Figaro qui le dit, 6H46!

    RépondreSupprimer