lundi 26 décembre 2011

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Alain Alpern : « Le problème, dans le PS du Pas-de-Calais, c'est qu'il ne peut pas y avoir de voix contradictoires ! »

mardi 23.03.2010
Son blog est aujourd'hui devenu un incontournable forum disséquant les méandres de la vie héninoise. Il y a quelques jours encore conseiller régional, Alain Alpern est désormais un citoyen libéré de tout mandat. Mais pas de toute ambition. Socialiste critique, éveillant la méfiance des gardes du temple dogmatique, l'observateur attentif a-t-il vraiment l'étoffe d'un acteur efficace ? Il a apparemment l'impudence d'y croire... .


Votre arrivée tonitruante en 2005-2006 avait fait sensation. Et puis, très vite, plus rien comme si votre initiative avait fait pschitt !
« C'était en 2006, j'avais alors pris des contacts avec les Verts, avec Georges Bouquillon. J'ai eu une période de 6 mois d'observation, et puis des problèmes pour trouver un logement... J'étais bien évidemment pour l'union de tous ceux qui tiraient dans tous les sens contre Dalongeville. Pendant cette période, j'ai vécu une relation ambiguë avec l'Alliance républicaine, notamment par rapport à son discours vis-à-vis du FN, déjà. Et je reconnais avoir perdu beaucoup trop de temps par manque de connaissance des rouages compliqués de la vie héninoise. Aujourd'hui, je me dis que j'ai fait plein d'erreurs, celle de ne pas quitter tout de suite les Verts, puis de croire que l'on pouvait faire quelque chose avec l'Alliance républicaine.

Vous étiez arrivé dans les bagages de Percheron lors d'une mémorable cérémonie de voeux, qu'a-t-il pensé de votre initiative ?
 « Percheron savait que je voulais quitter Béthune. Je connaissais Hénin-Beaumont pour y avoir travaillé pour les Verts, la ville était bien située, desservie par la SNCF et je me suis décidé de m'y investir et m'y installer. Au départ, ça l'a fait tiquer un peu. Et un jour, il m'a fait dire qu'il souhaitait que je l'accompagne aux voeux d'Hénin où Dalongeville l'avait invité. Vous savez, Percheron, son habitude est d'avoir plusieurs fers au feu, et il a dû se dire, l'option Alpern, pourquoi pas ? On en reparlait de temps en temps et il m'a plusieurs fois demandé pourquoi je ne faisais pas un deal avec Dalongeville. D'ailleurs il avait dû lui en parler puisque Dalongeville m'a envoyé plusieurs fois ses émissaires, dont deux fois Jean-Marc Bouche, pour me proposer de le rejoindre, me promettant une place d'adjoint. Percheron espérait peut être qu'on puisse travailler ensemble... Un jour Dalongeville m'a dit, alors que je lui demandais une salle, "Pourquoi tu n'arrêtes pas de me critiquer ?" Je lui ai répondu "mais parce que tu es mauvais, sur ta gestion quotidienne, financière et administrative". Du coup, je n'ai jamais eu ma salle... »

C'est votre nature profonde d'être un franc-tireur, quelqu'un de singulier ?
« C'est la première fois qu'on me dit ça. Mais à la réflexion, oui, c'est peut-être vrai, on m'a tellement reproché d'avoir déjà fait des choses sans en avoir parlé au préalable... »

Seriez-vous plus un fin stratège qu'un efficace homme d'action ? :
 « À Béthune, j'ai prouvé que je pouvais l'être, mais à Hénin j'ai mis trop de temps à sentir les choses. Ce qu'on ne peut pas me reprocher, c'est ma fidélité dans mes idées, qui m'a poussé, en 2001, à refuser de faire alliance avec Bernard Seux. Je ne peux pas composer avec des gens aux valeurs opposées aux miennes... Pourquoi à Hénin j'ai failli dans le passage à l'acte ? Il y a un tel morcellement ici (gagner une ville avec 20 % des voix, vous avouerez que ce n'est pas banal) que même si j'avais fait une liste en 2008 ou 2009 j'aurais fait 6,7 ou 8 %, pas suffisant pour changer les choses. Et puis, j'ai vraiment souffert du manque de connaissance des réseaux héninois... »

PAR PASCAL WALLART

1 commentaire:

  1. Libération :


    Pas-de-Calais et PS, la liaison qui fait houille

    ENQUÊTELes affaires judiciaires mettent à mal quarante ans de mainmise socialiste sur le département.

    4 commentaires
    Par FABRICE TASSEL Envoyé spécial dans le Pas-de-Calais

    Dommage mais pas d'accès ... Si qqn peut avoir l'article ?

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