mardi 10 janvier 2012

Daniel Percheron : un homme de l’ombre (3)


1-2 Le 1er Secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais (1975-1997)

1-2-1 la nouvelle organisation

Une véritable machine fédérale est mise en place par D. Percheron, grâce au savoir-faire acquis dans le militantisme associatif et syndical et à la connaissance des règles et des lignes de clivage internes de la SFIO. Coup sur coup, de 1975 à 1976, un centre de formation visant à former en priorité de jeunes animateurs de section est installé à Béthune, 50 nouvelles sections et surtout 112 groupes socialistes d'entreprise (GSE) sont créés. Des campagnes d'adhésion régulières sont organisées. Dans le même temps, les locaux sont rénovés et le nombre de permanents est accru grâce à une augmentation des cotisations des élus. Le travail des sections est pris en charge, pour une bonne part, par la fédération qui, fait unique en France, a mis sur pied une imprimerie procédant gratuitement à l'impression de tracts et de journaux dont les permanents proposent au besoin le modèle.

L'organe de la fédération, L'Espoir, désormais envoyé gratuitement à tous les adhérents, est rendu plus attrayant et se veut le reflet du dynamisme de la fédération et du parti en général. Les éditoriaux de DP sont particulièrement lus et commentés.

DP réactive l'image d'une fédération “ouvrière”, “engagée dans les luttes”, “militante”,“unie”... Les élus sont incités à soutenir les conflits sociaux et à distribuer des tracts à la sortie des usines de la région. Le réancrage dans “la classe ouvrière” passe par la réactivation de modes d'action collective quelque peu tombés en désuétude dans le milieu socialiste, tels que la manifestation, le meeting, voire les occupations de locaux. À chaque fois, les élus et militants socialistes sont invités à s'associer à ceux du parti communiste pour prouver que le parti socialiste est bien le “parti des travailleurs”.
C'est bien à l'invention d'une tradition qu'on assiste alors puisque, historiquement, les dirigeants et élus socialistes du Pas-de-Calais se sont définis successivement contre les pratiques et les conceptions des militants guesdistes, anarcho-syndicalistes et communistes.

L'invention de cette marque trouver son apogée dans l'imposition progressive par les dirigeants du label “guesdiste”. Aujourd’hui encore, DP fait souvent référence au guédisme…

1-2-2 L’ambiguïté de la Fédé 62

Ambiguïté entre sa toute puissance départementale et sa marginalité nationale

Daniel Percheron, qui en 1976 a été promu, par le premier secrétaire, F. Mitterrand, délégué national aux collectivités locales puis aux fédérations, se trouve renforcé par la victoire des municipales 1977 (Berck, Saint-Omer, Béthune ) mais provoque la réaction des anciens molletistes et d’A. Delelis, qui ne sont pas des partisans convaincus de l’union de la gauche.

Curieusement la Fédération prendra parti pour la motion Mauroy (motion avec M.Rocard) en 1980 et sera partisan de la candidature Rocard, avant que ce dernier ne renonce et que Mitterrand rallie la majorité du parti sur son nom. Delelis (qui, en récompense, deviendra ministre) et les molletistes (Piette par exemple) soutiendront Mitterrand, dès le départ. Curieux renversement pour DP qui avait pourtant obtenu l’appui de Mitterrand lors de sa conquête de la Fédé. Comment expliquer ce que d’aucuns ont appelé une faute politique? DP a invoqué la volonté d’obtenir une meilleure représentation au niveau national en soutenant Mauroy. Il est probable que le ralliement de Delelis à Mitterand a beaucoup joué et finalement en 81 le tir sera rectifié et la Fédé désignera à la quasi unanimité Mitterand comme candidat à la Présidentielle.

DP est le seul, malgré l’importance de la Fédé, à siéger au bureau exécutif national. Il est député européen en 79, sénateur en 83 (seul JM Alexandre obtiendra quelque chose puisqu’il deviendra député européen en 1983). Les autres se concentreront sur les mandats de maire, député, conseiller général et conseiller régional (J.-P. Kucheida, J. Mellick, G. Lengagne, C. Wilquin)

Pour expliquer la marginalisation des élus du 62, au niveau national, on a dit que la compétence des élus du Pas-de-Calais n'avait été acquise ni dans les écoles du pouvoir (Sciences Po, ENA...), ni dans le travail parlementaire ou, avant 1981, dans les commissions spécialisées du parti. Pour simplifier à l'extrême, les dirigeants socialistes du Pas-de-Calais sont davantage porteurs d'un socialisme de revendication et d'animation que de “dossiers”, lequel les prédispose d'autant moins à occuper des responsabilités gouvernementales que la politique du gouvernement met l'accent sur la rigueur et la modernisation économiques tout en cherchant à rompre avec le style “militant” des années 81-82.


















29 commentaires:

  1. mr alpern, vous faites erreur car mellick a été nommé deux fois secrétaire d'état et une fois ministre pourquoi???? une rumeur circule comme quoi sa premiere nomination aux anciens combattants est due à une erreur d'homonyme???
    quoiqu'il en soit il a surtout brillé par son incompétence, mais pouvez me dire pourquoi cette ommission de votre part? MERCI

    RépondreSupprimer
  2. le profil de DP est beaucoup plus sombre, cet homme a une personnalite extrement complexe, et il reste un hommme de l'ombre intoverti et qui n' a pas fiat une carrriére politique teés brillante comme la majorité des elus du PS du pas de calais de bons serviteurs de miterrand avec des bonus personnels pour eux au passage voir mellick kucheida le seul qui est tiré son epingle du jeu c'est delbarre mais lui possede le charisme qui fait défaut aux autres, pourrez vous parler de lui??

    RépondreSupprimer
  3. A 7H21: Je n'ai pas parlé plus de Mellick, parce que le sujet était Percheron. De plus, quand j'ai cité Delelis comme seul ministre du 62, c'est parce que c'était en début de mandature de Mitterrand.et que JM ne fut désigné secrétaire d'état pour la première fois qu'en 88.
    On raconte effectivement qu'il y eut confusion avec A. Méric...(ce qui semble corroboré par le fait que Méric lui succéda quelques semaines plus tard.

    "Carrière gouvernementale" de J. Mellick:
    •Du 10 mai 1988 au 22 juin 1988 : secrétaire d'État aux Anciens Combattants, dans le Gouvernement Michel Rocard,
    •du 23 juin 1988 au 15 mai 1991 : ministre délégué auprès du ministre des Transports et de la Mer, chargé de la Mer, dans le Gouvernement Michel Rocard (2),
    •du 15 mai 1991 au 31 mars 1992 : secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense, chargé de la Défense, dans le Gouvernement Édith Cresson,
    •du 2 avril 1992 au 28 mars 1993 : secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense, dans le Gouvernement Pierre Bérégovoy

    RépondreSupprimer
  4. A 7H28: Michel Delebarre est du Nord (né à Bailleul et il a fait sa "carrière politique" à Lille, Paris et Dunkerque). Il avait des cousins à Béthune, voisins de chez moi et je me souviens que nous jouions avec MD et ses cousins: nous avions à peu près le même âge (8/10 ans). Les Béthunois se souviennent de la patisserie "Merger".
    Vous avez raison, c'est un homme de grande dimension. Par contre, je ne suis pas d'accord avec vous sur Percheron: homme complexe, certes,et brillant, comme Delebarre...Percheron est un homme d'appareil qui s'est "converti" au terrain comme j'essaye de le démontrer dans la description en cours...

    RépondreSupprimer
  5. le blog de l'A.R.se glorifie d'avoir obtenu 4.500.000.de subvention de percheron ,l'homme qui mit en place dalongeville, qui ruina la ville en offrant la commune au F.N.
    c'est bete à 500.000 euros près cela aurait correspondu au pret qu'ils viennent de prendre.

    RépondreSupprimer
  6. Je suis ecoeuré de voir a quel point germe et compagnie cire les pompes de percheron pour obtenir la section ! ces gens la n'ont decidement aucun amour propre...

    RépondreSupprimer
  7. A mourir de rire! cette municipalité là parle de DIALOGUE!
    Certes, ils discutent entre eu, membres de la secte! mais de dialogue, il n y en a pas, ils n en connaissent même pas le sens!
    demandez aux agents municipaux, au autres personnes politiques! si, peut être le FN!

    RépondreSupprimer
  8. suite à l article de l AR,

    ADEVIA n a pas été retenu parce que beaucoup moins cher que la CAHC. ca sent PAS BON.

    ou CHRUSEZ LE RETOURRRRRRRRRRRRRR.

    JE VOUS AVAIT PREVENU.

    VIVEMENT LA SUITE SUR LE QUARTIER DARCY MICHELET

    RépondreSupprimer
  9. 9h39

    Vous en faites
    partie ?

    RépondreSupprimer
  10. Je pense que 8H42 fait allusion à l'époque pas si lointaine où Duquenne's boys s'étaient fait envoyés promener par le PS. Ils en disaient pis que pendre comme certains de JM Alexandre d'ailleurs. Sur ce dernier, ceux qui n'ont jamais entendu Bouquillon parler des malversations de son patron (proessionnelles et politiques) ne l'entendront plus!
    Girouettes, tous ces gens-là? Mais non...

    RépondreSupprimer
  11. Que faisait CHRUSEZ dans les rues d'HENIN ce midi autour de l'hotel de ville et à saluer certains fonctionnaire de la ville il fait vraiment peur celui la. EUGENE NE PRENER PAS DE RISQUE SVP

    RépondreSupprimer
  12. A 8H40. Depuis 2005 jusqu'à aujourd'hui, la Région, dans le cadre de l'ANRU, a versé 310 millions pour les 42 villes prioritaires, soit un peu plus de 7 millions pour chacune...
    D'où le double questionnement:

    1) le dossier Jean Macé n'était-il pas assez ambitieux pour n'obtenir que 4,5 millions?

    2 Combien ont payé la ville, l'Agglo, Pas de Calais-Habitat et l'Etat?

    RépondreSupprimer
  13. à mr alpern de 14 h 37.
    ce projet est celui initié par dalongeville.
    les bouffons n'ont aucun projet en gestation .ils sont trop nuls.trop incompétents.
    le pire ,c'est que ce chantier risque d'etre inauguré par leurs complices du F.N.
    ET COMME DISAIT MON GRAND-PERE.

    RépondreSupprimer
  14. vous remarquez que le F.N. de bilde,de marion et de briois "l'enfant du pays ",( condamné par la justice de son pays et qui a fait appel ),n'attaque jamais les clowns mis en place par percheron.
    un plus bonheur grand serait insupportable,avoir politiquement en face de soi une telle équipe de bras cassés,c'est l'assurance de gagner les municipales de 2014.surtout quand on voit aujourd'hui tous les soutiens plombés dans des scandales politico-fesso-financiers qui serviront de parrains,et de barons pour toutes les prochaines élections.je connais beaucoup de vrais hommes de gauche qui vont faire la peau à tous ces faux hommes de gauche.attention les dégats.bouquillon a mis le pied à l'étrier de l'extreme droite (qui chacun le sait n'est pas un parti fachiste ) d'autres dont je fais parti,la mettra à l'aise sur une selle confortable pour les prochaines municipales de 2014.

    RépondreSupprimer
  15. A l'attention du personnel municipal : n'ayez pas peur de boycotter les voeux de la municipalité en ne vous y rendant pas. Montrez votre mécontentement et pointez du doigt le malaise qui règne au sein de vos services, ainsi que le mal-être que vous ressentez. Ne soyez pas attentistes. Tous ensemble, vous n'avez rien à craindre. Exprimez-vous ! Vous méritez que la situation s'assainisse et vous méritez d'être écoutés. Courage ! On vous soutient !

    RépondreSupprimer
  16. Je suis ecoeuré de voir a quel point germe et compagnie cire les pompes de percheron pour obtenir la section !

    Germe celui qui veut la place du Calife,faut dire que Percheron a la main verte mais Germe n'est qu'un haricot qui va se prendre un gros vent.

    RépondreSupprimer
  17. MR SARKO.
    VOUS QUI VOUS CROYEZ SI INTELLIGENT,COMME BINESSE ET BOUQUILLON,LES LAUREL ET HARDY DE LA POLITIQUE HENINOISE.
    POURQUOI, ALORS QUE LA FRANCE A 3.000.000 DE CHOMEURS, FAUT IL PLUS DE 6 MOIS POUR AVOIR UN RENDEZ VOUS CHEZ UN OPHTALMO.
    SI VOUS DONNEZ LE SAHARA A UN ENARQUE,DANS 6 MOIS ,IL MANQUERA DE SABLE.
    ET SI VOUS LUI DONNEZ LES 2 POLES,DANS 3 MOIS ,IL N'Y AURA PLUS DE GLACE.

    RépondreSupprimer
  18. les karachy boys continuent de faire la meme chose à hollande qu'à segolene en 2007.
    le faire passer pour un couillon.
    et cela s'était révélé gagnant.
    attention,cette fois-ci,ne vous laissez pas baiser une deuxieme fois.une fois ca va.
    2 fois bonjour les dégats.

    RépondreSupprimer
  19. qu'est-ce que c'est que tous ces juges qui emmerdent la pourriture politique française de droite comme de gauche.sarko,kucheida wurths,dalongeville,guerini,etc.
    certaines crapules ont cru que cela allait durer " in eternam ".heureusement qu'ils ont planqué leur vols dans des S.C.I avec des parts en blanc pour leurs ami (e)s fideles ou pour leurs familles.bin merde alors,y manquerait plus que ca ,que l'on rembourse tout ce qu'on a volé depuis des dizaine d'années.!!

    RépondreSupprimer
  20. le plus désastreux des adjoints du maire de droite héninois ,GERME,le nain de jardin du P.S. virtuel et fantome d'hénin-beaumont reve tout haut.il se voit pourfendre le parti non fachiste de son ami M.R.C.,bouquillon.
    la grenouille qui se veut plus grosse que le boeuf.on sait comment elle a fini.un futur porteur d'orange est né.
    N.B.:
    binesse est à droite avant les élections ( modem ),pour ratisser les gogos de droite.et à gauche une fois élu.
    lui n'est pas une girouette.c'est le vent qui tourne.
    un homme de grande valeur,comme vous pouvez le constater

    RépondreSupprimer
  21. pourquoi croyez que percheron,kucheida,alexandre,corbisez,genisson,ont demandé à bouquillon et binesse de conserver les cadres compromis avec dalongeville.
    pour éviter qu'ils aillent une fois jetés dehors, raconter tous ce qu'ils ont vu et entendu ,sous l'ere dalongeville.ils sont sous controle.le probleme,c'est qu'en 2014,quand le F.N.prendra la mairie,peut-etre au premier tour,ces cadres de paccotille seront cuisinés par les non- fachistes. sauf si les parrains les font virer 8 jours avant les élections,à tamanrasset ou à tombouctou.

    RépondreSupprimer
  22. Percheron .... On s'en fout, il est oratoirement bof... A fait perdre Arras à la gauche en investissant fatous que plus personne ne voulait, il donne de l'argent public au RC Lens et parallèlement augmente les cartes grises a tel point que c la région la plus chère dans ce domaine. Il a été contre Lengagne à un moment donné.
    Ah oui il considère que Montebourg n'est pas un socialiste !!! Tout est dit. Il a été adjoint à Liévin mais a t'il seulement habité un tps cette ville ? Et Lens ?

    RépondreSupprimer
  23. A 8H13

    On ne peut pas ignorer le personnage le plus puissant du département 62 et de la Région. Qu'il ait commis des erreurs, soit et même de lus importantes que celles que vous citez: par exemple, le soutien intempestif de Dalongeville.

    De plus, je pense que c'est un excellent orateur (il parle d'ailleurs sans note) qui captive ses publics...Mais c'est mon opinion et vous n'êtes pas obligé de la partager...

    RépondreSupprimer
  24. un grand orateur ou un charlatan qui adore s'entendre parler

    RépondreSupprimer
  25. en lisant vos differents commentaires il me semble que vous ayez un certaine fascination pour percheron ( que je trouve moi comme agissant en dictateur doux!!!) mais ceci est mon opinion!!

    RépondreSupprimer
  26. les dictateurs sont des excellents orateurs qui savent captivés les foules!!!!!!!!!!!

    RépondreSupprimer
  27. Dictateur doux, main de fer dans un gant de velours, fascinant, etc...le personnage ne laisse pas indifférent...
    C'est ce que j'essaye de montrer dans les derniers articles à paraitre jusqu'à la fin de la semaine...

    Mitterrand sujet à caution également, homme complexe, cultivé, doux et séducteur, était un homme fascinant. N'empêche que...

    Entre autres points communs, les 2 hommes se sont souvent trompés...

    RépondreSupprimer
  28. Percheron ... C aussi un "socialiste" qui ne souhaitait mais alors pas du tout la victoire de S. Royal aux dernières élections présidentielles.
    C un calculateur, le national à la droite .... et le local à la gauche (effet du vote sanction) et quand on est président du conseil régional ... On tient à sa place

    RépondreSupprimer