mercredi 21 décembre 2016

Face à un monde complexe, les analyses simplificatrices sont autant de leurres...

On l'a constaté, ces derniers jours (Alep, Christine Lagarde), l'opinion publique est facilement manipulable. Il est trop facile de brandir des anathèmes et des solutions toutes faites devant des situations complexes. Certes, nous vivons une période tragique amplifiée par l'instantanéité de l'information. Ce matin encore, nous sommes "bousculés", dans la foulée des attentats en Turquie et en Allemagne, par un carambolage spectaculaire en France, un grave incendie au Mexique, en attendant ce qui pourrait se passer aujourd'hui...

L'éditorial du Monde, ci-dessous, alerte sur cette simplification consistant à nous asséner : "fermons nos frontières", alors que seule une coordination entre les Etats, notamment européens, constitue une arme défensive consistante pour lutter contre le terrorisme. On ne le répétera jamais assez, c'est plus d' Europe qu'il faut pour anticiper les défis de toutes sortes ! 
   

Berlin, Ankara : le terrorisme et les vautours

Les deux attentats commis lundi dans les capitales allemande et turque donnent le sentiment d’une tragédie sans cesse recommencée. Mais il ne faut pas laisser le terrain à ceux qui vantent des solutions simplistes.
LE MONDE | 


Editorial du « Monde ». A la « une » de la presse, ce mardi 20 décembre, deux attentats commis la veille, répercutés presque en direct par les réseaux sociaux, et qu’il faudra analyser, chacun dans sa singularité, avant de tirer des conclusions définitives. Mais, enfin, à Berlin comme à Ankara, le sentiment qui domine est celui d’une tragédie sans cesse recommencée, celle d’une forme de terrorisme dont on ne voit pas la fin et que l’on relie, à tort ou à raison, à ces guerres du « Grand Moyen-Orient », comme disent les Américains, celles d’Afghanistan, de Syrie et d’Irak, qui, elles aussi, semblent ne jamais devoir se terminer.
C’est dans ce « trou noir » d’une violence entretenue par l’islam radical – des talibans à l’Etat islamique en passant par Al-Qaida –, portée par un discours de haine à l’égard des juifs, des chrétiens, des Occidentaux, lequel est véhiculé à plaisir sur Internet, que l’on cherche, faute de mieux, une « explication » à la répétition de ces attaques terroristes – à Paris, à Nice, à Berlin, etc. L’ampleur des destructions et des drames humanitaires liés aux batailles d’Irak et de Syrie est encore accentuée par l’impuissance complice de la « communauté internationale ». On sait, hélas !, que cette entité n’existe pas et que l’ONU n’est que le champ clos des affrontements entre les Grands.

L’apaisement ne viendra pas de sitôt

Faut-il relier les événements de Berlin, lundi soir, à cette toile de fond proche-orientale ? Le ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière, a parlé d’un « probable attentat terroriste ». Un jeune homme s’est emparé d’un camion, dont le chauffeur a vraisemblablement été tué juste avant, pour foncer sur un marché de Noël en plein cœur de la ville. Il a « intentionnellement visé » une foule de passants comptant de nombreux enfants. Douze personnes ont été tuées, une cinquantaine d’autres blessées, avant que le 40 tonnes ne soit arrêté par un bloc de ciment.
Quelques heures plus tôt, en Turquie, l’ambassadeur de Russie, Andreï Karlov, était assassiné alors qu’il inaugurait une exposition d’art à Ankara. Un policier turc en civil s’est approché de lui, a tiré plusieurs balles sur le diplomate, avant de hurler des slogans où il était question de venger les bombardements sur la ville syrienne d’Alep.
L’Europe le sait trop bien : elle est perméable aux secousses venues des séismes qui ravagent son voisin proche-oriental. Elle sait que l’apaisement ne viendra pas de sitôt : le Proche-Orient est en fusion pour une génération. L’Union européenne (UE) doit continuer à renforcer la protection de ses frontières extérieures, si elle entend préserver la libre circulation à l’intérieur. L’UE s’attache depuis un an à se doter d’un corps de garde-frontières dignes de ce nom et à imaginer, enfin, une approche communautaire face aux grands flux migratoires de l’époque.
Quoi qu’en disent les formations d’extrême droite, en Allemagne et en France, qui, cherchant à exploiter la violence islamiste, veulent démolir l’UE, même les plus réticents des Vingt-Huit en conviennent : le repli national est illusoire, un dangereux fantasme ; la lutte contre le terrorisme islamiste passe par une coopération renforcée entre Etats membres – et pas par un démembrement de l’Europe. C’est dans ces moments-là qu’il ne faut pas laisser le terrain à ceux qui vantent des solutions simplistes pour séduire une opinion meurtrie et désorientée. Ceux-là sont des vautours.



9 commentaires:

  1. Voilà une fois de plus DES représentants d'une religion qui attaquent DES membres et des symboles de ce qu'ILS considèrent comme une religion ennemie, à savoir chrétienne. Ils attaquent aussi la république, la liberté, la civilisation, l'humanité.

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    1. Non, il est préférable de ne pas dire les choses ainsi. Vous êtes encore trop proche du dérapage.

      C'était un homme sans religion, puisqu'il ne connait rien à la religion dont il se revendique.
      Il n'est pas clandestin, ni migrant, ni immigré, c'est un homme intégré.
      Il n'a pas attaqué une religion énnemie, mais le symbole de la consommation capitaliste.
      Il a fait cela car il est victime de discriminations et de la misère sociale.
      La solution est : plus d'Europe.

      Voilà le discours officiel à tenir ici et en dehors duquel tout ne sera que dérapage. Merci de prendre note.

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    2. Merci les bobos qui imposent le discours.

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    3. A bas les fachos qui tentent d'imposer leur haine morbide, leur racisme et leur bêtise bestiale. Dehors! Ailleurs, loin, isolés sur une île.

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  2. Merci 20H48.
    En effet les intégristes islamistes n'ont rien à voir avec l'Islam, tout comme les croisés et autres fous de dieu chrétiens intégristes qui ont assassiné , éventré, brulé,converti de force, n'avaient rin à voir avec une quelconque foi ou même spiritualité.
    C'étaient et ce sont tous des terroristes,vides et exaltés, drogués, perdus,ayant subi de multiples lavages de cerveaux et surtout manipulés comme des marionnettes par des forces au dessus d'eux qui jubilent de nous séparer et de nous monter les uns contre les autres ( voyez briois le petit maire de rien,comme il exulte dès qu'il y a un attentat.Des victimes, soyez en sûr il n'en a absolument rien à faire alors vous imaginez au dessus de lui, les grandes forces financières et politiques, comme ça peut se marrer en vous lisant...). Ils appauvrissent le Sud,fomentent de soi disant guerres de religion ou de "civilisation" pour mieux manipuler et encore plus exploiter et appauvrir.
    Vous tombez dans leur piège! Ils ont gagné. Ils jubilent de vous voir encore croire à une guerre de religion ou de civilisation. Ils sont MDR pendant que des jeunes manipulés terroristes tuent en Europe mais aussi dans leur propre pays! Cela s'appelle de la "géo politique". Rien donc à voir avec la "civilisation".

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    1. Donc vous, du haut de je ne sais quelle fonction et doté de je ne sais quelles qualités, vous décidé, un 22 décembre 2016 que les Croisades "n'avaient rien à voir avec une quelconque foi ou même spiritualité".

      Et bien vous ne savez rien. Vous ne connaissez rien à rien. Lisez, instruisez vous, renseignez vous. Ouvrez vous ! Le monde n'est pas un danger vous savez, il y a plein de chose à apprendre, à voir et à comprendre.

      Ces gens, qui veulent refaire le monde, l'histoire, la réalité à leur sauce au pretexte que le vrai monde, la vraie histoire, la vraie réalité ne conviennent pas à leurs idées étranges, ces gens, ils commencent à me saouler.

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    2. Le monde sans danger. Faut sortir du pays de tps en tps. Ou alors voir la liste des pays à éviter, publiée par le gouvernement. Sans danger qu'il disait. Pfffff.

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  3. Je maintiens ! La spiritualité n'a rien à voir avec les crimes, tortures et autres réjouissances... Ou alors, réjouissons nous d'être de plus en plus athées! Oui, réjouissons nous de la disparition des croisés et faisons disparaître les fous de dieu. Place à la spiritualité sans religion!

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