Je ne suis pas sûr que l'éditorial du Monde, ci-dessous, voyant, dans le renoncement de Hollande, l'espoir d'un renouvellement politique, soit justifié...
La rénovation des "mœurs politiques" passera forcément par :
- l'obligation d'exemplarité de ceux qui nous représentent, avec son cortège de mesures bien connues : limitation des cumuls de mandats, lutte contre les conflits d'intérêts, révision du mille-feuilles des institutions, rapprochement citoyens/élus, etc.
- la fin de l'illusion que l'on peut changer une société d'un coup de baguette magique. Ni la fin du capitalisme dévastateur, ni l'abrogation des lois sociales conquises de haute lutte par des générations ne peuvent être la panacée de demain. Il faut avancer, certes, avec un objectif annoncé, mais en mesurant que tout progrès se fera, pas à pas, au rythme de l'Homme et des hommes...
En attendant...
2/12/2016
Editorial du « Monde ».
Deux fois durant son quinquennat, François Hollande
aura publiquement cédé à l’émotion. Au soir des tueries djihadistes de Paris,
le 13 novembre 2015, il était apparu à la télévision visiblement ébranlé par
cette « horreur ». Jeudi 1er
décembre, c’est avec la même voix, blanche et nouée, qu’il a annoncé aux
Français sa décision de ne pas briguer un second mandat en 2017.
C’est dire, chez cet homme pourtant blindé contre l’adversité, la violence du
choix auquel il s’est résolu. Le chef de l’Etat le sait mieux que personne : la
décision qu’il a prise est sans précédent sous la Ve République.
A l’exception de Georges Pompidou, décédé durant son
mandat, tous ses prédécesseurs se sont représentés au terme de leur premier
septennat ou quinquennat. Le général de Gaulle en 1965, Valéry Giscard
d’Estaing en 1981, François Mitterrand en 1988, Jacques Chirac
en 2002 et Nicolas Sarkozy en 2012. Deux ont été battus (Giscard et
Sarkozy), les trois autres ont été réélus, mais tous ont eu la volonté légitime
de poursuivre leur tâche. Personne ne doute que l’actuel président était dans
le même état d’esprit. Il en a donné témoignage à maintes reprises depuis qu’il
est à l’Elysée.
Lucide et digne, son renoncement est l’aveu d’un
échec. Echec personnel, d’abord. Hormis dans des circonstances dramatiques –
l’engagement de l’armée française au Mali en 2013, les attentats
djihadistes de 2015 et 2016 –, et quelles que soient l’intelligence et la
sincérité de l’homme, le président « normal » François Hollande n’est
pas parvenu à incarner pleinement, aux yeux des Français, la gravité de la
fonction.
Abîmes d’impopularité paralysants
Echec économique et social, ensuite. Défendant et
assumant son bilan, jeudi soir, le chef de l’Etat a revendiqué des avancées et
admis des « retards » ou « certaines
erreurs ». On comprend qu’il ne se soit pas appesanti. Mais
personne n’ignore que, si la trop fameuse courbe du chômage – sur laquelle il
avait imprudemment indexé son avenir – a commencé à s’inverser depuis un an, le
nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de plus de 550 000 depuis mai 2012.
Ce seul chiffre suffisait à le condamner.
Echec politique, enfin, qui résulte des précédents.
Impuissant à convaincre de sa vision de la France et de la justesse de son
action, il a rapidement basculé dans des abîmes d’impopularité paralysants.
Pour les mêmes raisons, il n’a pas su empêcher son camp de se déchirer.
Depuis trois ans, une partie de sa majorité, révulsée
par le tournant de la « politique de l’offre », contestait son
autorité et récusait des choix qui ne figuraient pas dans son programme de
candidat. Depuis plusieurs mois, son ancien collaborateur et ministre
de l’économie Emmanuel Macron le défiait ouvertement, décidé à
défendre en 2017, y compris contre lui, une autre façon d’inventer
l’avenir. Ces derniers jours encore, le premier ministre, Manuel Valls,
pointait sans ménagement le risque qu’une nouvelle candidature du président ne
soit « bancale ou fragile », compte tenu de l’état
d’esprit des Français, de la gauche et des socialistes.
Quoi qu’il lui en coûte, François Hollande est arrivé
à la même conclusion, conscient « des risques que ferait courir
une démarche, la [sienne], qui ne rassemblerait pas largement autour
d’elle ». Le risque, en effet, était de faire perdre la gauche, de ne
pas se qualifier pour le second tour de la présidentielle et de reproduire, en
pire, le traumatisme du 21 avril 2002. Encore aurait-il fallu qu’il
remportât la primaire socialiste prévue en janvier. Or, rien n’était moins
assuré.
Un renoncement qui est un empêchement
L’éventualité d’une telle humiliation, infligée par sa
propre famille politique, lui a manifestement été insupportable. Son
renoncement est, de fait, un empêchement. En passant la main, au moins François
Hollande peut-il espérer éviter « l’éclatement de la gauche » et
faciliter le « sursaut collectif des progressistes » qu’il
a appelé de ses vœux. La responsabilité en revient désormais à une nouvelle
génération.
Le 27 novembre, les électeurs de droite ont mis un
terme à la carrière nationale de l’ancien premier ministre Alain Juppé.
Le 20 novembre, ils
avaient écarté l’ancien président Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui,
c’est le chef de l’Etat en exercice qui annonce son retrait, contraint et
forcé.
Il y a vingt ans, dix ans et cinq ans, ces trois
hommes avaient annoncé changement, réforme et redressement du pays. Chacun, à
sa manière, paye le prix de ces promesses inabouties. C’est la cause première
du fossé qui se creuse, toujours plus dangereusement, entre gouvernants et
gouvernés. Espérons que les candidats de 2017 finiront par comprendre ce nouvel
avertissement.
·
Jérôme Fenoglio (Directeur
du "Monde")
Le problème de cette élection sera qu'elle sera confisquée par les retraités et les CSP+, obsédés par limitation des cumuls de mandats, la lutte contre les conflits d'intérêts, la révision du mille-feuilles des institutions.
RépondreSupprimerLes jeunes et le système scolaire qui s'effondre. Les ouvriers et l'appareil industriel qui s'effondre. Les employés et le chomage extraordinaire. Les péri-urbains et les problèmes culturels. Tout ceux là peuvent attendre. Car il y a une priorité : le "rapprochement citoyens/élus".
Des moments, on se demande si on vit dans le même monde...
A vous lire, c'est vrai, "il y a des moments, on se demande si on vit dans le même monde"...
SupprimerAu fait, vous avez oublié surtout, le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité. Mais encore la justice sociale, la solidarité, la paix, la préservation des libertés fondamentales, la santé pour tous, la lutte contre la pauvreté, un revenu décent pour tous, la rénovation des prisons, le financement de la recherche, la lutte contre l'extrémisme religieux, etc.
Plus 1, AA
SupprimerIls s'en foutent vos élus. Il veulent juste que les gens aient à nouveau confiance en eux, prêts à tous les baratins juste pour vos voix électorales, après, que dalle. C'était la définition du parti socialiste. Merci.
SupprimerIls s'en foutent vos élus. Il veulent juste que les gens aient confiance en eux, prêts à tous les baratins, les manipulations comme celle de la crécrèche (mais aussi les affaires type "jeanne", les détournements de fonds publics, fraude au RSA, emplois fictifs à Bruxelles, exil fiscal et fraude aux impôts...) juste pour vos voix électorales, après, que dalle, ils pourchassent le Secours Populaire, bloquent l'accès des cantines scolaires aux enfants les plus pauvres, chasse aux roms, aux journalistes, aux chômeurs...!)
SupprimerC'EST la définition du parti fasciste, euh du FN. Merci.
Tout sauf la gauche représentée par le 06h44 dont les maîtres à penser font le jeu du fn et le propulse au pouvoir!
SupprimerUn écologiste Président en Autriche! Enfin!
RépondreSupprimerAvec en plus un autre grand bonheur, les fascistes n'auront pas le pouvoir. Les autrichiens se sont souvenus de ce que l'extrême droite a commis dans le pire.
En effet bravo l'Autriche de ne pas avoir cédé aux sirènes des fascistes qui ne disent pas leur nom pour mieux avancer masqués. Prenons en de la graine et ne nous laissons pas berner par le FN qui voudrait faire croire qu'il est proche du peuple, imposture !
Bravo les Autrichiens pour cette large victoire d'un démocrate écologiste!
La victoire de l'écologiste ne doit pas masquer le score du candidat du FPÖ : 48.34%
SupprimerCe n'est pas une large victoire. Il gagne 5 Etats sur 9. Le candidat écologiste sauve sa victoire grâce à son score dans l'Etat de Vienne: 63.6%
C'est le problème des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Il est cotin, cotin eul 18:59. Tellement cotin, cotin de sa paille qu'il ne voit pas la poutre s'approcher à vitesse grand V.
SupprimerBeaucoup. De monde hier pour fêter la saint barbe une claque pour Noël sifflet contre sa position de ne pas installer une crèche en mairie
RépondreSupprimerBen oui, c'était des fans du FN...
SupprimerIl n y a pas de sympathisants de l opposition 11 h12 Vs leur avait demandé leur carte
SupprimerBravo Mr David Noël! Belle victoire sur les obscurantistes Fhaineux qui n'ont rien à voir avec la "religion", comme leurs frères les daeshhaineux!
RépondreSupprimerPremière victoire d'une longue série. Avec vous Mr Noël !Vous avez gagné! On s'en fout, nous les démocrates majoritaires nous n'étions pas hier au cirque donné par bribri le néo converti, toujours chienchien à sa mémère, la haineuse. Elle est retournée au château ,en TGV et en première classe, loin des gueux d'Hénin. Ouf! Bon débarras. Bientôt, il n'y aura plus aucune visite aux gueux du Ch'Nord... après les élections, babache manipulé de 10H08. Elle se moque des imbéciles comme toi et de la crécrèche! Allez, tu as le rôle pour faire l'âne...wc!
Toi, tu aurais propulsé le fn à la mairie tu t'y prendrais pas mieux.
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