mardi 6 décembre 2016

Souvenirs, souvenirs...

J'avais entamé le 22/6/2015 une histoire de "ma vie politique", histoire que j'ai poursuivie pendant 25 chapitres et que je n'ai, pour l'instant, pas terminée. Ci-dessous, le premier chapitre (le lien est à la fin du texte). Vous pourrez retrouver les 24 autres parties, sous le libellé "personnel", à partir du 22/6 jusqu'au 18/8 de cette année 2015. 

Une vie politique (1)
Ce titre peut paraître présomptueux parce que je n'ai véritablement commencé ma "vie politique" qu'il y a une vingtaine d'années. J'y englobe, non seulement les mandats politiques, mais également des combats associatifs pour les droits de l'Homme. 
Je me suis, pourtant, toujours intéressé à la vie politique en général, quelle que fût mon activité estudiantine ou professionnelle. Mon père n'avait pas d'engagement politique connu, mais était une figure locale béthunoise (une rue et une salle en mairie portent son nom), non seulement parce qu'il fut actif dans l'association locale des commerçants, mais aussi parce qu'il était président de la fédération départementale des déportés et résistants (FNDIRP). Il œuvra activement au jumelage entre la ville allemande de Schwerte et Béthune (lui qui, à 16 ans, en 1933, dût quitter Karlsruhe, sa ville natale, du fait de l'arrivée d'Hitler au pouvoir et des premières mesures antisémites), ce qui eut un retentissement important au début des années 60 : déporté racial (juif), ayant passé 2 ans et 4 mois à Auschwitz (septembre 1942 à janvier 1945), libéré à Bergen-Belsen en avril 45, après la terrible "marche de la mort", ayant perdu ses parents, gazés immédiatement à leur arrivée au camp, lui, donc, Philippe Alpern, fut un artisan de la réconciliation franco-allemande. Lors d’une interview accordée à RTL (Radio Luxembourg, à l'époque), dont j'ai perdu, malheureusement, la trace, il donnait la raison de ce geste surprenant, 15 ans après sa libération : "je l'ai fait pour mes enfants, pour qu'ils ne voient plus jamais cela". Il ajoutait :"je n'oublie pas, mais je pardonne". Il avouait, lors de la même interview, que lors de sa première visite en Allemagne, il ne put s'empêcher, lors de ses rencontres, de se demander quelle était l'histoire personnelle de chacun de ses interlocuteurs... Aujourd'hui que l'idée d'Europe fait l'objet de scepticisme, rappelons-nous ce message de paix qui fut à l'origine de la création des jumelages franco-allemands, prélude au traité de Rome (1957). Pour cette raison essentielle, je reste un partisan convaincu de l'Europe (l'Union européenne), parce que je ressens le fond du message des pères créateurs... Nous discutions souvent politique, avec mon père, mais hors de toute position  partisane. C'est probablement pour cela que mon premier vote fut communiste, alors que j'étais très éloigné de toute empathie envers le PCF et que Waldeck-Rochet, alors secrétaire général du parti, ne m’inspirait pas particulièrement confiance. Edouard Carlier, député communiste depuis 1962, figure locale, fut réélu en 1967 et je votais, cette année-là, autant pour l’homme que par rejet du député gaulliste, Dupont-Fauville, parachuté à Béthune, pour l’occasion. J’avoue avoir été déçu en 1968, par la position attentiste du PC lors des événements de mai 68…
Bac philo en poche en 1964, je partis 2 ans à Nancy afin de suivre, parallèlement à mes études de droit, les cours de du Centre Universitaire d’études politiques, équivalent à la première année de Sciences Po Paris. Le cumul des 2 cursus étant lourd pour un étudiant moyennement studieux comme moi, je ne partis pas à Paris en deuxième année de l’école de la rue Saint Guillaume, remettant à plus tard ce séjour parisien et je vins terminer mon droit à Lille. C’est durant ces 2 premières années nancéiennes que je me mis à lire Le Monde, quotidiennement, ce journal dit de référence…
Je retrouvais beaucoup de mes amis lycéens dans la capitale des Flandres, mais aucun n'était politisé. En 1967, je dus faire un travail sur les CODER, les commissions de développement économique et régional, créées en 1964 et soi-disant prédécesseurs des Régions (nées en 1972). On me conseilla de prendre contact avec Guy Mollet, alors membre actif de la CODER Nord-Pas-de-Calais, député-maire d'Arras, secrétaire général de la SFIO (à laquelle le PS a succédé). L'ancien président du Conseil (1956/1957 : 16 mois chef du gouvernement, record de la IVème république !) me reçut et accepta d'être enregistré. Je fus surpris par sa volubilité et son usage immodéré du tabac brun... Il portait les mêmes lunettes que mon père et que celles que je porte aujourd'hui. Je restais longtemps avec lui et je ne regrette aujourd'hui qu'une seule chose : ne pas avoir conservé de trace de mon entretien avec cet homme brillant, à l'esprit clair et cultivant la modestie... J'étais enclin à me sentir politiquement de gauche : je le fus plus encore après cette rencontre...



12 commentaires:

  1. Au primaire tout sauf valls

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  2. Mesdames,Messieurs les contribuables.

    Pensez vous que les Élus d'Hénin-Beaumont sont au régime de la "vache maigre" voici un aperçu de leur indemnité mensuel:
    - Le Maire 3421,32 € (sans oublier l'indemnité de Député Européen et bien d'autres.

    -Adjoint au Maire 1254,48 €.

    -Un Conseiller Municipal: 228,09 €.

    Site: collectivites-locales.gouv.fr

    Comment voulez vous qu'ils comprennent les Héninois qui ont le minimum vital,sans parler des "bœufs de Darcy.
    "La grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf".
    Signé: VOLVERINE

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    1. Comme dans la plupart des mairies de France, bab*che! Tu crois qu'à Courrière ou Drocourt, ils viennent gratos? MDR le gaucho.

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    2. Un Loup qui commençait d’avoir petite part
      Aux Brebis de son voisinage,
      Crut qu’il fallait s’aider de la peau du Renard,
      Et faire un nouveau personnage.
      Il s’habille en Berger, endosse un hoqueton,
      Fait sa houlette d’un bâton ;
      Sans oublier la Cornemuse.
      Pour pousser jusqu’au bout la ruse,
      Il aurait volontiers écrit sur son chapeau,
      C’est moi qui suis Guillot Berger de ce troupeau.
      Sa personne étant ainsi faite,
      Et ses pieds de devant posés sur sa houlette,
      Guillot le Sycophante[1] approche doucement.
      Guillot le vrai Guillot étendu sur l’herbette,
      Dormait alors profondément.
      Son chien dormait aussi, comme aussi sa musette.
      La plupart des Brebis dormaient pareillement.
      L’hypocrite les laissa faire :
      Et pour pouvoir mener vers son fort les Brebis,
      Il voulut ajouter la parole aux habits,
      Chose qu’il croyait nécessaire.
      Mais cela gâta son affaire.
      Il ne put du Pasteur contrefaire la voix.
      Le ton dont il parla fit retentir les bois,
      Et découvrit tout le mystère.
      Chacun se réveille à ce son,
      Les Brebis, le Chien, le Garçon.
      Le pauvre Loup dans cet esclandre,
      Empêché par son hoqueton,
      Ne put ni fuir ni se défendre.
      Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre.
      Quiconque est Loup, agisse en Loup ;
      C’est le plus certain de beaucoup.
      Le loup devenu berger...

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    3. Volverine ne sait pas qu'il s'agit des maximums autorisés. Un adjoint gagne à Hénin environ 750 Euros. Quant au maire, vous pouvez ôter 1000 euros.

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  3. 17 h54. Vs croyez que les elus de droite et de gaûche font du bénévolat Vs etes vraiment naif

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  4. 10h 15 vous qui avez les connaissances , pourriez vous me donner une fourchette de prix concernant le mensuel municipal ,Hénin c'est vous ? quel est le nombre d'exemplaires, le cout d'impression , de distribution et celui des salariés appelés à rédiger , mettre en page et veiller à la régularité démocratique et légale des textes . Quel est le nombre d'exemplaires de ces 40 pages papier glacé et rigide . En disant 25 000 euros mensuels , suis je loin du compte ? si c'est vrai , 300 000 euros annuels , avec les multiples fêtes et receptions , avec beaucoup d'invités autres que Héninois , nous pouvons croire que Hénin est une ville riche , ou que vous avez reçu comme telle !

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    1. Il coute autant que le magasine des nuls virés en 2014 et certainement pas plus que ceux du légendaire et précédent locataire alias ma binette partout.

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  5. 10 h 15 a 22h07,je ne suis pas en mesure de répondre à votre question.Je précise que je suis un citoyen de gauche.

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    1. Pourtant 10h15 connait bien la maison, même les indemnités des élus...

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    2. Le journal de la ville coûte moins chère que sous les autres municipalités malgré son mensuel plusieurs raisons la publicité l impression

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