vendredi 12 octobre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (65): municipales 2009: le PS ne répond plus!


La Voix du Nord 11/6/12

Éric Mouton, candidat porté par le Parti socialiste ? L’affaire ne fera pas long feu. Le 9 juin, la désignation de l’infirmier héninois par la fédération socialiste surprend tout le monde dans le Landerneau politique héninois. Le radical, homme sympathique mais discret, n’avait jusqu’alors pas une réputation d’homme de terrain. Face à un FN affûté et qui ne compte plus voir la mairie lui passer sous le nez comme en 2001, c’est un profil de baroudeur et de politique aux épaules larges qui semble idéal. Le radical pourrait-il se glisser dans ce costard- là ?
Le soir même de sa nomination, M. Mouton se déclare lui même « étonné » du choix fédéral. Un choix qu’ils sont beaucoup de militants socialistes à ne pas vouloir avaliser. Et même si la section locale a été dissoute, ils exigent alors une explication. Que viendront leur donner Albert Facon et Catherine Génisson. Tous deux se retrouvent alors face à des militants au comble de l’énervement, proposant un vote populaire pour que soit désigné Éric Mouton ou Pierre Ferrari. Une réunion épique où le ton monte très vite, surtout lorsque Catherine Génisson répète sur tous les tons qu’il n’est pas concevable que Pierre Ferrari soit candidat, le choix de la « fédé » devant être respecté. Vote il y aura qui fera sortir Pierre Ferrari du chapeau
et tourner la soirée à l’aigre. Face aux vociférations militantes, Catherine Génisson quittera la salle en pleurs et Albert Facon en pétard. Une soirée que tous deux n’oublieront pas, brisant alors le lien avec Pierre Ferrari. Au vu de l’ambiance, Éric Mouton jettera rapidement l’éponge. Ce qui ne fera pas évoluer d’un iota la fédération PS n’apportant finalement son soutien à personne. Face au péril FN, c’est donc un attelage inédit composé d’ex-PS et MJS, du MoDem, du PCF et d’ex- MRC qui se positionnera sous l’appellation « Un nouvel élan pour Hénin-Beaumont ». Autour de Pierre Ferrari, on ne retrouve que quelques soutiens dispersés d’élus socialistes du Pas-de-Calais, ayant osé faire un choix, comme celui du Lensois Guy Delcourt. Drôle de situation alors même que Pierre Ferrari a paradoxalement les faveurs de la fédération du Nord et de la patronne nationale, Martine Aubry.

Sur la ligne de départ, également, l’Alliance républicaine de Daniel Duquenne (sans sa composante MoDem) mais aussi les Verts de Régine Calzia et une liste Darchicourt qui fera pschitt (AA: elle fera tout juste 5%, de quoi être remboursée des frais de campagne). De cette courte campagne sortira vainqueur la liste FN loin devant l’Alliance républicaine. Qui, entre les deux tours, refusera de fusionner avec le Nouvel Élan comme cela avait été primitivement envisagé. « Si on fait ça, on perd toutes nos chances. Il y a dans cette équipe des gens qui sont marqués de l’empreinte de Gérard Dalongeville et les électeurs ne nous le pardonneraient pas ! » analyse Daniel Duquenne. « On est victimes d’une campagne fédérale qui était “tout sauf Ferrari” lorsqu’on voit que certaines sections PS comme celle de Courrières ont fait ouvertement campagne pour Duquenne, rappelle Pierre Ferrari.
Même s’il reconnaît aujourd’hui : « je n’étais pas préparé à ça, je manquais d’expérience et ça s’est payé au cours d’une campagne qui a été très injuste à mon égard. Vous savez qu’on devait fusionner les listes entre les deux tours et être unis face à l’extrême droite ! Tout ça m’a finalement permis d’apprendre beaucoup de choses. Mais je reste persuadé que, si Marie-Noëlle était restée à Hénin-Beaumont, même sans le soutien de la « fédé », elle aurait été devant l’A.R. ! » (AA: je ne le pense pas). Le second tour, tout le monde le voit remporté par le FN.
Mais l’Alliance républicaine, bénéficiant d’un grand renfort logistique du MRC de Jean-Marie Alexandre
et du regard bienveillant de la « fédé » réussit finalement à inverser la tendance (AA: je pense que ces 2 explications sont erronnées). La peur du grand méchant loup a encore fonctionné.
Et le soir du 5 juillet, c’est Daniel Duquenne qui en est le plus heureux.

PASCAL WALLART


AA: beaucoup de preuves de l'irresponsabilité du PS dans cette histoire:
- la désignation de Eric Mouton était stupéfiante (P. Wallart est très gentil). Comme si le PS jouait perdant (après avoir éliminé P Ferrari et MN Lienemann) ou qu'il estimait, en cas de victoire, avoir la main sur celui qu'il considérait comme une marionnette.
- pour une fois que C. Génisson, elle sort en pleurs de la réunion, nouvelle preuve de son inaptitude dénoncée pendant tout son mandat.
- l'incapacité d'Albert Facon
- la décision de ne pas soutenir de liste!

L'AR ne fut pas très loyale dans cette histoire:
- malgré l'accord pris avant le 1er tour de fusionner au second tour, l'AR refusa, l'argument de D. Duquenne n'étant pas recevable, puisque David Noël et P. Ferrari étaient prêts à ne pas figurer sur la liste...
- 2 points de différence au 1er tour entre AR et Nouvel Elan, dont les électeurs se reportèrent entièrement sur D. Duquenne. Et pourtant, le nouveau maire ne tendit pas la peine à P Ferrari! Comment pouvait-il espérer gérer la ville avec 20% des électeurs (score du 1er tour)? Quelle erreur!

1 commentaire:

  1. la solution:PP, le grand rassembleur! l homme de la situation! je le vois bien maire! il y a au moins 2 personnes qui le suivent.

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