lundi 1 octobre 2012

Impôts: Il n'y a pas que les riches qui vont payer!

© Le Monde 2/10/12

Les mesures fiscales du gouvernement visent les familles aisées et les hauts revenus. Mais ils ne sont pas les seuls touchés

Le gouvernement aura du mal à convaincre les Français qu'ils seront épargnés par la batterie de mesures fiscales annoncées vendredi 28 septembre dans le projet de budget 2013. Les chiffres que nous publions ici ne vont, en tout cas, pas dans ce sens.
Lorsque le premier ministre déclare que 9 foyers sur 10 ne seront pas concernés par les hausses d'impôts, il prend soin de préciser " à revenus constants ". Or, même en temps de crise, les salaires ne sont pas gelés. Pour notre part, nous avons préféré savoir quel serait l'impact sur l'impôt des Français, si ces derniers enregistraient une simple hausse de 2 % de leurs revenus en 2012, soit le rythme de l'inflation. " La facture fiscale sera très salée pour les ménages aisés et, quoiqu'en dise Jean-Marc Ayrault, les classes moyennes seront aussi touchées ", s'agace Murielle Gamet, notaire chez Cheuvreux Notaires.
Le Monde a demandé au cabinet Fidroit, une société de conseils destinés aux professionnels du patrimoine, de calculer l'impôt sur le revenu 2012, puis celui de 2013 en intégrant le gel du barème, la baisse du montant du plafonnement du quotient familial et la création de la nouvelle tranche à 45 %.
Pour la plupart des foyers concernés, la hausse est comprise entre 3 % et 7 %. Pour certains, la progression est à deux chiffres. Un couple marié avec 24 000 euros de revenus annuels nets imposables, verra ainsi son impôt augmenter de 10 %. Ce sera un bond de 14 % pour un célibataire en concubinage avec un enfant et déclarant 36 000 euros de revenus annuels nets imposables.
A l'autre bout de l'échelle des revenus, les familles aisées sont bien sûr particulièrement concernées. Pour les couples avec 3 enfants et déclarant entre 92 000 et 100 000 euros, le montant de l'impôt s'envole de 20 % à 24 %. " Ils prennent de plein fouet la baisse du plafonnement du quotient familial qui, à elle seule, augmente de 1 344 euros leur montant à payer ", explique Florent Belon, chez Fidroit.

Choc fiscal
Les hauts revenus sont touchés par un double phénomène. Le gouvernement alourdit l'imposition des contribuables, qui sont aux tranches à 30 %, à 41 % et bientôt à 45 %, en décidant de taxer les revenus du capital comme ceux du travail. D'autre part, il diminue fortement la possibilité de réduire l'impôt grâce aux niches fiscales. Pour les adeptes de la défiscalisation, la baisse du plafonnement à 10 000 euros va peser lourd.

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Frédéric Cazenave


4 commentaires:

  1. Le changement: c'est maintenant: en pire!!! Pauvres retraités, classes moyennes, ouvriers qui commençaient à s'en sortir grâce aux heures sup, petits auto-entrepreneurs, PME, fonctionnaires, les licenciés de Peugeot, Arcelor-Mittal et bien d'autres... tous floués et bafoués. Et la misère ne fait que s'annoncer!
    Par contre, pour la REPUBLIQUE irréprochable: le changement, c'est pas pour maintenant! Les victimes des affaires n'ont pas fini de pleurer. Demandez aux mineurs , veuves de mineurs et ayant-droit ce qu'ils pensent du système qui a succédé aux "princes" de charbonnages de France!

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  2. WIKIPEDIA; TAILLE(impôt):La taille seigneuriale apparaît dans la deuxième moitié du xie siècle. Elle a pour but de faire contribuer les communautés villageoises aux charges de la seigneurie, en compensation de la protection accordée par le seigneur. Elle est le signe de son pouvoir sur les hommes, en général assise sur les « feux » (foyers ou familles), son montant étant fixé « à merci » (arbitrairement) ou définitivement. Très vite cependant elle perd toute justification, ce qui déclenche nombre de différends entre les seigneurs et les redevables de la taille.
    Au xiie siècle, du fait du mouvement de croissance agricole, la tendance générale est à l'octroi de chartes de franchises par le seigneur à l'égard des colons et défricheurs. Ces chartes transforment souvent la taille en taxe abonnée, c'est-à-dire une charte rendue annuelle, et fixe. Généralement il s'agit d'une redevance par tête de bétail ou sur les récoltes, payée essentiellement en argent.

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  3. http://www.resistancecitoyenne.net/categorie-10334670.html

    Y'a de la rumba dans l'air.....

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  4. dans le fondement, c'est maintenant1 octobre 2012 à 21:49

    « je n’ai jamais oublié que l’objectif inavoué du socialisme – municipal ou national – était d’accroître la dépendance.
    La pauvreté n’était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l’effet délibérément recherché ».

    Margaret Thatcher.

    C’est vrai, sauf qu’en France, faute d’argent gratuit des autres, ça va être chaud pour parvenir à cet objectif.

    Dans le capitalisme, il y a des entreprises, dans le socialisme, il y a des camps.
    Dans le premier le travail est librement consenti, dans le second, il est forcé.

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